Christopher Dauby : une recrue référencée en Pro B pour les Béliers de Kemper

Nous avons eu le plaisir d’échanger avec Christopher Dauby, l’une des récentes recrues des Béliers de Kemper, promus en Pro B. Ensemble, nous revenons sur un parcours en progression constante, qu’il évoque avec une franchise totale, entre instants de doute et moments de gloire.

De la N3 à la Pro B : l’ascension d’un résilient passionné

Bon Christopher, je vais commencer par revenir au tout début de ta carrière parce que tes débuts sont pour le moins atypiques. Tu n’es pas accepté dans les centres de formation où tu te présentes et tu commences ta carrière en N3 puis en N2. Penses-tu que ce parcours t’a apporté quelque chose d’autre pour la suite de ta carrière ?

Oui je pense sincèrement que ça a été un plus. J’ai commencé donc avec la réserve de Poitiers, j’avais un contrat stagiaire là-bas, donc je faisais les entraînements avec l’effectif professionnel. Donc oui, j’ai pris l’habitude de jouer avec les adultes, de jouer avec un enjeu aussi, parce qu’en N2 et N3, il y a des maintiens et des montées à jouer, et tout ça a fait que je suis arrivé à Rueil en ayant la capacité de performer dès le début.

Les débuts de Christopher Dauby à Poitiers. Crédits: Franck Fetis

D’après ce que tu me dis, ces entraînements avec les pros de Poitiers ont nourri un peu tes espoirs pour devenir à ton tour professionnels, ce n’est pas un hasard si tu y es arrivé ?

Alors oui, mais avant j’ai aussi eu mes moments de doutes… Quand aucun centre de formation ne te prend, tu te fais une raison et tu te dis que tu ne dois pas être si bon que ça. Et puis, il y a eu ma dernière année en région parisienne, où j’ai repris confiance, ce qui m’a permis d’intégrer Poitiers. Et une fois que tu t’entraines régulièrement avec les pros, que tu obtiens ton premier contrat stagiaire, je pense que la suite logique était ensuite d’arriver à vivre de ma passion

Tu fais une grosse dernière saison en N2, j’imagine que tu t’es rapidement dit que l’objectif de devenir professionnel et d’atteindre ce premier palier, à savoir la N1, allait arriver ?

Oui et puis j’étais en très bon lien avec les coachs de Poitiers. Avant que Ruddy (Nelhomme) ne se fasse évincer du club, j’étais prêt à signer avec eux mais c’est arrivé, et le courant n’était pas super avec le nouveau coach donc il a préféré ne pas me garder, ce que je comprends. Mais après, ça a été un peu compliqué d’obtenir des offres de clubs de N1.

C’est vrai, et comment tu l’expliques ?

J’ai cravaché pour obtenir des offres. En plus il y a un média de basket qui avait écrit un papier qui stipulait que j’avais signé à Vanves, alors que ce n’était pas vrai. Il y a donc forcément des clubs qui se sont dits que j’avais déjà signé quelque part. Et puis ma première saison en N1 n’est pas forcément celle qu’on imagine…

Je signe à Rueil qui est donc un club de régions parisiennes, je n’avais pas d’appartements, donc je faisais 50 minutes de transports tous les jours pour aller à la salle. Mon salaire, bah ce n’était même pas un salaire, c’était plus des indemnités. Je n’avais même pas le pass Navigo donc je fraudais tous les jours pour faire les entrainements. J’aurais pu rester en N2, mais j’ai accepté ces conditions parce que c’était important pour moi de passer ce cap de la N1.

En parlant de ta première saison en N1, tu acceptes donc un rôle de banc, alors que tu étais clairement le leader offensif de ton équipe l’an passé, comment on s’adapte à cette situation ?

