Les espoirs des Bucks reposent encore sur une grande saison de Giannis.

Quelle serait la saison parfaite pour les équipes de la Division Central ?

La NBA est enfin de retour, les saisons seront longues et imprévisibles pour chaque équipe. Profitons en alors en imaginant un scénario idéal pour toutes ces formations avant que la réalité du terrain ne reprenne définitivement ses droits.

Milwaukee Bucks : les douze travaux de Giannis

L’autre mouvement impactant de cette intersaison dans le Wisconsin c’est l’arrivée de Myles Turner pour former la nouvelle paire d’intérieurs de Milwaukee suite au départ de Brook Lopez. Après avoir passé ses dix premières saisons professionnelles chez les voisins d’Indianapolis, le pivot des finalistes NBA 2025 change d’air et rejoint le grand rival des Pacers. 

Immédiatement, cette acquisition porte ses fruits pour les Bucks, Turner s’intègre sans problèmes dans le plan de jeu des Bucks. Protecteur d’arceau prolifique, tireur à trois points de grande qualité, le pivot remplace parfaitement le vieillissant Brook Lopez qui a vraiment fait son âge lors de la saison passée. Sur le backcourt, le jeune Ryan Rollins se révèle cette saison comme un titulaire de bonne qualité à côté de Gary Trent Jr

Au poste d’ailier fort, l’un des meilleurs joueurs de tout les temps continue plus que jamais à écrire son histoire. 31 points, 13 rebonds et 6 passes décisives de moyenne a plus de 60% au tir, rien d’extraordinaire pour le Greek Freak qui compile une telle ligne statistique pour la quatrième saison consécutive. 

Une dixième étoile de All Star, une huitième All NBA First Team de suite, un titre de meilleur scoreur et un troisième MVP pour couronner le tout. Grâce à une énième saison légendaire de leur numéro 34, les Bucks accrochent la deuxième place à l’Est avec un bilan de 50 victoires et 32 défaites. 

Pour le premier tour des play-offs, les Raptors sont de passage à Milwaukee. Giannis démantèle la raquette des canadiens et donne immédiatement le ton pour cette postseason : le Freak est en mission. La demi-finale face aux Pistons est du même acabit, la bande à Cade ne peut rien faire face à Giannis. En 11 matchs de playoffs, le grec est à 35 points, 15 rebonds et 3 contres de moyenne. 

La prochaine étape sur le chemin des Bucks : les Cleveland Cavaliers. Jarrett Allen et Evan Mobley se chargent de surveiller le monstre en vert. Giannis est inarrêtable, mais le reste de l’équipe l’est beaucoup moins, malgré une pointe à 47 points lors du match 5, les hommes de Doc Rivers sont éliminés en Finales de Conférence.

Dès la sortie, l’ailier fort réaffirme sa fidélité envers la franchise qui l’a drafté, évitant ainsi les potentielles spéculations de l’été. Après une saison encore historique, les Bucks doivent encore travailler mais ces derniers sont sûrement plus proches du but qu’ils ne l’espéraient.

 Cleveland Cavaliers : cadeau d’anniversaire

La saison régulière 2024/2025 des Cavaliers avait des airs de scénario parfait : Mobley DPOY et en progression offensive, Garland All Star après son retour de blessure et un changement de coach qui est une claire amélioration. Malheureusement la réalité des play-offs fut tout autre dans l’Ohio. 

La régulière 2025/2026 des Cavs est aussi dominante que l’année passée : 62 victoires, Garland, Mobley et Mitchell sont à nouveau All Star tandis que ces deux derniers sont encore une fois All NBA. Evan Mobley continue sa magnifique progression offensive entamée la saison dernière tout en restant l’un des meilleurs défenseurs de la planète. Son duo sur le frontcourt avec Allen font des Cavaliers une des dix meilleures défenses de NBA, tandis que Garland et Mitchell mènent la 3eme meilleure attaque de la ligue.

