La raquette des Nets. Une zone où les noirs et blancs avaient l’habitude de se faire désosser, charcuter et dominer depuis quelques années. Un homme a décidé de changer ça. Son nom, Nicolas Devir Claxton. Retour sur la plus grande satisfaction de la saison à Brooklyn.
Une progression fulgurante dans tous les domaines
Nous avions quitté Nic Claxton au printemps 2022 avec des certitudes mais aussi beaucoup de défauts : bon défenseur, très mobile, lob threat, hustler mais très faible offensivement, terrible aux lancers francs (1/11 ans le game 4 face aux Celtics, le dernier match de la saison), peu endurant et pas assez impactant physiquement dans la raquette. Et bien le moins qu’on puisse dire, c’est que Nic a décidé de mettre tout le monde d’accord cette saison. Auteur de ses meilleurs statistiques en carrière, avec une progression notable dans toutes les catégories, Clax a réussi l’exploit de stabiliser la raquette bancale des Nets, en s’y présentant comme une réelle menace pour les attaquants adverses. Deuxième meilleur contreur de la NBA, que ce soit en moyenne ou en volume, beaucoup plus de rebonds captés, étant respectivement classé douzième au total et seizième à la moyenne, Nic a confirmé son penchant pour l’aspect défensif, squattant les premières positions du classement DPOY toute l’année, mais malheureusement snobé des All-Defensive teams. Enfer sur les switchs grâce à son excellente mobilité et son envergure lui permettant de très bien défendre à l’extérieur, il a été une bouffée d’air frais dans une équipe jusque là cauchemardesque dans cette dimension du jeu.
La défense c’est une chose, mais qu’en-est-il de l’attaque ? Là aussi, Clax a explosé ses standards des années précédentes. C’est simple, vous avez devant vous le meilleur pourcentage au tir de la ligue, avec 70,5% de ses tirs convertis en points, le tout en prenant 2 tirs de plus par match que la saison dernière. Nous avons pu le voir développer quelques moves utiles dans la raquette, comme un hop step qu’il utilisera quasiment à chaque match, des lay-ups renversés après un drive, mais aussi et surtout des baby hooks et des jumps hooks qu’on ne l’avait jamais vu tenter auparavant. Concernant les lancers-francs, Nic a développé cette année une nouvelle mécanique, plutôt laide mais qui a semblé, à force de travail, porter ses fruits. Effectivement, il tourne depuis la trade deadline à 63% aux lancers, une moyenne en constante augmentation et qui représenterait techniquement son career-high dans ce domaine.
Quel travail à effectuer pour Nic cet été ?
N’ayant qu’à peine 24 ans et encore des tonnes de choses à perfectionner, nous pouvons nous attendre à revoir Nic aussi bien travailler son jeu cet été que la saison dernière. Il a déclaré dans un post des Nets vouloir continuer à bosser ses lancers-francs. L’idéal serait qu’il réussisse à atteindre la barre des 70% la saison prochaine, histoire qu’il ne soit définitivement plus un fardeau dans ce domaine. Ensuite, plusieurs choix s’offrent à lui : continuer à prendre de la masse musculaire pour mieux résister aux grands et puissants pivots contre qui il a parfois du mal (surtout lorsque le jeu s’oriente vers l’utilisation du physique) ? Développer un jump-shot dont nous avions déjà vu des débuts et devenir plus versatile offensivement ? Continuer à améliorer son jeu intérieur et se diriger vers un scoring uniquement dans la raquette ? Bref, il a encore de la marge pour progresser durant cette off-season, et on a tous hâte de le revoir jouer la saison prochaine.
L’avenir de Clax à Brooklyn
On ne risque pas de trop tergiverser dans cette partie. Même si le nom de Nic est régulièrement évoqué dans des rumeurs de trade, car il représente un asset plus qu’intéressant, il serait vraiment surprenant que les Nets envisagent de l’échanger. Devenu le chouchou de beaucoup de fans, il devient petit à petit l’un des leaders du vestiaire et c’est sans compter son impact essentiel sur le jeu de l’équipe. Drafté au Barclays Center en 2019, le voir grandir au sein de la franchise est quelque chose que nous apprécions tous, et il faut que cela continue.
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