Oui j’étais 9ème homme au départ, d’ailleurs je dois jouer 2 ou 3 minutes sur mes 2 premiers matchs avec l’équipe. Maintenant (je me répète un peu), le fait d’avoir eu plusieurs refus de centre de formation m’a permis d’être fort et de mieux gérer ces situations. J’ai continué à travailler, tout en faisant comprendre au staff que ce rôle ne convenait pas. Ils m’ont donné ma chance peu après face à Lorient, et j’ai répondu présent en faisant gagner l’équipe. Quand je rentre, on est à -27, et on gagne finalement le match, donc ouais je pense que j’ai quand même eu un impact sur le match (rire).

La saison suivante, tu rejoins Dax, et c’est là que tu exploses. Tu arrives dans un groupe expérimenté et pourtant au bout de 2, 3 matchs, tu es déjà propulsé dans le 5, presque leader offensif. Est-ce que c’est le fait qu’on te laisse plus de responsabilités qui explique ton explosion ?

En sortant de Rueil, j’ai eu plusieurs propositions d’équipes qui jouaient plutôt le haut de tableau, mais qui me proposaient le même rôle que j’avais à Rueil, et ce n’est pas la façon dont je conçois le basket. J’aurais pu le faire mais je n’aurais certainement pas pris autant de plaisir. Donc voilà quand j’ai reçu l’appel, grâce à Alpha Mbodj, qui m’a mis en contact avec le coach.

Ils m’ont proposé un rôle avec des responsabilités, et j’ai obtenu ma place de titulaire en dominant l’américain qui devait être devant moi (Kendall Jacks), et ça a payé. Et puis la progression est venue naturellement avec aussi l’aide des anciens : Xane D’almeida (ancien joueur du CSP et de Pau Orthez) et Cédric Mensare (ancien joueur de l’Étendard de Brest quand le club jouait encore en 1ère division), ça m’a permis de faire l’une des meilleures saisons de ma carrière.

Ensuite vient la saison à Loon-Plage, vous finissez champion de France de N1 à la surprise générale, toi tu tournes à plus de 15 points de moyenne… Tu en retires quoi de cette saison incroyable ?

Et bah j’en retire que le basket, ce n’est pas que du business. C’est aussi du business, mais c’est avant tout former une équipe, un groupe solide et une famille, et ça, il y a trop de coachs et de dirigeants qui l’oublient. Thibault (Wolicki, actuel coach des Béliers de Kemper) a fait un mix d’expérience et de jeunesse et puis la mayonnaise a bien pris entre nous tous. Honnêtement Loon-Plage, ce n’était pas l’idée première puisque je visais de la Pro B ou une grosse équipe de N1, mais finalement en recevant l’appel du coach qui m’a présenté le projet, j’ai dit oui.

La saison était superbe, on continue de gagner et on se dit pourquoi pas. Arrive les playoffs, et là, on fait un run d’enfer. Franchement nos séries de playoffs, on ne pouvait pas faire plus dur. On joue Tours, Le Havre, Caen, puis Poitiers en finale (des équipes qui sont actuellement des pensionnaires de la Pro B ou qui l’étaient il y a quelques années). Quand tu finis comme ça, en jouant des gros matchs, avec une bande de potes, tu ne peux retirer que du positif.

Christopher Dauby, champion de france de N1 avec Loon-Plage. Crédit : Stéphane Glésaz

Tu parlais de ce run de playoffs, et moi j’aimerais qu’on revienne sur ces finales, puisque tu joues Poitiers, ton club formateur. De mémoire vous les maintenez à moins de 50 points chez eux, ça doit vraiment être un souvenir particulier pour toi ?

Après nous on savait que nous ne monterions pas quoiqu’il arrive (problèmes administratifs), donc forcément d’un côté l’équipe jouait plus détendue et de l’autre j’étais content que Poitiers retrouve la Pro B, parce que le club le méritait et j’avais aussi pas mal de potes qui jouaient toujours là-bas. C’était une finale rêvée, j’étais le leader offensif de mon équipe et je jouais contre mon ancien club, avec ce côté revanchard dans le bon sens du terme. Et oui du coup on les bloque à 44 points là-bas, et on va chercher le titre chez nous, je fais la meilleure performance du match, donc forcément un grand moment.

