Clippers
Crédits : Virgile Boitelle.

Los Angeles Clippers : l’équipe All-Time

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Dans cette série, nous faisons le tour des franchises NBA pour construire la meilleure équipe possible en utilisant tous les joueurs de l’histoire de celles-ci. Cette semaine, première escale à Los Angeles, pour parler des Clippers. Longtemps considérée comme une franchise de la lose, cette équipe a tout de même vu passer d’excellents joueurs. Cependant, elle n’a jamais réussi à se défaire de cette image peu flatteuse qui lui colle à la peau.

Meneur de jeu titulaire : Chris Paul

Considéré comme le meilleur meneur de toute la ligue, Chris Paul affole toutes les franchises NBA lorsqu’il est placé sur la liste des transferts par les Hornets de la Nouvelle-Orléans. Alors qu’il était censé prendre la direction de Los Angeles, pour rejoindre les Lakers, CP3 fait bien ses valises pour la cité des anges, mais pour s’engager chez les Clippers. En effet, son transfert chez les Purple & Gold tombe à l’eau au dernier moment, et c’est leur voisin qui saute sur l’occasion et fait tout de suite peur à énormément de monde à l’Ouest.


Loin d’être perturbé par cette situation, Chris Paul va rapidement faire l’unanimité à L.A., en réalisant des débuts exceptionnels. Quasiment vingt points, neuf passes et deux interceptions par soir, une production qui lui vaut une troisième place dans la course au MVP cette saison-là. Dans son sillage, les Clippers retrouvent les play-offs après cinq ans d’absence, mais sans grande réussite, puisque les coéquipiers de CP3 se font balayer par les Spurs en demi-finale de conférence.
Des débuts encourageants qui ne vont pas tarder à prendre une tournure mythique.

Avec l’ancien des Hornets à la mène, et les bondissants Blake Griffin et DeAndre Jordan dans la raquette, les Los Angeles Clippers changent d’identité et deviennent « Lob City ». Les alley-oops pleuvent et il ne passe pas une semaine sans que les highlights de CP3 et consort ne squattent les top 10. En même temps, il faut dire que le meneur est au sommet de son art, et connaît peut-être les meilleures années de toute sa carrière sous la tunique rouge et bleue.


Malheureusement, en NBA, beauté ne rime pas toujours avec succès, un adage dont les Clippers vont faire les frais. Et ce, malgré quelques coups d’éclat. Comme cette série dantesque contre San Antonio où CP3 inscrit le panier de la gagne à une petite seconde de la fin du game 7 dans un Staples Center en fusion comme rarement il l’a été pour une franchise autre que les Lakers. Mais ces exploits seront toujours suivis d’effondrements inexplicables et inexpliqués, jusqu’à ce que l’inévitable se produise et que le meneur quitte l’équipe pour rejoindre un contender plus sérieux : les Rockets de James Harden.


Les stats et le palmarès de Chris Paul aux Clippers : 409 matchs à 18.8 points, 9.8 passes et 4.2 rebonds de moyenne. Trois fois meilleur intercepteur de la ligue (de 2012 à 2014), deux fois meilleur passeur (2014 et 2015), cinq fois All-Star (de 2012 à 2016), troisième au MVP (2012) et trois fois All-NBA First Team de 2012 à 2014.

Chris Paul applaudissant ses coéquipiers des Clippers.
Aux Clippers, Chris Paul était le meilleur meneur de la ligue. Crédits : Andrew D. Bernstein – Getty Images.

Arrière titulaire : Randy Smith

Alors qu’il privilégiait plutôt le saut en hauteur et le football à sa sortie de l’université, Randy Smith est sélectionné au septième tour de la Draft 1971 par les Buffalo Braves. Naturellement, personne ne s’attend vraiment à le voir se faire une place durablement dans l’effectif. Mais le jeune arrière impressionne au camp d’entraînement et réussit à obtenir un contrat au sein de la franchise.