Mais le vrai défi pour Kenny Atkinson et ses joueurs arrive en Avril, les Cavs doivent laver l’honneur des derniers play-offs et prouver qu’ils sont l’équipe à abattre de la Conférence Est. Les Hornets sont tranquillement écartés en 4 matchs au premier tour, place maintenant à Orlando. 

Les drives de Banchero et Wagner ne sont plus aussi efficaces avec Allen et Mobley en place dans la raquette,  Lonzo Ball s’avéra très précieux pour suivre Desmond Bane derrière les écrans. Mitchell, Garland et Mobley combinent pour 82 points lors du game 5 et valident leur ticket pour les finales de Conférence. 

Les Cleveland Cavaliers passent deux tours de play-offs pour la première fois depuis 2018, la première fois sans LeBron James depuis 1992. Ils y retrouvent les Knicks, leurs derniers adversaires avant d’atteindre les Finales NBA. Le duel Brunson/Mitchell est sur toutes les lèvres, mais c’est bien la bataille des frontcourts qui fera la différence dans cette série. Towns et Robinson ne parviennent pas à dominer Allen et Mobley, et l’ailier fort d’USC profite des largesses défensives de KAT pour s’imposer comme le deuxième meilleur scoreur des Cavs sur ces finales de Conférences.  Au bout de six matchs maîtrisés par l’équipe de Kenny Atkinson, les Knicks sont battus, Cleveland assume enfin son statut acquis au cours de la régulière. 

En finales NBA, la confrontation au sommet que beaucoup attendaient en 2025 a enfin lieu, Cavaliers contre Thunder. Dans ce duel d’équipes jeunes, intenses, défendant et attaquant à un rythme haletant, Cleveland empêche le back to back pour OKC. Les Cavaliers remportent leur seconde bague, encore une fois à l’issue d’un match 7 à couper le souffle, Donovan Mitchell remporte le Finals MVP après avoir inscrit 30 points de moyenne sur la série. Evan Mobley a survolé les finales défensivement, alternant entre Chet, J-Dub et parfois même SGA, le numéro 4 aura imposé sa volonté sur tout les attaquants face à lui. 

Le projet des Cavs entamé à l’été 2022 avec l’arrivé de Mitchell finit par porter ses fruits, après des années de progression et de déceptions en play-offs, 10 ans après leur premier sacre, les Cleveland Cavaliers sont champions NBA.

Les Cavaliers veulent devenir dominants même en play-offs cette saison.
Les Cavaliers veulent devenir dominants même en play-offs. Crédit : Nick Cammett/Getty Images

Indiana Pacers : arrêt au stand

Que la conclusion de 2024/2025 fut cruelle pour ces Pacers qui connaissaient jusqu’alors un scénario complétement irréel au cours des play-offs. Game winners, come-backs improbables, le destin semblait porter Indiana. Malheureusement, la terrible blessure de Tyrese Haliburton dans le premier quart temps du match 7 des finales NBA a complétement rabattu les cartes pour la formation de Rick Carlisle

Après être passés si proches d’un titre il y a tout juste quelques mois, les Pacers sont sans leur leader pour 2025/2026 et ont perdu leur pivot titulaire durant l’été. Comment les coéquipiers de Pascal Siakam vont-ils aborder cette saison ?

Même sans Haliburton, la machine collective des Pacers leur permet de rester compétitifs lors de la saison régulière. Andrew Nembhard se glisse sans encombre dans le rôle de meneur titulaire, il augmente toutes ses moyennes et certains observateurs parlent même de lui en MIP. Bennedict Mathurin atteint lui les 20 points de moyenne pour la première fois de sa carrière. 

Les Pacers récupèrent également quelques pièces précieuses en sortie de banc : James Wiseman et Isaiah Jackson retrouvent les parquets NBA après leurs longues blessures en début de saison dernière. Jay Huff est lui aussi un autre ajout dans la raquette, le sosie de notre youtubeur basket favori a rejoint Indiana à l’intersaison. 

Rick Carlisle tire le meilleur de ses joueurs, Siakam retrouve un rôle de première option, il redevient All Star pour la deuxième saison consécutive au rythme de 23 points 7 rebonds et 5 passes décisives par match. Indiana profite de cette année de « pause » pour donner plus de temps aux jeunes pour se développer. 