Tu en as aussi parlé avant, le fait que Loon-Plage ne puisse pas monter. Les choses étaient déjà actées avant le début de la saison mais tu te serais vu rester là-bas si le club avait pu monter ?

Oui bien sûr, c’est toujours un plus d’aller ou de rester dans des environnements que tu connais. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai signé à Quimper, par rapport au coach en partie. Mais oui en montant avec Loon, j’étais installé dans l’équipe, le cadre me plaisait, pareil pour le staff, donc oui je serais resté sans hésiter.

Dans le contexte de cette saison, où non seulement tu fais une grosse saison individuelle et collective mais aussi le fait que Loon-Plage ne puisse pas monter en Pro B, est ce que tu as plus de propositions que d’habitude ?

Alors Aix et Manu Schmidt sont arrivés très tôt pour me parler et ce qu’il faut savoir d’abord, c’est que je suis quelqu’un qui n’aime pas attendre, je pense que c’est lié aux difficultés que j’ai pu avoir au début de ma carrière pour trouver des contrats. Je préfère signer très tôt parce que mentalement, je trouve que c’est dur quand tu es basketteur et que tu ne sais pas où tu vas te retrouver l’année prochaine.

Mais en effet pas mal d’intérêt, notamment d’Évreux, de Nantes, et puis je crois qu’il y avait eu Lille ou Denain qui me suivait aussi. Poitiers c’était un peu plus compliqué, et il m’avait fait comprendre que ça allait prendre du temps. On a donc réfléchi avec mes agents et Aix proposait assez largement la meilleure situation sportive, donc ça a rapidement été une évidence pour moi.

Un joueur face aux défis de la Pro B

Les joueurs qui l’ont vécu parlent souvent du gap entre la N1 et la Pro B comme le plus difficile. Toi qui as vécu plusieurs ascensions personnelles, est-ce que tu l’as ressenti aussi ?

Alors oui et c’est même quelque chose qu’on m’a dit quand je suis arrivé, mais je ne l’ai pas compris honnêtement. Je faisais des performances plutôt bonnes mais j’ai compris que c’était sur la durée que les choses se compliquaient. Le championnat est long et toutes les équipes se valent plus ou moins. En N1, et sans manquer de respect, la différence, c’est qu’il n’y a qu’une dizaine d’équipes qui sont vraiment très costauds et le reste, c’est un ton en dessous.

Il y a un vrai gap avec des équipes comme Tours, Saint-Valiers ou Le Havre, et puis les équipes de bas de tableau. En Pro B, on sent que nous arrivons dans quelque chose de structuré et de professionnel où que nous soyons, et puis tous les postes doublés. Donc oui, on sent qu’on passe au niveau supérieur.

Revenons un peu sur la saison passée, si tu le veux bien. Vous faites une saison absolument exceptionnelle, le club joue le maintien quasiment tous les ans depuis sa remontée (en 2016). Avec le départ de Shaun Willet et K.J. Jackson, on avait quand même beaucoup d’interrogations sur l’avenir du club, et vous vous nous sortez une saison pareille, quelle a été la clé ?

Obligé de lui jeter des fleurs, mais c’est clairement Kenny (Grant, nouveau coach du Portel) qui a construit le renouveau du club. Pour la petite anecdote, quand je l’ai eue au téléphone lors de son arrivée, je n’ai pas eu envie de rester, parce que je n’avais pas forcément apprécié notre premier échange. Ce qui a été une erreur puisque c’est l’un des coachs avec qui j’ai eu la meilleure affinité en dehors du terrain. Cette saison, je l’ai beaucoup associée à celle de Loon-Plage, parce que c’était une saison qui humainement était au top, et je pense que ça part souvent des coachs.