Après avoir obtenu son contrat, l’ancien de Buffalo State va saisir l’opportunité de faire partie d’un effectif en construction pour creuser son trou et se faire sa place durablement dans le roster. Rapide et doté d’une grosse détente, Randy Smith était le joueur de contre-attaque ultime, un style qui convenait très bien à son époque. Malgré son style explosif, l’arrière est constamment en bonne santé et ne manque que six petits matchs sur les huit saisons qu’il dispute avec les Braves puis les Clippers.

Lors de sa première saison, l’équipe n’existe que depuis deux ans, et traîne dans les bas-fonds de la ligue. Une situation qui ne va pas durer, puisqu’avec l’arrivée de Bob McAdoo, les Braves détiennent désormais l’un des meilleurs duo de la planète à l’époque et atteignent les play-offs trois fois d’affilée. Mais à chaque fois, Buffalo se heurte à un mur au deuxième tour et ne parvient pas à accéder aux finales de conférence.

Suite au départ de Bob McAdoo, Randy Smith va obtenir beaucoup plus de responsabilités, ce qui va lui réussir. Il réalise alors les meilleures saisons de sa carrière, en tournant à plus de 20 points de moyenne pendant quatre années de suite. Malheureusement, cette période est marquée par de mauvais résultats collectifs. Effectivement, les Braves n’atteignent plus les play-offs, et vont échanger le meilleur marqueur de leur histoire aux Cavaliers à l’été 1979.

Les stats et le palmarès de Randy Smith aux Clippers (Buffalo Braves) : 715 matchs à 17.8 points, 4.9 passes décisives et 1.9 interception de moyenne. Deux fois All-Star (1976 et 1978) et All-NBA Second Team en 1976. Il est également le meilleur scoreur et intercepteur de l’histoire de la franchise.

Randy Smith remonte la balle.
Randy Smith, le meilleur scoreur de l’histoire des Clippers. Crédits : Dick Raphael – Getty Images.

Ailier titulaire : Kawhi Leonard

En 2019, après un titre stratosphérique remporté à Toronto, Kawhi Leonard se retrouve agent libre et est naturellement convoité dans les quatre coins de la Grande Ligue. Mais comme pour Chris Paul quelques années auparavant, le feuilleton va s’axer autour des deux franchises de Los Angeles. Une fois n’est pas coutume, les Lakers font figure de favoris, mais vont se faire griller la politesse par les Clippers, qui réalisent un énorme coup en attirant Paul George et Kawhi dans la même journée.

Tout de suite, les hostilités sont lancées, et un duel acharné entre Clippers et Lakers est annoncé pour monter sur le trône de l’Ouest. Suite à une saison tronquée par l’épidémie de COVID, Kawhi tourne à 27 points, 7 rebonds et 5 passes de moyenne en permettant aux Clippers de se hisser à la deuxième place de leur conférence. À l’aube des play-offs, le duel entre les deux mastodontes californiens n’est même pas encore officialisé que les fans trépignent d’impatience.

Mais comme souvent avec les Clips, rien ne va se passer comme prévu. Très bien engagés face aux Nuggets, les hommes de Doc Rivers mènent 3-1 dans la série, avant de complètement craquer et se faire éliminer après un match 7 qui tourne au ridicule. La situation va même empirer pour The Claw sur les années qui suivent. L’ailier enchaîne les blessures au mauvais moment et manque par exemple la série des finales de conférence 2021 face aux Suns, alors qu’il réalisait jusque-là une énorme campagne de post-season (30 points, 8 rebonds et 4 passes par match).

Après une saison blanche, puis deux nouvelles campagnes de play-offs manquées, Kawhi Leonard commence à inquiéter le Front Office des Clippers. Ces derniers pourraient chercher à trouver une porte de sortie à leur double champion NBA, qui n’a toujours pas disputé le moindre match cette saison. Une situation qui, pour l’instant, réussit aux protégés de Tyronn Lue qui affichent un bilan de 9 victoires pour 7 défaites.

