Quel objectif pour Boston sans Tatum ?

Quelle serait la saison parfaite pour les équipes de la Division Atlantic ?

La NBA est enfin de retour, les saisons seront longues et imprévisibles pour chaque équipe. Profitons en alors en imaginant un scénario idéal pour toutes ces formations avant que la réalité du terrain ne reprenne définitivement ses droits.

Boston Celtics : Ceux qui restent 

La terrible blessure de Jayson Tatum en mai dernier a complètement rabattu les cartes pour les champions NBA 2024. Les considérations salariales semblaient déjà menacer l’effectif des Celtics et la perte de leur franchise player a fortement accéléré le processus de dégraissage pour la franchise aux 18 bagues. 

Orphelins de leur ailier All Star et All NBA, désormais sans clair pivot titulaire après le trade de Kristaps Porziņģis, avec un nouveau meneur suite à l’arrivée d’Anfernee Simons en lieu et place de Jrue Holiday. L’absence de Tatum offre à son partenaire de toujours Jaylen Brown l’opportunité de glisser dans un rôle clair de première option offensive le temps d’une saison.

Qu’à cela ne tienne, le Finals MVP 2024 reprend le flambeau avec brio et atteint la barre des 27 points de moyenne pour la première fois de sa carrière. Jaylen Brown est de nouveau All Star et retrouve une All NBA second team pour la première fois depuis 2023. L’autre survivant du cinq majeur du titre, Derrick White, profite lui aussi du vide laissé par Tatum pour augmenter son volume de tirs et par la même occasion son volume de points.

Le petit nouveau fraîchement arrivé de Portland, Anfernee Simons, contribue lui aussi pour sa première saison dans le Massachusetts. Plus à la distribution, moins dans un rôle de scoreur pur, il distribue un nombre de passes décisives record pour sa carrière en atteignant les 6 par match. D’autres éléments apportent à leur échelle, Neemias Queta surfe sur la dynamique de son bel EuroBasket et s’installe comme un vrai pivot NBA, Sam Hauser et Payton Pritchard restent un duo très efficace en sortie de banc.

Même sans Tatum, Boston accroche les playoffs, sans avantage du terrain malgré la faiblesse de la Conférence Est. Petit hasard du destin, Mazzulla et ses hommes retrouvent leur ancien coéquipier Kristaps Porziņģis et les Hawks au premier tour. Le letton se régale dans la raquette des Celtics et l’absence de Tatum se fait ressentir avec les performances de Jalen Johnson qui domine pendant toute la série. 

Trae Young est bien suivi par Derrick White mais la défense extérieure des Celtics souffre tout de même du départ de Jrue Holiday.

Boston quitte la post-saison au bout de cinq matchs, les fans sont lucides quant au plafond de cette équipe sans Tatum, la déception reste très mesurée. Mieux encore, beaucoup de joueurs ont montré leur capacité à contribuer, ce qui peut permettre aux hommes en vert de viser un titre de manière réaliste dès la saison 2026/2027.

New-York Knicks : Toujours plus haut

Après avoir été éliminés deux ans de suite par les Pacers, d’abord en Demi-Finales puis en Finales de Conférence, les Knicks ont maintenant une opportunité énorme pour 2025/2026. Indiana et Boston restent d’excellents collectifs mais ils sont l’un et l’autre amputés de leur franchise player pour l’entièreté de la saison.

La Conférence Est ne semble pas avoir de clairs favoris en son sein, les coéquipiers de Jalen Brunson doivent donc s’imposer comme tel. New-York va entamer cette saison au complet, avec un nouveau coach, un banc qui s’est bien renforcé et un effectif qui a appris à se connaître au fur et à mesure de l’année passée. 

Fin de l’ère Thibodeau dans la Big Apple, le coach de l’année 2021 laisse sa place au coach de l’année 2023 Mike Brown. L’architecte du retour en playoffs de Sacramento a une philosophie de jeu bien différente de celle qu’ont connu les suiveurs des Knicks ces dernières années. Le Garden accueille la meilleure attaque de NBA, derrière un Brunson brillant et un Towns aussi dominant que précis, ces derniers sont tout deux All Star et All NBA.

Brown exploite pleinement son effectif ce qui rend New-York bien moins stéréotypé et prévisible qu’auparavant. Le cinq majeur Brunson-BridgesAnunoby-KAT-Robinson s’impose comme un des plus efficaces de NBA. En sortie de banc, les nouveaux arrivants Brogdon, Clarkson et Yabusele contribuent immédiatement. 

Au terme d’une régulière maîtrisée, les Knicks terminent premier de la Conférence Est, avec un bilan de 60 victoires pour 22 défaites, leur meilleur depuis plus de 30 ans. Ils se défont sans forcer de Miami au premier tour, retrouvent les Pistons en Demi-Finales et les battent en 6 matchs comme l’an passé. Le dernier obstacle avant les Finales NBA : les Cleveland Cavaliers. Au terme de 7 immenses parties, les Knicks retrouvent les Finales NBA pour la première fois depuis 1999, les new-yorkais sont plus que jamais dans la rue à célébrer leurs héros. 

