Ce soir, à partir de 21h, les équipes de NBA ne pourront plus faire de trade. Les différentes équipes n’ont plus que quelques heures pour réaliser des ajustements avant les playoffs.
Chaque année, au mois de février, la NBA vit l’un de ses moments les plus palpitants. Ce n’est pas encore le temps des playoffs mais bien l’heure de la trade deadline. Cette “date limite des transferts” constitue un tournant majeur de la saison régulière.
Jusqu’à ce jour fatidique, les 30 franchises peuvent échanger leurs joueurs dans le but de se renforcer, de préparer l’avenir ou de réduire leur masse salariale. Une fois la deadline passée, plus aucun transfert ne peut être effectué avant la fin de la saison.
La date est cruciale et toujours cochée par les GM et les fans car elle marque les derniers instants où les équipes peuvent faire des ajustements en vue des playoffs. Cette année, la trade deadline fait beaucoup parler en raison de l’un des trades les plus surprenants de tous les temps : celui de Luka Doncic aux Los Angeles Lakers.
Durant cette période, aucun joueur n’est à l’abri d’un trade. Anthony Edwards, star des Wolves, a d’ailleurs évoqué ce sujet, avec le sourire.
J’ai peur, oui. J’ai peur. Tim (Connelly, le manager général de Minnesota), si tu me trades, tiens-moi au courant ! Si Luka se fait trader, tout le monde peut se faire trader.
Alors pourquoi attendre le dernier moment, cette date du 6 février (pour cette année), pour faire des mouvements ? Les équipes veulent explorer toutes les pistes et voir laquelle fonctionne le mieux pour leur équipe.
Suite à cette réflexion, les dirigeants vont ajouter les meilleurs joueurs possibles à leur effectif, ou échanger des joueurs avec de la valeur dans le cadre d’une reconstruction.
Les différents profils d’équipes
À la trade deadline, il y a en effet plusieurs profils d’équipes :
- Les équipes qui veulent jouer
- Les équipes qui veulent finir la saison à tanker
Dans le premier cas de figure, lors de la trade deadline, les managers vont essayer de trouver la pièce manquante de l’effectif en vue des playoffs (nous sommes presque au 2/3 de la saison).
Ça a été le cas l’an passé de Dallas qui a fait un superbe coup. L’équipe texane s’est renforcée en ajoutant PJ Washington à ses rangs. Un profil qui venait compléter la rotation des Mavericks et qui a été très utile pendant les playoffs.
Dans ce trade, on retrouvait les Charlotte Hornets qui représentaient l’autre camp. En effet, il y a aussi les équipes qui veulent se reconstruire et qui veulent des picks. Avec cette valeur marchande, ces franchises de bas de tableau lancent une nouvelle ère ou récupèrent un maximum de biens dans l’optique d’un gros échange.
Un exemple marquant de cette stratégie est le transfert de Kevin Durant lors de la trade deadline 2023. Les Brooklyn Nets viennent de se séparer de Kyrie Irving et réalisent que leur projet touche à sa fin. Ils décident donc de reconstruire. En échange de KD, Brooklyn obtient Mikal Bridges, Cam Johnson, Jae Crowder et quatre premiers tours de draft.
Les différentes variantes
Au moment de la trade deadline on peut assister à plusieurs catégories de trade.
Il y a des trade simples : un joueur échangé contre un autre. Les deux camps estiment que ça peut leur apporter plus.
Mais il y aussi les équipes qui mettent au point des blockbuster trade. C’est un échange majeur de joueurs de très haut niveau, souvent des superstars. En contrepartie de cette star, l’autre équipe va chercher soit un autre joueur, soit une nouvelle fois des choix de draft.
Le tout récent trade de Luka Doncic aux Lakers contre Anthony Davis en est un bon exemple. Les deux General Managers avaient des envies différentes. Nico Harrison, celui des Mavericks, estime qu’avec les changements effectués, son équipe est plus compétitive sur le court terme.
Rob Pelinka, GM des Lakers ne pouvait pas passer à côté du talent générationnel de Luka Doncic. Il assure donc un bon présent et un bon futur avec ce blockbuster trade.
En NBA, il n’est pas non plus anormal de voir des échanges entre beaucoup d’équipes. Ce fut le cas en 2023 quand quatre équipes se sont mis d’accord pour s’échanger entre elles des joueurs.
Cela arrive aussi dans le cadre de très gros trades car les salaires des superstars sont difficiles à égaler. Il faut donc associer de nombreuses équipes pour que tout le monde reste dans les clous financièrement.
La trade deadline en NBA est souvent un moment charnière pour les 30 franchises. Un moment de bascule de la saison où tout le monde comprend vers quelle direction telle ou telle équipe veut aller.