Les stats et le palmarès de Kawhi Leonard aux Clippers (avant cette saison) : 229 matchs à 24.8 points, 6.5 rebonds et 4.4 passes décisives de moyenne. Deux fois All-NBA Second Team (2020 et 2024), trois fois All-Star (2020, 2021 et 2024) et All-NBA First Team en 2021.

Kawhi aux Clippers, un feat moins efficace que prévu. Crédits : Harry How – Getty Images.

Ailier fort titulaire : Blake Griffin

Ultra dominant du côté d’Oklahoma à l’université, Blake Griffin est attendu comme le premier choix évident de la Draft 2009. Coup de chance pour les Clippers, ce sont eux qui détiennent ce fameux premier choix. Sans aucune surprise, le Front Office jette son dévolu sur le jeune ailier-fort. Si dans un premier temps, la hype va redescendre en raison d’une blessure qui force Griffin à manquer toute sa première année en NBA, ses vrais débuts vont mettre tout le monde d’accord.

Effectivement, son style de jeu unique, basé sur sa détente hors-norme et son énorme férocité lorsqu’il s’agit d’attaquer le cercle, fait de lui un joueur majeur dès son arrivée sur les parquets NBA. Avec 22 points et 12 rebonds de moyenne lors de sa saison rookie, Blake Griffin impressionne et est même choisi par les coachs pour participer au All-Star Game. Ça y est, la machine est lancée, d’autant plus qu’avec l’arrivée de Chris Paul l’été suivant, le poste 4 a désormais un passeur de génie pour l’envoyer sur orbite.

Seulement voilà, le jeu de Blake Griffin devient rapidement stéréotypé, et il se rend alors compte qu’il va devoir être capable de faire autre chose que dunker. Qu’à cela ne tienne, l’intérieur va alors améliorer sa qualité de shoot, à mi-distance comme à 3 points, et nettement progresser en attaque au poste. Des améliorations qui vont mettre du temps à arriver, mais qui vont finir par payer. En effet, après deux saisons où sa production diminue, Blake Griffin fait son retour sur le devant de la scène et termine même troisième à la course au MVP en 2014.

À ce moment-là, on se dit que plus rien ne peut arrêter Blake Griffin et les Clippers, mais ça serait oublier que nous parlons… des Clippers. Car oui, la suite de l’aventure ne va pas être toute rose. Entre les blessures, les bisbilles avec le staff, la dégradation de son entente avec Chris Paul, ou encore, des éliminations répétitives en play-offs, le Front Office sent qu’il est temps de mettre fin au passage de Blake Griffin. En plein milieu de la saison 2017/18, ce dernier est envoyé à Detroit et dit adieu à L.A. après y avoir joué huit ans.

Les stats et le palmarès de Blake Griffin aux Clippers : 504 matchs à 21.6 points, 9.3 rebonds et 4.2 passes décisives de moyenne. Rookie de l’année (2011), cinq fois All-Star (de 2011 à 2015), trois fois All-NBA Second Team (de 2012 à 2014) et troisième au MVP en 2014.

Le passage de Blake Griffin aux Clippers laisse un goût amer… Crédits : Harry How – Getty Images.

Pivot titulaire : Bob McAdoo

Après une carrière universitaire réussie du côté de North Carolina, Bob McAdoo se présente à la Draft NBA plus tôt que prévu pour venir en aide à sa famille. Néanmoins, lors de sa dernière année à l’université, des rumeurs selon lesquelles le jeune intérieur aurait un accord avec la ABA émergent. Celles-ci poussent le commissaire de la NBA, Walter Kennedy, à déconseiller les franchises de le sélectionner. Mais cette mise en garde n’atteint pas les Braves, qui sélectionnent McAdoo avec le deuxième choix, et ne vont pas tarder à voir qu’ils ne se sont pas trompés.