L’émotion est palpable, mais rien n’est encore fait car il faudra abattre la dynastie en puissance du Thunder pour enfin remporter cette bague qui échappe à New-York depuis plus d’un demi-siècle. La défense d’OKC ne parvient pas à ralentir la magnifique attaque collective des Knicks. Brunson et KAT offrent un récital en duo, Bridges et Anunoby se chargent tour à tour de Shai et de J-Dub avec beaucoup de succès.

Plus d’un demi-siècle après leur dernier titre, les Knickerbockers remportent la troisième bague de leur riche histoire. Brunson illumine les six matchs de son talent, il inscrit 28 points par match, distribue plus de 8 passes décisives et remporte le Finals MVP. Stephen A. Smith et Spike Lee jubilent, les Knicks sont champions NBA.

Les Knicks doivent s'installer tout en haut de la Conférence Est cette saison
New-York sur le toit de l’Est ? Crédit : Jesse D. Garrabrant/NBAE

Philadelphia Sixers :  S’engouffrer dans la brèche 

La saison 2024/2025 des Sixers ne peut être décrite qu’avec un mot : cauchemar. L’enthousiasme autour de l’arrivée de Paul George fut très vite tempéré par les performances et les soucis physiques de celui-ci. Seulement 41 matchs joués pour PG, moins de 20 pour Embiid, le seul rayon de soleil Jared McCain finira lui aussi par se blesser pour toute la saison après 23 matchs plein de promesses. 

Seul point positif pour les fidèles de la franchise : la Draft 2025 qui leur a permis d’ajouter VJ Edgecombe notamment. Le jeune wing de Baylor conquiert immédiatement le cœur des fidèles de Philly, défenseur très intense, athlète déjà NBA-ready, VJ apporte une certaine puissance à ce backourt des Sixers qui pouvait paraître un peu léger avec McCain et Maxey

La paire Embiid-George est enfin épargnée par les blessures. Le pivot redevient sans tarder l’un des tout meilleurs joueurs de la planète et reste un scoreur hors pair. Il finit la saison avec des moyennes de plus de 30 points par match et près de 12 rebonds. Paul George n’est plus le scoreur qu’il était auparavant mais il s’implique pleinement dans son rôle de couteau suisse de luxe. 

Dans un Est très incertain, les Sixers opèrent une remontée fulgurante en passant de 24 victoires l’an passé à 56 victoires en 2025/2026. Leaders, épargnés par les blessures, Philadelphie semble en bonne position pour enfin avoir ce run de playoffs tant attendu pour le « Process ». Les Raptors sont balayés en 4 matchs au premier tour, place maintenant à Detroit. 

Les Pistons vendent chèrement leur peau, mais Embiid est plus que jamais en mission. Au bout de six match disputés, les Sixers retrouvent les Finales de Conférences, 25 ans après l’épopée de 2001.

Maintenant à 4 victoires des Finales NBA, il n’y a plus qu’à se débarrasser de New-York. Deux ans après leur défaite face aux Knicks au premier tour, Embiid et les siens prennent leur revanche en 5 matchs, ils arrachent la victoire sur leur parquet et devant leur public.

En Finales, ce sont les jeunes Rockets qui attendent les hommes de Nick Nurse. Au terme de 6 matchs énormes, le Process atteint enfin son objectif. Embiid n’a fait qu’une bouchée de la raquette de Houston, le pivot remporte son premier titre ainsi que son premier Finals MVP, faisant taire toutes les critiques et s’imposant sans aucun doute comme l’un des meilleurs joueurs de sa génération. PG remporte sa bague après ses premières Finales et sera notamment célébré pour sa défense sur KD. 

Les fans des Sixers peuvent être rassurés, leur franchise n’est pas maudite. Quoi que réserve l’avenir, le Process aura porté ses fruits.

Les Sixers veulent rebondir après la saison dernière
Les Sixers veulent rebondir après la saison dernière. Crédit : Alex Goodlett/Getty Images

Brooklyn Nets : L’équipe favorite des scouts

Les Nets ont établi un record de picks au premier tour lors de la Draft 2025, 5 sélections pour la franchise de Brooklyn qui a pu repartir avec un sac plein de jeunes à développer. 

Egor Dëmin, Nolan Traoré, Drake Powell, Ben Saraf, Danny Wolf, voilà la liste des rookies de Brooklyn pour cette campagne 2025/2026. Des profils variés, des jeunes à polir et tout l’espace du monde pour apprendre et faire des erreurs au cours de la saison. 

