Quelques minutes avant la demande de trade de Kevin Durant épisode 1, les Nets avaient frappé un joli coup sur le marché avec un trade envoyant le pick 2023 des Philadelphia 76ers contre Royce O’Neale, un combo-forward qui se place très haut dans la liste des tant convoités 3 and D. Le joueur est attendu, la contrepartie de son trade est importante, Royce se devait répondre présent sur le parquet.
Installé comme s’il avait toujours été là
Royce O’Neale arrive avec une place de titulaire dans le 5 majeur dû à un retour de blessure timide de Joe Harris. Se positionnant à côté de Kyrie sur le papier, Royce est partout sur le terrain dans les faits. Sa complémentarité avec les 4 autres sur le parquet se fait sentir. Il offre du spacing en tournant autour des 40 3P% sans pour autant avoir une vraie régularité à 7 mètres. Il peut avoir la main chaude, comme glaciale. En défense, il peut lock du poste 1 jusqu’à un petit 4. Très fort sur l’homme, RO est excellent dans l’aide aussi, ce qui faisait la réussite du 5 majeur Kyrie/Royce/Durant/Ben/Clax était le switch permanent orchestrer par notre chien de garde préféré. Son état d’esprit est celui d’un guerrier, il est une voix importante dans le vestiaire comme sur le terrain, la cote de Royce auprès des fans et ses performances vont dans ce sens. Son sourire est contagieux et on le sens monter en puissance.. surtout depuis un changement.
Un rôle pas fait pour lui
Car c’est bien là le nœud du problème de l’effectif cette année. Dragic pas remplacé, Brown pas remplacé et un manque de ball handler se fait ressentir très vite chez nos Nets. Seul manieur de ballon dominant, Ben Simmons n’est que l’ombre de lui même durant cette saison 2022-2023 et un homme doit tenir ce rôle, la patate chaude est refilé à Royce. Durant les 20 premiers matches, il atteindra des pics de TO très hauts dont plusieurs matchs à 5 pertes de balles, le texan n’est pas fait pour ça. Il connaît des minutes importantes, avec un rôle offensif grandissant, évidemment qu’il y allait avoir des répercussions. Royce défend moins bien que ses standards. L’expérience qui a traversé le mandat de Steve Nash et celui de Jacques Vaughn doit cesser. Les stars de l’équipe sont responsabilisées et bizarrement Brooklyn écrase tout sur son passage, avec un O’Neale retrouvé.
Monsieur Clutch
Comment ne pas évoquer ce costume qui endosse quand il faut éteindre la lumière et dire bonne nuit ? Royce est notre Clutch Player of the Year. Pour expliquer ce titre il faut l’illustrer avec des stats. Il est à 8/15 à 3PT dans le moneytime, personne à fait mieux sous notre tunique. Malgré qu’on salut directement la réussite, on peut aussi mettre en valeur le nombre. 15 tirs dans un effectif qui fut composé de Kevin Durant, de Kyrie Irving ou plus récemment de Spencer Dinwiddie et Mikal Bridges, ça montre la confiance qu’ont ses partenaires mais aussi la force de caractère, lui qui ne se défile pas devant de grandes responsabilités. À l’image de Bruce Brown, on aimerait en avoir 5 comme lui sur le parquet.
Pour demain, l’avenir
Comment, après avoir étalé toutes ces qualités, on pourrait souhaiter son départ ? Impossible non ? Bah… ce n’est pas si évident. Effectivement, il possède un super contrat, le montant est intéressant pour notre Front Office. Avoir ce genre de profil, à moins de $10M/an, c’est du pain béni et forcément, il intéressera beaucoup de monde. Royce à 30 ans dans quelques jours et on peut se demander si il est vraiment le projet, mais aussi si lui a envie de s’inscrire dans une franchise qui a vu ses ambitions à la baisse. Pourquoi pas essayer de le prolonger sur le même tarif sinon, on peut légitimement espérer récupérer un 1TDD en cas de trade. Un seul objectif : ne pas le perdre pour peanuts à l’été 2024.