Minnesota Timberwolves Glen Taylor Alex Rodriguez et Marc Lore
La vente des Minnesota Timberwolves : un sujet bien épineux / Crédits : Bruce Kluckhohn/USA TODAY NETWORK

Les Minnesota Timberwolves au cœur d’une vente bien compliquée

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Depuis 2021, le duo Alex Rodriguez et Marc Lore cherche à acquérir la totalité des Minnesota Timberwolves et du Minnesota Lynx détenus jusqu’ici par Glen Taylor. Sauf que le propriétaire ne semble pas totalement décidé à lâcher ses franchises. Alors entre annulation de la vente, paiement retardé et délai repoussé, Le Roster vous dit tout ce qu’il faut savoir sur une affaire vieille de plus de trois ans.

2021 : la vente confirmée

En 2021, un duo d’investisseurs, Marc Lore et Alex Rodriguez se mettent en tête de racheter les Minnesota Timberwolves et les Minnesota Lynx. Déjà à ce moment-là, les négociations battent leur plein parce que les nouveaux acheteurs pensent à déménager les deux franchises loin de Minneapolis. Une condition qui ne plaît pas à Glen Taylor, l’actuel propriétaire des deux équipes. Il fait du maintien des franchise de Minnesota, une affaire personnelle à tel point qu’il inscrit dans le contrat de vente une clause selon laquelle les deux franchises doivent rester à Minneapolis.

Un accord est donc trouvé à hauteur de 1,5 milliard de dollar. Un montant qui peut sembler excessif au premier abord, mais qui est dans les moyennes NBA. À titre de comparaison, Steve Ballmer a racheté les Clippers, en 2014, pour 2 milliards.

Cette vente devait être progressive. Glen Taylor était censé peu à peu lâcher la main sur les franchises pour laisser les nouveaux propriétaires prendre la tête des deux équipes au terme de la saison 2023-24. Or, la saison 2024-25 est déjà entamée et Glen Taylor est toujours à la tête des Minnesota Timberwolves et du Lynx.

Alors que s’est-il passé entre-temps ?

Les Minnesota Timberwolves et le Lynx ne sont plus à vendre !

Entre 2021 et 2023, tout se passe plutôt bien. Le duo Alex Rodriguez – Marc Lore respecte ses échéances de paiement pour entamer l’année. 2024 avec 40% des parts des deux franchises.

Comme prévu au terme de la saison, Glen Taylor doit quitter la direction de la franchise pour laisser ses successeurs prendre les rênes.

À la fin du mois de mars dernier, coup de théâtre ! On apprend que les Minnesota Timberwolves et le Lynx ne sont plus à vendre. Glen Taylor accuse les futurs acheteurs de ne pas être en mesure de verser les 300 millions de dollars manquants pour conclure la vente. Dans les faits, cette somme devait provenir du fonds d’investissement Carlyle Group qui s’est retiré du projet depuis.

Minnesota Timberwolves Glen Taylor Alex Rodriguez et Marc Lore
Les Minnesota Timberwolves en plein cœur d’un duel entre trois protagonistes
Crédits : David Sherman/NBAE via Getty Images

Alex Rodriguez et Marc Lore ont alors une semaine pour trouver un groupe capable d’injecter les 300 derniers millions. Sur le fil, ce fonds d’investissement est trouvé en la personne du Dyal Capital Partners.

Sauf que selon Glen Taylor, le paiement n’est pas arrivé à temps et voici que des tensions se créent en interne pour trouver une solution et enfin finaliser la vente.

L’histoire ne s’arrête pas là. Pendant un mois, les deux camps multiplient les sorties médiatiques s’accusant l’un et l’autre de retarder la vente. D’un côté, Glen Taylor accuse ses ex-futurs successeurs de prévoir une baisse de la masse salariale des Minnesota Timberwolves qui, à terme, mettrait un frein aux chances de titre de Minnesota. De l’autre, le duo Lore – Rodriguez rappelle qu’il existait une clause dans le contrat leur permettant d’obtenir une prolongation automatique de 90 jours pour le versement du dernier paiement. Une durée qui n’aurait pas été respectée par Glen Taylor.

Enfin le fin mot de l’histoire ?

Dans les prochaines semaines, un arbitrage doit avoir lieu pour départager les deux camps. Il faut savoir que le duo Lore – Rodriguez va arriver avec les poches pleines.

Shams Charania a révélé en amont de cet arbitrage que les futurs propriétaires avaient 940 millions de dollars disponibles sur leur compte en banque justement pour finaliser les ventes.

Vous noterez qu’on est bien loin des 300 millions manquants originellement réclamés par Glen Taylor.

Glen Taylor semble être parvenu à faire monter la valeur de ces deux franchises. Alors aura-t-il le dernier mot dans cette histoire ou le duo d’acheteurs va-t-il enfin acquérir la franchise ? La réponse dans les prochains jours.

Cependant, si l’arbitrage statue en faveur de Lore – Rodriguez, Taylor aura toujours un moyen de faire annuler la vente des Wolves. Pour être validée, la vente d’une franchise doit être validé par les autres propriétaires de la Ligue. De par son ancienneté, Glen Taylor aurait toujours un moyen de faire pression pour continuer à détenir les deux franchises de Minnesota, mais ira-t-il jusque-là ? Rien n’est moins certain.

Pourquoi la vente des Minnesota Timberwolves est-elle ralentie ?

Avec le dénouement de cette histoire en approche, une question reste en suspens : pourquoi la vente est ralentie pour finir par possiblement être annulée prochainement ? C’est ici qu’on rentre dans les théories du complet, mais ne quittez par l’article, il y a des arguments qui viennent renforcer les deux idées qui vont être développées.

D’un côté, Glen Taylor n’aurait pas voulu annuler la vente, mais il aurait tenté de faire plus d’argent sur le dos des deux franchises. En 2021, les Wolves sont encore une équipe moyenne de NBA et n’ont pas du tout les aspirations de titre qu’on leur connaît aujourd’hui.

Trois ans plus tard, la bande d’Anthony Edwards espère bien remporter le trophée Larry O’Brien. Même scénario pour le Lynx qui vient de sortir d’une finale WNBA, perdue contre le New York Liberty. Glen Taylor a dû tenter d’obtenir plus d’argent que l’accord initial.

De l’autre côté, le duo Lore – Rodriguez s’est vite rendu compte que les finances des Minnesota Timberwolves étaient dans le rouge. Le trio Gobert – Edwards – Towns coûtaient beaucoup trop d’argent à la franchise et les faisaient plonger droit sur le second apron. Une sanction en NBA qui paralyse la grande majorité des mouvements du front office si la masse salariale est trop élevée.

Comme par hasard, juste avant la saison, Karl-Anthony Towns a été transféré aux Knicks pour récupérer le contrat expirant de Julius Randle qui coûte moins cher que KAT. Il faut clairement y voir un move permettant de faciliter l’installation des nouveaux investisseurs avec une franchise qui propose des finances saines. De quoi faciliter une future transaction ? L’avenir nous le dira.

 

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