Une saison qui se fera possiblement dans l’anonymat pour une grande partie des fans de NBA, mais que nos amoureux et amoureuses du scouting scruteront avec attention. L’accumulation des ball handlers avec Ben Saraf, Egor Dëmin et Nolan Traoré font des Nets une équipe qui distribue énormément de passes décisives. Pas de rookie au-dessus du lot, mais une bande de jeunes qui jouent et brillent ensemble sous l’impulsion de Jordi Fernandez

Drake Powell apporte un volet athlétique précieux à cet effectif qui peut se montrer enthousiasmant sans pour autant amasser les victoires. Les jeunes vétérans Nic Claxton, Cam Thomas et le nouvel arrivant Michael Porter Jr restent toujours les principaux protagonistes de cette équipe, sans pour autant vampiriser le jeu aux dépens des rookies. 

Thomas et Porter Jr s’offrent tout de même quelques belles performances au scoring, 42 points pour MPJ et 48 points pour Cam Thomas.

Ces trois joueurs se régalent de la présence de tous ces passeurs prolifiques à leurs côtés (Traoré, Dëmin, Wolf, Ben Saraf). La trade deadline rapporte encore plus d’assets aux Nets, Claxton est échangé, Haywood Highsmith et Terance Mann également pour laisser encore plus la place aux plus jeunes.

Le tank de Brooklyn est bien mieux piloté que la saison passée, la franchise finit avec le pire bilan de l’Est et même de la NBA avec seulement 15 victoires pour 67 défaites. Les Nets placent tout de même 3 joueurs dans les All-Rookies Team : Egor Dëmin dans la First Team, Nolan Traoré et Drake Powell dans la Second Team. 

Pour parachever la saison des Nets, la loterie leur offrira un choix dans le top 3 de la prochaine Draft ce qui leur permettra d’ajouter un prospect de haut niveau pour 2026/2027. Quelques saisons après l’échec de la superteam Harden/Irving/Durant, les fans de Brooklyn pourront se tourner vers l’avenir avec un Darryn Peterson, un AJ Dybantsa ou un Cam Boozer dans leur franchise.

Les Nets doivent se tourner vers le futur
Les Nets doivent se tourner vers le futur. Crédit : Mike Lawrie/Getty Images

Toronto Raptors : The North is back 

Après le départ de Chris Boucher, le groupe de l’épopée de 2019 a officiellement perdu son dernier soldat restant au Canada. L’occasion pour les Raptors de repartir sur un nouveau chapitre. Pour la troisième saison du coach Darko Rajaković, Toronto arrive dans une Conférence Est très incertaine avec un effectif dur à jauger mais qui paraît capable d’être compétitif.

Au cœur du projet, une myriade d’ailiers, un poste de pivot à la rotation floue et une ligne arrière à définir. Le coach serbe installe une rotation d’effectif très large, entre 10 et 11 joueurs foulent le parquet de la Scotiabank Arena chaque soir.

Rajaković met en place une très bonne défense qui se place parmi les 10 meilleures de NBA, et ce malgré l’absence d’un protecteur d’arceau traditionnel. La combinaison d’ailiers longilignes sur le frontcourt (Barnes, Mogbo, CMB) et d’arrières teigneux sur le backcourt (Shead, Quickley, Agbaji) rendent ces Raptors très durs à dompter pour les attaquants adverses. 

Pour nos aficionados de scouting, la saison de Collin Murray-Boyles sera un des gros intérêts de la saison de Toronto. Le 9eme choix de la Draft 2025 était un joueur très clivant chez les suiveurs attentifs de NCAA la saison dernière. Une chose ne faisait aucun doute concernant sa projection en NBA, CMB allait être un défenseur de grande qualité, dès sa première saison l’ailier de South Carolina montre que les comparaisons à Draymond Green n’étaient pas imméritées. Une All Rookie Team, quelques votes pour une All Defensive Team, et une place immédiate dans le cœur de tous les amoureux du basket canadien.

Scottie Barnes retrouve quant à lui une All Star Team, deux ans après sa première étoile, il s’offre également une place dans une All Defensive Second Team grâce à des moyennes de 2 interceptions et 1,5 contre par match. Brandon Ingram et RJ Barrett se partagent la majeure partie du scoring de l’équipe. Immanuel Quickley et Gradey Dick sont eux les garants du tir à trois points chez les Raptors avec plus de 38% de réussite derrière l’arc pour les deux partenaires du backcourt. 

Les Raptors retrouvent un bilan positif, 43 victoires pour les hommes de Darko Rajaković qui s’extirpent sans trembler du play-in face à un Heat peu inspiré et ont maintenant rendez-vous avec les Knicks au premier tour. Contre la raquette Towns-Robinson, le manque de présence à l’intérieur sera fatal pour les Raptors.

Ces derniers volent malgré tout un match au Madison Square Garden grâce à 31 points de RJ Barrett pour son retour à New-York. La logique est respectée, mais  Barnes et les siens auront vendu chèrement leur peau. L’effectif se tourne vers le futur pour de bon autour de Murray-Boyles, Barnes et Dick. 

Scottie Barnes et les Raptors doivent se tourner vers l'avenir pour la saison prochaine.
Les Raptors doivent se tourner vers l’avenir. Crédit : Mitchell Leff/Getty Images

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