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Une nouvelle franchise à Toronto : la priorité de la WNBA

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Pour la première fois dans son histoire, la WNBA a organisé un match au Canada, à Toronto, opposant les Minnesota Lynx et le Chicago Sky ce samedi 13 mai. Bien qu’il s’agissait d’un simple match de présaison, la question se fait de plus en plus redondante : la WNBA doit-elle s’étendre à l’étranger, et notamment au Canada ?

La salle de la Scotiabank Arena qui accueille généralement les Toronto Raptors s’est vu rouvrir ses portes pour une soirée exceptionnelle. Le match était prédestiné à avoir un large succès dès la mise en vente des billets. En effet, les Canadiens ont attendu ce match historique puisque l’entièreté des billets s’est vendue en 30 minutes, soit 19 800 places. Le public canadien a eu l’occasion de prouver son amour pour sa nouvelle passion : le basketball, qu’il soit masculin ou féminin. Depuis le titre des Raptors en 2019, l’effervescence et l’intérêt pour le basketball en général a nettement gonflé au Canada. De ce fait, l’organisation de ce match était aussi l’opportunité pour la WNBA de tester ce nouveau marché et de simuler ce que pourrait être une équipe WNBA à Toronto.

La WNBA travaille activement sur une expansion, surtout à l’étranger, et la ville canadienne serait en pole position pour accueillir une nouvelle franchise. Ce match était seulement la troisième fois que la WNBA voyageait à l’international après Mexico en 2004 et Manchester en 2011. Néanmoins, le Canada semble être un meilleur marché. La commissaire de la ligue, Cathy Engelbert a déclaré avoir réduit le nombre de candidatures passant de 20 à 10 villes, en expliquant que Toronto avait une très bonne évaluation et figurait en tête de liste. La meilleure ligue de basketball féminin au monde a analysé plusieurs éléments tels que la démographie de la ville, la salle ainsi que les sponsors intéressés. La ligue a notamment estimé à plus de cinq millions le nombre de Canadiens qui pourraient être intéressés par cette nouvelle franchise. La commissaire a d’autant plus ajouté que l’ambiance et l’attrait pour le basketball féminin était aussi pris en compte, ce qui conforte le dossier de Toronto suite au match.

« Toronto est très haut sur la liste. […] Nous continuerons à travailler sur cette question tout au long de la saison et nous espérons avoir quelque chose à annoncer plus tard. Alors que nous nous engageons dans cette transformation, et que c’est déjà bien avancé, je pense que le temps de l’expansion arrive bientôt. », a déclaré Cathy Engelbert

La WNBA engendre du plus en plus d’intérêt au Canada. Au cours de ces dernières années, l’audience des matchs de la ligue ne cesse d’augmenter dans le pays. Les ventes de produits dérivés liés à la WNBA ont également connu une croissance significative, tout comme l’engagement des fans sur les réseaux sociaux. Si la WNBA venait s’installer dans la Scotiabank Arena, la néo-franchise canadienne deviendrait sans aucun doute la plus grande affluence de toute la ligue. Par ordre de comparaison, le Seattle Storm avait la plus grande affluence la saison dernière comptant près de 11 000 spectateurs par match en moyenne, ce qui rend les 20 000 spectateurs du match de samedi encore plus impressionnant. Avec cet événement, la WNBA et ses joueuses avaient à coeur de montrer que le basketball est accessible à tous, peu importe d’où chacun vient. Ainsi, c’est dans la continuité de cette vision que la ligue féminine veut s’exporter à l’international, en suivant les traces de la ligue masculine.

« L’ambiance était dingue. Lorsque nous sommes entrés sur le parquet, la salle était remplie et les gens applaudissaient déjà. J’étais sidéré. J’ai vu tellement de maillots des Maple Leafs, des maillots de baseball et je me suis dit que la WNBA méritait ça aussi. » a déclaré James Wade, le coach du Sky.

La dernière expansion de la WNBA était en 2008 avec l’arrivée de l’Atlanta Dream et la prochaine devrait avoir lieu au début de la saison 2025 avec deux franchises supplémentaires. La ville de Toronto est bien partie pour accueillir l’une d’entre elles, au grand bonheur des Canadiens qui continuent de passer tous les tests et prouvent toujours plus chaque année leur amour pour ce sport.

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