Lors de son année rookie, il est utilisé comme ailier-fort dans un registre traditionnel auquel il n’est pas habitué. Sa production reste tout de même excellente et lui permet de remporter le trophée de Rookie de l’Année. Cela dit, McAdoo veut retrouver son poste de pivot. Une requête à laquelle son entraîneur va se plier pour les trois derniers matchs de la saison. Sur ces trois rencontres, le rookie tourne à 41 points, 19 rebonds et 57% de réussite au tir, et ne quitta plus le poste 5 de tout son passage avec les Braves.

À partir de la saison suivante, Bob McAdoo entre dans une nouvelle dimension. Aussi rapide et habile balle en main qu’un arrière, le jeune pivot de 2m06 est une vraie anomalie dans la NBA des années 70. Dès sa deuxième saison, il termine meilleur scoreur de la ligue, tout en ayant le meilleur pourcentage au tir. Le pire, c’est qu’il va même trouver le moyen de progresser, en tournant à plus de 34 points et 14 rebonds de moyenne l’année suivante, en raflant le trophée de MVP au passage. Tout ça à seulement 23 ans, et en ayant Kareem Abdul-Jabbar comme concurrent.

Mais, comme souvent chez les Clippers, c’est sur le plan collectif que le bât blesse pour Bob McAdoo. S’il arrive à emmener l’équipe en play-offs pour la première fois de son histoire, les Braves ne parviennent jamais à passer les demi-finales de conférence. Et cela, même lorsque le pivot tourne à 37 points et 13 rebonds face aux Bullets en 1975. Ces échecs répétés en play-offs, couplés à une dégradation de sa relation avec la franchise vont pousser le MVP 1974 à changer d’air. Il va alors être transféré aux Knicks en décembre 1976, deux jours après avoir inscrit 42 points et pris 29 rebonds face à Indiana.

Les stats et le palmarès de Bob McAdoo aux Clippers (Buffalo Braves) : 334 matchs à 28.2 points, 12.7 rebonds et 2.4 contres de moyenne. Rookie de l’année (1973), trois fois meilleur scoreur de la ligue (de 1974 à 1976), trois fois All-Star (de 1974 à 1976), All-NBA First Team et MVP en 1975.

Bob McAdoo, le seul MVP de l’histoire des Clippers. Crédits : Dick Raphael – Getty Images.

Meneur back-up : World B. Free

Drafté par Philadelphie, World B. Free (né Lloyd Bernard Free) va se faire un nom dans la ville de l’amour fraternel. Alors que tout avait très bien démarré et que le jeune meneur était la coqueluche des fans des 76ers, l’arrivée de Billy Cunningham sur le banc de Philly va propulser le joueur vers la sortie. En 1978, il est envoyé aux San Diego Clippers, où il retrouve Gene Shue, coach avec qui il s’entendait très bien à ses débuts en Pennsylvanie.

Très vite, le joueur change de statut. Meneur qui sortait du banc lors de ses premières années, World B. Free est désormais la première option offensive de sa nouvelle équipe. S’il est loin d’être un excellent shooter, le poste 1 est tout de même un scoreur génial, capable de dégainer à mi-distance et de monter au drive sur n’importe qui. Pour sa première année avec les Clippers, le meneur explose sa meilleure moyenne de points en carrière, et tourne à près de 28 unités.

Même avec un bilan de 43 victoires pour 39 défaites, San Diego est trop juste et manque les play-offs. La saison qui suit, Free est encore plus utilisé par son staff et dépasse la barre des 30 points de moyenne. Ce qui n’empêche pas les critiques de fuser à son égard, remettant notamment en question son apport à la création et à la passe. Pour le coup, s’il est vrai que le meneur a pu découvrir les joies du All-Star Game, le bilan des Clippers va donner raison aux critiques. En effet, avec seulement 35 petits succès, l’équipe déçoit, et est bien loin d’accrocher une place pour la post season.