Johnny Furphy et Jarace Walker notamment sont bien plus sollicités au cours de la saison, ces derniers prennent un peu plus leurs aises offensivement. Walker tout particulièrement montre de beaux progrès en termes de scoring au-delà de ses capacités défensives.

Dans un Est très confus en l’absence de Celtics vraiment compétitifs, les Pacers parviennent à solidifier leur sixième place et accrochent le wagon des play-offs.

Au premier tour face à Atlanta, les Pacers semblent repartis sur les mêmes bases qu’en 2025. Siakam et Mathurin combinent pour 53 points et 19 rebonds lors du Game 1 et chipent l’avantage du terrain aux hommes de Quinn Snyder. Tout le monde sent qu’Indiana est capable de rejouer le même tour que les années précédentes, même sans leur meneur All Star. Malheureusement pour ces derniers, les Hawks règlent la mire et punissent la raquette des Pacers grâce à leur taille, Indiana est défait en cinq matchs.

Beaucoup voyaient l’arrivée des Pacers jusqu’en finales comme une belle série de coups de chance, et s’attendaient à un coup de frein très rude avec la blessure de leur leader. Mais le retour d’Haliburton pour 2026/2027 et la performance collective de l’équipe en son absence laissent présager un retour aux affaires très rapide pour la franchise d’Indianapolis. 

Les Pacers devront se passer de Tyrese Haliburton cette saison.
Les Pacers devront se passer de Tyrese Haliburton cette saison. Crédit : Matthew Stockman/Getty Images

Chicago Bulls : une histoire de famille ?

On approche lentement la fin d’une ère à Chicago, suite aux trades de Zach Lavine à Sacramento et de Lonzo Ball à Cleveland, le seul survivant du core formé à l’été 2022 est Nikola Vucevic. Avec une Draft pleine de talents à l’horizon, les Bulls doivent s’assurer que leurs chances à la loterie soient les plus hautes possibles.

L’association entre Coby White et Josh Giddey sur le backcourt reste l’un des points forts de l’équipe de Billy Donovan. Les Bulls jouent à une pace affolante, caractéristique des équipes jeunes et dont l’objectif est plus d’expérimenter que de gagner. 

Autre élément positif dans la dernière saison de Chicago : Matas Buzelis, le rookie issu de la G-League Ignite a montré pourquoi beaucoup l’avaient plus haut que la 11e place où il a été sélectionné par les Bulls en 2024. A presque 2m10, l’ailier prend encore plus le premier plan dans sa deuxième saison. Il devient le troisième meilleur scoreur de l’équipe dès le début de saison, avec près de 14 points par match. Des putback dunks, des contres sortis de nulle part, le jeune Matas est une machine à highlights et il est dur pour les fans de Chicago de retenir leurs superlatifs. 

Lors de la dernière draft, les dirigeants des Bulls ont jeté leur dévolu sur un jeune français d’à peine 18 ans : Noa Essengue. L’ailier fort natif d’Orléans a intrigué énormément de scouts lors du dernier cycle de draft, en Allemagne, il a montré son aptitude à jouer au poste de pivot mais qu’en sera-t-il en NBA ? 

Dans un rôle limité, cantonné au banc, Essengue offre beaucoup de satisfactions, son profil si atypique fait de lui un excellent provocateur de lancers francs ainsi qu’un défenseur très versatile. Capable de jouer sur tout les postes du frontcourt, on le retrouve dans énormément de lineups différentes.

Ponctuellement, on retrouve le duo Buzelis/Essengue ensemble sur le parquet. Ces quelques moments donnent aux fans des Bulls une vision de leur noyau dur du futur : Coby White et Giddey sur les lignes arrières, Noa Essengue et Buzelis à l’intérieur. 

Mieux encore, Artūras Karnišovas trouve enfin une option de sortie pour Nikola Vucevic. Le pivot monténégrin quitte l’Illinois, cela marque enfin la conclusion de l’ère Derozan – Lavine – Vucevic à Chicago. Les Bulls peuvent enfin se tourner vers l’avenir pour de bon. 

