Ils étaient près de 2500 passionnés de ballon orange à investir le Grand Rex samedi 19 avril, à l’occasion de la NBA Viewing Party organisée par Trashtalk, en partenariat avec la NBA et Parions Sport en Ligne. Récit d’une soirée de communion, réussie quelle que soit son équipe de cœur (même Dallas et Phoenix, oui oui).
La soirée avait même débuté dès 13 heures pour les plus motivés, qui ont patienté devant les portes de la plus grande salle de cinéma d’Europe, avant qu’elles ne s’ouvrent vers 17 heures. À l’image de ce fan de Phoenix, dont l’équipe n’était cette fois pas à l’affiche de la soirée (ni des play-offs d’ailleurs), qui voulait néanmoins s’assurer la meilleure place, « bien en face de l’écran ».
Maillot rétro de Steve Nash fièrement arboré, il n’est pas moins heureux de faire remarquer la dédicace sur celui-ci : « MVP x2 » que Alex, le divin chauve de Trashtalk, venait d’encrer sur la tunique.

Confortablement installés dans les sièges en cuir du Grand Rex, la soirée pouvait enfin commencer sur les coups de 18 heures, lorsque la salle s’est activée pour accueillir Bastien et Alex en superstars. Pendant une heure, les deux visages de Trashtalk ont fait monter la hype, en attendant le coup d’envoi du choc annoncé entre Indiana et Milwaukee, qui précédait le très alléchant Denver – Los Angeles Clippers de 21h30. Alex avait d’ailleurs choisi son camp pour la soirée, en portant un maillot vintage de Chris Paul aux Clippers.
Sur scène, le duo a pu sonder le public sur ses sensibilités basket, et sur les trophées de fin de saison. Au duel des décibels, Nikola Jokic a obtenu une large majorité des voix, dans la course au titre de MVP qui l’oppose à Shai Gilgeous-Alexander. Les deux acolytes ont ensuite été rejoints sur scène par une légende française de la NBA : Ronny Turiaf.
L’ancien intérieur des Lakers, de Miami ou encore des Warriors a livré ses impressions sur les play-offs, érigeant les Nuggets comme l’un de ses vrais favoris. Pour lui, difficile d’arrêter Nikola Jokić, surtout si ses adversaires omettent un détail important : « la défense se joue à plusieurs, il ne faut pas laisser ces responsabilités sur les épaules d’un seul joueur ». À bon entendeur.
Souvenirs NBA, souvenirs d’école…
Dans une ambiance qui n’a pas eu de mal à prendre, le public a également été mis à contribution avant les matchs. En guise d’échauffements, deux spectateurs ont eu la chance d’être sélectionnés dans le public par Alex, pour participer à un quiz NBA. En jeu : un maillot dédicacé d’un certain Victor Wembanyama, rien que ça ! C’est finalement un fan des Warriors qui a eu le dernier mot dans une énumération des MVP des Finales. Face à lui, un fan des Lakers vêtu d’un maillot de Kobe, qui n’a pourtant jamais cité le nom du Black Mamba.
Puis, les anciens collégiens, lycéens, et étudiants des années 2010 de la salle sont retombés en enfance, en s’adonnant à un KAHOOT sur l’écran géant du cinéma. Loin des 25 participants en salle de classe, ce sont 2000 personnes qui se sont défiées dans un QCM autour de la NBA. Un nombre important de connexion qui a sûrement fait chauffer les serveurs du pauvre site, buguant sur les deux dernières questions et faussant ainsi le classement. Paroxysme de la lose : le vainqueur de ce quiz très contesté avait savoureusement choisi son pseudo : « Nico Harrison ».
La soirée des Nico
C’est donc dans une ambiance joyeuse, rigolarde, que s’est joué le début de match entre les Pacers et les Bucks. La rencontre, que tout le monde attendait comme serrée, n’en a rien été. Giannis Antetokounmpo a (comme souvent) été trop seul face à Tyrese Haliburton et ses coéquipiers, laissant un goût amer aux spectateurs de la salle. Avec 24 points d’écart à la mi-temps, les mines des spectateurs portant le maillot du Greek Freak étaient déconfites. La plupart d’entre eux ont préféré couper court au supplice, en allant chercher l’un des succulents hot-dogs, vendus en face du Larry O’Brien Trophy qui trônait dans l’entrée.

Dans l’affluence du hall lors de ce premier match, de nouveaux maillots ont attiré notre œil. Des maillots du Paris Basketball ont fait une percée surprenante dans la file de queue pour la buvette, juste devant un beau maillot de la grande époque de Pau-Lacq-Orthez. Certains ont choisi de représenter la magnifique et non moins grandissante communauté de fans du favori Oklahoma City Thunder, quand d’autres en ont mis plein la vue avec les sublimes maillots de toutes les périodes des Toronto Raptors.
Mais la palme du maillot NBA de la soirée revient à ce fan des Mavs, dont le maillot de Luka Doncic était recouvert d’une pancarte pour le transformer en maillot des Lakers. Dans le même genre, mention spéciale à Nico Harrison (encore lui), le GM de Dallas, à qui certains supporters avaient un message à passer.

Comme l’année dernière avec son maillot de Steve Nash aux Suns, Alex a une nouvelle fois porté la poisse à la franchise dont il arborait les couleurs, Los Angeles, qui jouait ce soir-là. Mais c’est après une belle bataille que les Clippers se sont inclinés face aux Nuggets après une prolongation. De part et d’autre, un chef d’orchestre clair : un James Harden de gala, et un Nikola Jokic très remonté.
Des « Nico ! Nico ! Nico ! » ont aussi enflammé la salle en fin de match. Non pas pour honorer la performance d’un pivot passionné d’hippisme, ni pour féliciter un manager général de génie ; mais bien pour encourager Nicolas Batum. Le seul Français de la soirée a envoyé des bombinettes à trois points, dont seul lui à le secret de sa vitesse d’exécution. Lui et ses coéquipiers ont offert cinq minutes de communion supplémentaires à un Grand Rex fasciné par l’envolée du match, qui s’achève sur un triomphe du champion NBA 2023.
Même les vaincus s’accorderont pour dire que la soirée était une fois encore réussie, parvenant à rassembler des fans venus de région parisienne, mais aussi de plus loin, autour d’une même passion : la NBA. L’événement en appelle d’autres, dès le lendemain à Lyon, puis la semaine suivante à Marseille, en attendant l’année prochaine (ou avant ?).