Malgré le manque de réussite de l’équipe, World B. Free est le deuxième meilleur scoreur de la ligue derrière George Gervin, et demande à voir son salaire augmenter. Irv Levin, propriétaire de la franchise à l’époque, n’a aucune intention d’augmenter un joueur d’une équipe qui perd, et va répondre aux demandes de son meneur en l’échangeant aux Warriors en 1980.

Les stats et le palmarès de World B. Free aux Clippers : 146 matchs à 29.4 points, 4.3 passes décisives et 3.7 rebonds de moyenne. All-NBA Second Team en 1979 et All-Star en 1980.

World B. Free, un éternel incompris en NBA. Crédits : David Madison – Getty Images.

Arrière back-up : Lou Williams

Après plus de dix ans passés en NBA, Lou Williams est reconnu par toute la ligue comme un excellent role player que toutes les équipes rêvent d’avoir dans leur effectif. Après un an passé à Houston, l’arrière vétéran est utilisé, avec six de ses coéquipiers, comme monnaie d’échange pour faire débarquer Chris Paul chez les Rockets. De son côté, Lou Will rejoint une équipe en reconstruction, dans laquelle il va rapidement jouer un rôle prépondérant.

Alors qu’il continue de sortir du banc comme il l’a toujours fait dans sa carrière, Lou Williams s’impose comme l’un des, si ce n’est le meilleur joueur des Clippers dès son arrivée. En même temps, il faut dire que l’ancien de Philadelphie envoie près de 23 points par matchs, alors qu’il démarre 60 rencontres en tant que remplaçant cette année-là. D’ailleurs, grâce à son apport, l’équipe forme un joli collectif que personne n’avait vu venir et est toute proche d’accrocher les play-offs dans une conférence Ouest très hostile.

La saison suivante, l’arrière de 32 ans continue de tourner au-dessus de la barre des 20 points de moyenne en tant que sixième homme. D’ailleurs, il remporte le trophée de sixième homme de l’année pour la deuxième fois, en autant de saisons chez les Clippers à ce moment-là. Dans son sillage, l’équipe arrache une place en play-offs, où elle est confrontée aux Warriors, ultra favoris pour le titre. Si Lou Will et les siens ne vont pas se débiner, en réalisant notamment un comeback légendaire dans le match 2 en remontant un déficit de 31 points, il n’y aura pas de miracle, les Clippers sortent la tête haute après six matchs.

L’été suivant, la franchise entame une nouvelle ère, et tente un gros pari en attirant Kawhi Leonard et Paul George en même temps. Malheureusement, cette association n’aura pas l’effet escompté. La production de Lou Williams va baisser, les Clippers sont humiliés par les Nuggets, et le triple sixième homme de l’année quitte Los Angeles au beau milieu de la saison 2020/21 et est envoyé à Atlanta, une ville et une équipe qu’il connaît déjà.

Les stats et le palmarès de Lou Williams aux Clippers : 261 matchs à 19.1 points, 5.1 passes décisives et 2.7 rebonds de moyenne. Deux fois Sixième Homme de l’Année en 2018 et 2019.

Lou Williams, le sixième homme dont tous les coachs rêvent. Crédits : Andrew D. Bernstein – Getty Images.

Ailier back-up : Paul George

À la sortie d’une saison 2018/19 absolument énorme, la cote de Paul George atteint des sommets qu’elle n’a jamais atteints auparavant. Le Thunder, où il évolue depuis deux ans, reçoit d’ailleurs une offre très compliquée à refuser. En effet, les Clippers envoient un énorme package (Shai Gilgeous-Alexander, Danilo Gallinari et sept premiers tours de Draft) pour convaincre les dirigeants d’OKC qui n’hésitent pas à laisser filer leur ailier. Ce dernier forme désormais un duo exceptionnel avec Kawhi Leonard, et fait de sa nouvelle franchise une des équipes les plus attendues pour la saison à venir.