Le plus de Kenny, c’est qu’il a su loger tout le monde à la même enseigne. Américain ou français, ancien ou jeune, il n’y avait pas de traitements de faveur pour personne, et c’est ce qui a fait qu’on avait tous confiance en lui. On n’avait pas de stars dans l’équipe, le meilleur joueur changeait à chaque match et c’est comme ça que tout le monde a pris du plaisir. Je pense même que les départs de Shaun et de K.J. nous ont permis de mieux définir les rôles et derrière de faire une saison qui nous a amenés en playoffs (une première pour le club depuis 2014).

Kenny Grant l’un des grands artisans de la grosse saison d’Aix-Maurienne la saison passée mais aussi de la progression de Christopher Dauby. Il rejoindra Le Portel cette saison pour un premier défi en Betlic Élite. Crédit : Le 7 Info

Et individuellement, pendant cette saison, tu as gagné beaucoup d’efficacité et on a l’impression qu’elle t’a permis de t’affirmer pleinement en Pro B ?

Oui, forcément avec 1 saison d’expérience, on sait comment les équipes défendent, comment elles fonctionnent, on est moins surpris sur le terrain. Après encore une fois, Kenny y est aussi pour beaucoup, il a su me placer dans un rôle où avec moins de temps de jeu, j’avais beaucoup plus de responsabilités offensives, et c’est aussi ce que je cherchais.

Alors j’aime bien avoir la balle en main, et là c’est sûr qu’avec Kenny, c’était plus les meneurs qui l’avaient et puis nous qui faisions des coupes autour. C’était efficace et ça me permettait de l’être à mon tour. Je me suis aussi affirmé vocalement dans le vestiaire, et ça c’était également important pour moi.

Parlons un peu du présent avec Quimper. Tu as été la première recrue du club et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça a été rapide puisque ça a été officialisé juste après l’élimination en playoffs, est-ce qu’il t’avait contacté avant même la fin de la saison ?

Oui je crois même que c’était sorti avant leur élimination. Thibault (Wolicki) voulait me faire signer depuis 2 ans au club, sauf que sans projet Pro B, ce n’était pas possible pour moi. Je savais très bien que sur une montée quimpéroise, la première chose que Thibault allait faire, c’était de m’appeler. Et ça n’a pas manqué puisque dès qu’ils ont eu leur ticket d’accession, il l’a fait. Alors ce n’était peut-être pas officiel, mais ça a posé les bases, et ça explique aussi cette signature rapide.

Est ce que ta venue à Quimper s’explique aussi dans la volonté d’avoir un « meilleur » rôle offensif ?

Alors j’étais déjà un des plus gros temps de jeu à Aix avec Jacori Payne, mais tu as raison, j’ai envie d’avoir plus de responsabilités, surtout balle en main. Le projet c’est qu’il m’utilise comme il le faisait à Loon-Plage et c’est exactement ça que je cherchais. Parce que j’ai eu des propositions de meilleurs clubs, qui étaient plus attrayants d’un point de vue financier, mais j’ai toujours privilégié le sportif et l’humain pour mes contrats.

J’essaye aussi de me baser sur la structure d’un club et les Béliers, même s’ils remontent, c’est un club qui a déjà fait de belles saisons en Pro B, et personne ne les a oubliés ici. C’est un peu un faux promu pour moi. Ils ont une bonne dynamique avec l’arrivée de la nouvelle salle, et si je peux progresser dans le même rythme qu’un club, ça ne peut qu’être bon pour moi.

Comment se passe la reprise et l’intégration dans le groupe ?

Humainement c’est parfait, après dans le jeu, il faut encore qu’on trouve des automatismes dans un groupe qui se connaît très bien, puisque 7 joueurs étaient déjà présents l’an passé. On l’a vu d’ailleurs pendant la préparation. Le 5 de départ était moins bon que le 5 qui rentrait parce que, on n’a pas encore tous ses automatismes, eux ils se connaissent mieux. Ça a pris du temps mais on discute beaucoup, on se comprend vite, et c’est un atout qu’il faudra utiliser dès le début de la saison.

