Pour ce nouvel épisode des séries marquantes des Spurs, retour à l’époque Popovich. J’aimerais revenir sur la série de finale qui a donné le plus de fil à retordre pour les Spurs : celle les opposant aux champions en titre, lors des Finals 2005, les Pistons. C’est parti !
La saison régulière
La saison régulière, vous avez l’habitude maintenant, a été bien maîtrisé par nos Spurs, qui finiront avec un bilan de 59 victoires pour 23 défaites. Tim Duncan est toujours dominant sous les cercles, mais laisse de plus en plus de place à ses lieutenants en attaque : Tony Parker et Manu Ginobili scorent chacun 16 points par match.
Manu est également élu All-Star pour la première fois de sa carrière. Bruce Bowen, Brent Barry et Robert Horry sontégalement là pour apporter du spacing, et épauler le trio gagnant.
Les adversaires
Les Pistons comptent sur un 5 majeur extrêmement solide, qui comporte Chauncey Billups, Richard Hamilton, Tayshaun Prince, Rasheed Wallace et Ben Wallace.
Sur le banc, on peut retrouver des noms connus, tels que Antonio McDyess, Darvin Ham, ou encore le terrifiant Darko Milicic. Ils finiront la saison avec un bilan de 54 victoires pour 28 défaites, et une deuxième place de la Conférence Est.
L’équipe des Detroit Pistons, champions NBA en 2004
Le parcours des deux équipes
Les Spurs démarreront les Playoffs face aux Nuggets d’un jeune Carmelo Anthony, et la série sera conclu sans grande difficulté sur le score de 4-1.« Melo » a bien été défendu, et Manu Ginobili en a profité pour nous faire un très bon premier tour.
Viendra ensuite le tour des Sonics de passer à la trappe : l’équipe de Ray Allen se battra bien, mais ça ne sera pas suffisant pour faire douter les Texans. Score final, 4 à 2 San Antonio.
La finale de conférence sera jouée contre les rivaux de l’Arizona, les Suns du MVP Steve Nash. Ces derniers ne feront pas trembler les Spurs : le big three texan sera survolté, avec 27 points et 14 rebonds de moyenne pour Tim Duncan, un 22/6/5 pour Manu Ginobili, et 20 points de moyennes pour Tony Parker. Résultat, c’est la victoire 4-1 pour les Spurs.
Les Pistons commenceront leurs Playoffs aussi tranquillement que les Spurs, en éliminant les 76ers de Allen Iverson 4-1 au premier tour, malgré ses 31 points et 10 passes de moyenne. Allen Iverson restera impuissant face au collectif des champions en titre.
Detroit rencontrera ensuite leurs amis des Indiana Pacers, et la demi-finale de la conférence se finit sur le même score qu’à l’Ouest : 4-2, et une avancée vers la finale de conférence pour les Pistons.
Cependant, un jeune arrière leur donna du fil à retordre : Dwyane Wade, alors sophomore, aux côtés de Shaquille O’Neal, poussèrent les Pistons jusqu’à un match 7 sous tension. Mais grâce à leur expérience, les Pistons réussirent à s’en sortir de justesse face à l’arrière, et gagne la série 4-3, en l’emportant de seulement 6 points au Game 7.
La série
Le choc tant attendu entre les deux derniers champions va enfin commencer. Les deux formations se ressemblent avec leur défense de fer, et leurs collectifs primant sur le reste.
Alors que l’on s’attendait à un premier match serré, il n’en fut rien, avec un énorme blow-out sur le score de 84-69 en faveur des Spurs. Tim Duncan (24 points et 17 rebonds), ainsi que Manu Ginobili (26 points) commencèrent la série de la meilleure des manières.
Ce match nous donnera l’occasion de connaître l’une des meilleures punchlines de Pop :
« [A la mi-temps], je me suis assuré d’une chose auprès de mes joueurs : je voulais savoir si c’était ma présence qui les empêchaient d’appliquer les consignes. Je voulais savoir s’ils voulaient bien défendre un peu par la même occasion. »
Après ce coup de gueule, les Spurs se reprirent, et gagneront donc ce match haut la main, de 15 points.
Il en fut de même pour la match 2, que les Spurs remporteront encore via un blow-out. Manu Ginobili n’était toujours pas redescendu de son nuage, et scora cette fois 27 points, ainsi que distillera 7 passes, afin de permettre aux Spurs de s’imposer sur le score de 97-76.
Scénario complétement inversé pour le match 3, avec des Pistons infligeant cette fois le blow-out au lieu de le subir, 96 à 79. Manu ne marquera que 7 petits points, et Tim Duncan fut bien limité par la solide défense des Pistons.