Troisième de la course au MVP l’année précédente, Paul George va désormais occuper un rôle de deuxième option de luxe du côté de Los Angeles. Dès sa première année, le ton est donné, et PG manque près d’un tiers de cette saison écourtée par le COVID. De retour pour les play-offs, l’ailier ne va pas vraiment réussir à trouver son rythme. Pire, après un premier tour compliqué contre Dallas, les Clippers vont complètement s’effondrer face aux Nuggets. À l’image d’un Paul George à 10 points et 25% de réussite au tir lors du match 7, les Californiens sont les cibles de toutes les moqueries après cette élimination ridicule.

La saison suivante, l’ancien d’OKC et ses coéquipiers veulent absolument se racheter. Moins absent que l’année précédente, PG retrouve le All-Star Game et participe à la bonne saison des Clippers qui finissent à la quatrième place de la conférence Ouest. En demi-finale de conférence, alors que les Clippers reviennent bien face au Jazz, Kawhi Leonard se blesse. Tous les espoirs des fans se tournent alors vers Paul George, qui va sortir de sa boîte lors du match 5 de cette série en envoyant 37 points et 16 rebonds pour permettre aux siens de prendre un avantage décisif.

Pour la première fois de son histoire, la franchise atteint les finales de conférence, où elle s’incline face aux Suns malgré une grosse série de son ailier. Paradoxalement, cette campagne de play-offs aboutie marquera le déclin de PG chez les Clippers. Entre les blessures et une attitude pour le moins critiquable, le numéro 13 n’a plus le soutien des fans. L’été dernier, après trois ans sans dépasser le premier tour de la post season, ce dernier fait ses valises pour rejoindre librement Philadephie.

Les stats et le palmarès de Paul George aux Clippers : 263 matchs à 23 points, 6 rebonds et 4.5 passes décisives de moyenne. Trois fois All-Star (2021, 2023 et 2024) et All-NBA Third Team en 2021.

Le passage de Paul George ne laisse pas que des bons souvenirs aux fans des Clippers. Crédits : Harry How – Getty Images.

Ailier-fort back-up : Elton Brand

Choisi en premier lors de la Draft 1999, Elton Brand n’a pas déçu pour ses débuts avec les Bulls. Meilleur scoreur et rebondeur de l’équipe dès sa saison rookie, il ne fait aucun doute que le jeune ailier-fort a tout pour devenir une star en NBA. C’est alors que Jerry Krause décide de tenter un gros pari le soir de la Draft 2001, en échangeant sa jeune star aux Clippers pour obtenir le contrat du rookie Tyson Chandler.

À Los Angeles, Elton Brand rejoint une équipe prometteuse, pleine de jeunes joueurs qui ont rejoint la Grande Ligue en même temps que lui. Si l’équipe va mettre du temps à matérialiser le potentiel de cet effectif, l’ancien intérieur de Chicago, lui, ne va avoir aucun mal à s’adapter. Première option offensive de son équipe, Brand se sert de sa force surhumaine pour compenser sa « petite » taille pour un intérieur de l’époque et scorer inlassablement.

Malheureusement, ses coéquipiers ne parviennent pas à rester en bonne santé et l’équipe ne décolle pas. Une situation qui ne décourage pas le poste 4. Ce dernier reste très professionnel et va enfin être récompensé en 2006. À 25 points et 10 rebonds de moyenne sur la saison, Elton Brand emmène les Clippers jusqu’en play-offs pour la première fois depuis presque dix ans. Il est logiquement sélectionné au All-Star Game pour la deuxième fois de sa carrière et obtient sa seule nomination pour une All-NBA Team cette année-là.