Au terme de la saison régulière, les hommes de Billy Donovan ont parfaitement rempli leur mission : 22 victoires, avant-derniers de l’Est et en pôle position pour récupérer le gros lot.

Chicago pourra alors ajouter à son effectif un A.J Dybantsa, un Darryn Peterson ou bien un Cameron Boozer qui viendrait suivre les traces de son père qui fut un Bull en son temps.

Les Bulls peuvent enfin se tourner vers l'avenir la saison prochaine.
Les Bulls peuvent enfin se tourner vers l’avenir. Crédit : Issac Baldizon/NBAE

Detroit Pistons : toujours plus d’ambitions

Dans le Michigan, seuls les plus grands optimistes auraient pu prévoir une saison comme celle qu’ont connus les Pistons en 2024/2025. Après deux saisons dans les profondeurs, la franchise championne NBA à trois reprises a remporté 44 matchs l’an dernier, soit 30 de plus qu’en 2023/2024.

Cette remontée fulgurante a été impulsée en partie par l’arrivée sur le banc de J.B. Bickerstaff, le retour du vétéran Tobias Harris mais aussi et surtout par la splendide saison de Cade Cunningham.

Le premier choix de la Draft 2021 a enfin eu l’occasion de montrer à la ligue l’étendue de son talent, même si les suiveurs de Detroit étaient déjà familiers avec celui-ci. Pour 2025/2026, le meneur de jeu passe encore un autre pallier, Cade finit la saison en double-double de moyenne : 27 points et 10 passes décisives par match. MotorCade devient également un shooter plus fiable, 36% de réussite à trois points pour l’ancien d’Oklahoma State. Défensivement aussi Cunningham n’est pas en reste, il est un des éléments faisant des Pistons une des dix meilleures défenses de NBA.

En effet, Bickerstaff parvient à rendre ses Pistons extrêmement embêtants pour beaucoup d’équipes. Ausar Thompson assure le premier rideau, grâce à des instincts très vifs, un placement exemplaire et des capacités athlétiques hors du commun même pour la NBA, celui-ci devient sans conteste un des meilleurs défenseurs extérieurs du monde. Dans la raquette, Jalen Duren et Isaiah Stewart sont la garantie d’un cercle protégé 48 minutes tout les soirs, en sortie de banc le jeune sophomore Ron Holland est un vrai pot de colle pour les ailiers adverses.

Ces Pistons ont les dents longues et ils ne le cachent pas, en misant sur la continuité et sur leur jeunesse ils se qualifient tranquillement en play-offs et avec l’avantage du terrain cette fois. 50 victoires pour la franchise de Motor City, 4eme place, Cade à nouveau All Star et All NBA, Ausar Thompson est sélectionné pour la All Defensive First Team.  

De retour en play-offs, les Pistons doivent immédiatement faire face à un adversaire de taille car Giannis Antetokounmpo les attend. Giannis est intenable mais, un peu comme l’an passé face aux Pacers, il est beaucoup trop seul. Pendant ce temps-là, Cade et Jaden Ivey se régalent contre la défense extérieure médiocre de Milwaukee, Pistons in 6. La première victoire dans une série de play-offs pour Detroit depuis plus de 15 ans.

Retour d’un adversaire familier en demi-finale, les New-York Knicks, comme l’année passée, les Pistons sont proches de l’exploit mais manquent le coche de peu. Cette fois-ci c’est en 7 matchs que les coéquipiers de Jalen Brunson s’imposent.

Malheureusement pour les Pistons, la défaite fait elle aussi partie de l’apprentissage. La route semble toute tracée : premier tour l’an dernier, deuxième tour cette fois, un franchise player et un effectif encore jeune. Le futur de la Conférence Est pourra compter sur le Detroit Basketball. 

Jusqu'où les Pistons peuvent-ils aller cette saison ?
Jusqu’où les Pistons peuvent-ils aller ? Crédit : Chris Schwegler/NBAE

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