Alors qu’en face, Richard « Rip » Hamilton et Chauncey Billups marqueront chacun plus de 20 points lors de cette rencontre, et Ben Wallace sortit un très bon matchs également, avec 11 rebonds et 5 contres.
Bis-repetita lors du match 4, qui se terminera par un nouveau blow-out de la part des Pistons, et leur victoire ressemblant à une véritable raclée 102 à 71. Ce sera le seul match ou une des deux équipes marquera plus de 100 points lors de cette finale, avec sept joueurs des Pistons marqueront 10 points au plus dans cette débâcle !
Du côté des Spurs, il n’y aura que Tim Duncan au-dessus des 16 points. Et hormis ses deux lieutenants Tony et Manu, aucun joueur de San Antonio ne marquera 10 points ou plus.
Avec le Game 5, nous aurons enfin le droit à un match serré dans cette série ! Durant cette rencontre, il y eut 26 points et 19 rebonds pour le grand Tim, et 21 points en sortie de banc pour Robert Horry, qui permettront entre autres aux Spurs de gagner ce match. En face, c’est Chauncey Billups qui prendra feu, avec 34 points et 7 passes.
Le dernier quarts temps fut le plus tendu de cette finale, à un moment décisif pour savoir qui prendra l’avantage 3-2 dans la série. L’avantage changera ainsi de camp neuf fois, et une prolongation sera même nécessaire pour départager les deux équipes, après un raté de Tim Duncan !
La prolongation sera dans la même veine que le reste du match, à savoir très serré. Les Pistons mènent de 2 points à dix secondes de la fin et Pop demandera un temps mort, alors que les deux équipes ressentent la pression du moment. Et comme souvant avec Pop, ce temps mort s’avèrera être une excellente décision.
La remise en jeu se fera pour Manu Ginobili, sur qui les Pistons effectueront une prise à deux, laissant un certain Robert Horry, surnommé « Big Shot Rob », complètement démarqué à 3 points. Le reste appartient à l’histoire : notre bon vieux Robert rentre un game winner dont il a le secret, et crucifie les Pistons dans ce match 5 sur le score de 96 à 95.
Le gros shoot de Robert Horry lors du Game 5 sur la tête de Rasheed Wallace
Alors qu’on les pensait sonnés, les champions en titre n’allaient pas se laisser abattre comme ça. Lors du Game 6, le trio texan scora 57 points en cumulé, mais le collectif des Pistons sera plus fort sur ce match : 23 points pour Hamilton, 21 pour Billups, 16 pour Rasheed Wallace et 13 pour Tayshaun Prince dans cette victoire 95-86. Les Spurs auront très bien résisté jusqu’au quatrième quarts temps avant que les Pistons ne prennent le match en main, et ne le lâche plus, afin de décrocher un match 7 crucial.
C’est l’heure du Game 7, un match si important pour les deux équipes. Encore une fois, les Pistons mettront le collectif à l’honneur, avec cinq joueurs à 10 points ou plus. Mais dans le lot, Rip Hamilton passera à côté de son match, et n’affichera seulement que 15 points au compteur, à 6 sur 18 aux shoots.
Du côté des Spurs, nous verrons un Tim Duncan à 25 points et 11 rebonds (mais à seulement 37% aux tirs, avec un 10 sur 27 aux shoots). Tony Parker sera lui en grande difficulté avec 8 petits points à seulement 23% aux tirs, et 3 sur 11 aux shoots ; mais celui qui fera la différence, c’est Manu Ginobili. Ce dernier marquera 23 points, avec un joli 8/13 aux tirs, dont 2/2 de loin. Il sera bien suppléé par notre bon vieux Robert Horry, qui scora 15 points en sortie de banc, en étant très propre.
Le match sera une nouvelle fois extrêmement disputé, et aucune des deux équipes n’arrivera à prendre une avance confortable pendant la première mi-temps. Puis, les Pistons réussiront à prendre jusqu’à 9 points d’avance dans le troisième quart temps ; mais les Spurs reviendront à niveau lors des trois dernières minutes.
C’est au quatrième quart que la différence se fera : au début de ce dernier, les Spurs prendront définitivement l’avantage grâce à un dunk de Manu Ginobili, et géreront la fin de match d’une main de maître. San Antonio vient finalement à bout de cette redoutable équipe, et est championne NBA pour la troisième fois de son histoire. Les Éperons sont de retour tout en haut de la Ligue, et ce n’est pas fini…
Tim Duncan sera élu MVP des finales, malgré un Manu Ginobili en feu. Ce dernier, aux côtés de Timi, Tony et Gregg Popovich, remporte le troisième titre de sa carrière.
L’armoire à trophée des Spurs se remplit bien, mais elle n’a pas encore fini de grossir…
Tim Duncan soulevant en même temps le trophée de MVP des Finals et le Larry O’Brien Trophy
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