Orlando rencontre les mêmes problèmes que la saison dernière.

L’attaque d’Orlando en manque de magie

Le Magic est en difficulté cette saison. Et encore une fois, les problèmes viennent de l’attaque : l’équipe est incapable de scorer avec régularité. 

Cet article a été écrit par Aurélien Annecca.

9 victoires pour 17 défaites. L’année 2025 est bien triste du côté d’Orlando, alors que la saison avait commencé sur de bons rails. Après la blessure de Paolo Banchero au bout de quatre matchs, Franz Wagner prit le relais. Puis lui aussi se blessa. Les deux joueurs sont revenus mais pas les résultats. 

Depuis le 1er janvier, le Magic possède le pire offensive rating (inférieur à 105), le pire True Shooting% (52%) ainsi que la pace la plus lente, avec 95 possessions par match. Bien que l’équipe peine à scorer et que la défense excelle, les hommes de Jamahl Mosley ne jouent pas beaucoup de transitions. Avec un effectif plutôt jeune, le groupe gagnerait à avoir des points faciles en contre-attaque. Car ce n’est pas la réussite à trois points qui va compenser.

Avec 35 tentatives par match, Orlando a une fréquence de shoot derrière l’arc de 41%, soit 4 shoots sur 10. Problème : c’est la pire équipe de la ligue avec 30% de réussite. Loin derrière les autres franchises. Recruté principalement pour cette qualité, Kentavious Caldwell-Pope symbolise cette difficulté : 30% de ses 4 tentatives, seulement, tombent dedans tous les soirs. Dès lors, compliqué d’avoir des ambitions en NBA, en 2025, quand les joueurs majeurs ne sont pas dangereux à 3 points.

Le Magic n’ira pas loin si le seul joueur qui sort son épingle du jeu est Mo Wagner (36% de réussite). Avec seulement 18 minutes de moyenne, et deux shoots lointains, ce n’est pas lui qui va impacter positivement le spacing de l’équipe. 

Des leaders qui ne sont pas au niveau ? 

Quid des leaders que sont Paolo Banchero et Franz Wagner ? Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils vivent une saison contrastée. Tous les deux ont bien commencé avant de connaître une blessure. Et les retours n’ont pas eu d’influence positive.

Le First Pick 2022 produit. Avec 24 points, 7 rebonds et 5 passes de moyenne, on ne peut pas lui retirer ça. Mais l’impact est nul. Si les stats brutes sont séduisantes, l’efficacité est cataclysmique : seulement 89 de True Shooting+. Même en allant régulièrement sur la ligne des lancers francs, l’Italo-américain ne parvient pas être efficace, avec moins de 70% de réussite sur 8 tentatives ! Quant à Franz Wagner, ce n’est guère mieux. La ligne statistique est similaire à celle de son coéquipier. La différence : il est à 98 de True Shooting+. Bien aidé par sa capacité, lui aussi, à aller sur la ligne, et de les rentrer, avec 85% de réussite. 

Paolo Banchero et Franz Wagner doivent passer un cap. Crédit : NBA.com

Orlando va arriver à un tournant de son histoire. Après un premier tour de playoffs épique face aux Cavs l’an dernier, les dirigeants ont opté pour la continuité. Ainsi, Franz Wagner, Jonathan Isaac, Jalen Suggs, Goga Bitadze ou encore Wendell Carter Jr ont tous prolongé. Seul KCP fut un ajout majeur. Une recrue d’expérience, censée combler un manque, tout en gardant la forte identité défensive. Si cette dernière est bien présente, la progression offensive est inexistante. 

Cet été, il faudra prolonger Paolo Banchero, pour une extension qui commencera en 2026-27. Aucun doute que le joueur va demander le max. Cole Anthony sera lui aussi éligible à une prolongation. Depuis plusieurs saisons maintenant, son temps de jeu et ses responsabilités ne cessent de diminuer. Quel va être le plan des dirigeants ? Payé environ 13 millions de dollars, la franchise à la main sur lui, avec un Team Option en 2026. Une pièce qui peut se révéler utile en cas de trade. Enfin, Mo Wagner et Gary Harris peuvent devenir des agents libres. Comme pour Cole Anthony, le Magic dispose d’une option afin de les conserver la saison prochaine. 

L’heure de passer un cap 

La Free Agency à venir sera déterminante. Une fois que Banchero aura prolongé, la marge de manoeuvre sera moins importante, et les ajouts ne pourront se faire que par des trades. Heureusement, Orlando est en possession de contrats flexibles : ni trop longs, ni trop chers. Des jeunes qui peuvent encore progresser, deux picks pour la Draft 2025, les leurs sur les prochaines années… Le Magic a les atouts pour monter un échange permettant d’augmenter le plafond de cette équipe. Le profil idéal : un joueur offensif de grand talent sur le backcourt. Et qui rentre ses 3 points. 

Que ce soit en allant démarcher d’autres équipes ou en séduisant un agent libre pour faire un sign and trade, ce mouvement est essentiel. Et tant pis si cela empiète sur l’identité défensive. Il faut un élément capable de mettre des points, de prendre le relais lorsque Banchero et/ou Wagner sont dans un mauvais soir. La fenêtre de tir pour remporter un titre est extrêmement courte en NBA. Orlando a gravi les échelons jusqu’à devenir une équipe respectée et difficile à manier. A présent, il faut passer à l’étape supérieure.

Au coude à coude avec les Cavs en Playoffs l’an dernier, ces derniers ont fait les changements pour se donner plus de chances d’aller loin. Et cela paye. C’est désormais le tour d’Orlando. Ce serait dommage d’être une équipe solide… mais pas assez pour rivaliser avec les gros de l’Est.

Ne manque pas un article !

Rejoins la communauté Le Roster en t'abonnant à notre newsletter !

Damian Lillard indique l'heure