Christopher Dauby est donc l’une des 4 recrues quimpéroises pour la montée en Pro B. Crédit : Béliers de Kemper

Je voulais aussi revenir avec toi sur les principes de jeu. A Aix pour toi, ça passait beaucoup par des cuts, des backdoors, du main à main, donc pas mal de phases off-ball. A Quimper, le jeu passe plus par des initiatives balle en main, est-ce que tu te sens à l’aise avec ce changement ?

C’est comme ça que j’aime le basket personnellement. J’aime bien tout faire, sur les matchs amicaux j’ai joué du poste 1 à 4. Après certes je peux tout faire, mais j’aime bien avoir la balle en main et pas seulement pour jouer pour moi. C’est important que je retrouve cette capacité à être un playmaker, pour ne pas la perdre par la suite. Retrouver un rôle offensif important faisait partie des conditions pour lesquelles j’ai signé, et je suis prêt à assumer ce rôle que ce soit dans les moments où je suis en forme ou les moments où je le suis moins.

Pour ces 3 dernières questions, je vais sortir un peu du cadre que je t’avais exposé pour l’interview. On a pu t’observer au Quai 54 cet été, et je me demandais si tu avais une attache particulière avec le street basket ?

Absolument. Bah là par exemple le coach nous a laissé un week-end, donc je suis rentré sur Paris. Et même si je n’ai pas joué parce que je suis un peu fatigué avec la préparation, j’étais au playground en bas de chez moi avec mes potes. C’est la première chose qu’on fait ici quand on n’a rien à faire. J’ai commencé le basket avec le street et le Quai 54, c’est typiquement un endroit où on peut s’exprimer différemment qu’en club, dans une atmosphère différente aussi. C’est vraiment important pour moi de pouvoir prendre du plaisir l’été dans des tournois comme celui-là.

Question bateau des médias baskets, mais c’est qui le joueur qui t’a le plus impressionné depuis le début de ta carrière ?

Ah ça c’est une bonne question, je vais devoir réfléchir. Je pense que Jacori Payne (meneur d’Aix la saison passée) fait partie des joueurs qui m’a le plus impressionné. Alors techniquement, c’est peut-être pas le plus fort, mais si on doit définir un meneur, tu prends Jacori Payne. Il fait jouer l’équipe et il prend ses responsabilités quand il le faut.

Après une deuxième réponse peut-être un peu facile, mais c’est Sylvain Francisco. J’ai eu l’occasion de jouer avec et contre quand j’étais plus jeune. Je l’avais joué à 10 ou 11 ans dans un petit tournoi à Livry-Gargan et pourtant je m’en souviens encore, c’est pour te dire à quel point il m’a marqué. Alors je ne savais qu’il allait avoir la carrière qu’il a aujourd’hui, Équipe de France, Euroleague ect… mais il était déjà spécial de par son talent et sa rapidité.

Et dernière question, si on se projette dans quelques années, qu’est-ce qu’on peut te souhaiter à toi ?

Bah la santé déjà, parce que ça reste le plus important, c’est l’essence d’un basketteur. Et puis après, ma volonté reste de progresser chaque année et de monter le plus haut possible. Donc dans un futur assez proche, la Betlic Élite reste mon objectif. Après je ne me suis jamais fixé de limites et ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer, donc si je peux jouer une compétition européenne et pourquoi pas la plus belle, ça serait vraiment incroyable.

Un grand merci à Christopher Dauby pour son temps et ses réponses, à qui nous souhaitons bon courage pour la suite et notamment pour la saison à venir avec Quimper.

Ne manque pas un article !

Rejoins la communauté Le Roster en t'abonnant à notre newsletter !

Damian Lillard indique l'heure