Pour sa seule campagne de play-offs avec les Clippers, Elton Brand va être énorme. Il emmène son équipe jusqu’au second tour, où il tourne à plus de 30 points et 10 rebonds de moyenne, mais ne peut empêcher la défaite des siens en sept matchs face aux Suns. Après cette cruelle élimination, le destin va jouer un bien mauvais tour au double All-Star. Alors qu’il arrivait à rester en bonne santé depuis son arrivée à Los Angeles, une rupture du tendon d’Achille va le priver des dernières années de son prime. À l’été 2008, il quitte les Clippers et s’engage avec les 76ers lors de la free agency.

Les stats et le palmarès d’Elton Brand aux Clippers : 459 matchs à 20.3 points, 10.3 rebonds et 2.3 contres de moyenne. Deux fois All-Star (2002 et 2006) et All-NBA Second Team en 2006.

Aux Clippers, Elton Brand est devenu un des meilleurs postes 4 de la ligue. Crédits : Lisa Blumenfeld – Getty Images.

Pivot back-up : DeAndre Jordan

Loin d’être titulaire indiscutable à l’université, DeAndre Jordan n’excite pas beaucoup de scouts au moment de la Draft 2008. Raison pour laquelle son nom n’est pas appelé lors du premier tour. Le jeune pivot de Texas A&M doit attendre le 35e choix de la cérémonie pour enfin voir son rêve se concrétiser. Les Clippers ne le savent pas encore, mais en le choisissant, ils réalisent le gros coup de la soirée.

Comme les années précédentes, DeAndre Jordan est loin d’être un titulaire indiscutable, ses statistiques sont faméliques, mais il gagne progressivement la confiance du staff. Avec l’arrivée de Chris Paul à la mène, l’intérieur va entrer dans une nouvelle dimension. Réceptionniste attitré des alley-oops de CP3, Jordan se rend utile en attaque, tout en mettant ses qualités en défense et aux rebonds au service du collectif.

Le rôle qu’il joue au sein de cette équipe de « Lob City » lui va comme un gant, et lui permet de connaître la meilleure période de sa carrière. All-Star, candidat récurrent au défenseur de l’année, et même All-NBA First Team en 2016, DeAndre Jordan devient même une référence au poste de pivot dans la Grande Ligue. Lui qui n’était promis à rien, parvient à creuser son trou en devenant une vraie machine à doubles-doubles (cinq saisons de suite en double-double de moyenne).

Malheureusement, comme pour les autres joueurs de ce roster All-Time, le succès collectif ne sera pas au rendez-vous pour DeAndre et ses coéquipiers. Il connaît et essuie les mêmes échecs que Chris Paul, avant de quitter le navire à l’été 2018. Encore aujourd’hui, DeAndre Jordan est le joueur qui a disputé le plus de matchs chez les Clippers, et est une vraie légende de la franchise alors que rien ne lui permettait d’envisager un tel avenir.

Les stats et le palmarès de DeAndre Jordan aux Clippers : 750 matchs à 9.4 points, 10.7 rebonds et 1.7 contre de moyenne. Deux fois troisième au DPOY (2014 et 2015), deux fois meilleur rebondeur de la ligue (2014 et 2015), deux fois All-NBA Third Team (2015 et 2017), une fois All-Star (2017) et une fois All-NBA First Team en 2015. Il est également le meilleur rebondeur et contreur de l’histoire de la franchise.

Brandon Knight a fait les frais du passage de DeAndre Jordan aux Clippers. Crédits : Noah Graham – Getty Images.

L’équipe All-Time complète des Los Angeles Clippers :

19 ans - Celtics/Spurs (Wemby oblige) - rédac'
Grand fan de sport (foot et basket en particulier) et étudiant dans le management sportif. Je suis tombé dans le basket en regardant les vidéos de CodJordan23 sur 2K15 et de The Ball Never Lies. Admirateur des anciens comme Rodman, KG ou encore Gary Payton. Et amoureux de Tatum depuis son arrivée dans la ligue.
Parfois je dis et retweete des conneries sur Twitter aussi (@_n_bc__).

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