Hornets All-Time
Crédits : Sabopsd

Charlotte Hornets : l’équipe All-Time (#1)

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Dans cette nouvelle série, nous faisons le tour des franchises NBA pour construire la meilleure équipe possible en utilisant tous les joueurs de l’histoire de celles-ci. Pour ce premier épisode, rendez-vous à Charlotte, en Caroline du Nord, pour l’équipe All-Time des Hornets. Longtemps considérée comme l’une des pires franchise de tous les temps, elle a tout de même vu passer de très grands joueurs évoluer sous ses couleurs.

Meneur de jeu titulaire : Kemba Walker

Après une carrière réussie au lycée puis en université, Kemba Walker fait partie des plus gros prospects en amont de la Draft NBA de 2011. Cette même année, ce sont les Hornets qui décrochent le gros lot et choisissent le meneur de 21 ans avec le 9e choix.


Après une première saison marquée par un lock-out, lors de laquelle Kemba peine à trouver son rythme en NBA, il devient la première option offensive de son équipe dès son année de sopohomore. À partir de là, le natif du Bronx va constamment monter en puissance au fil de son aventure avec les frelons, au point de devenir un des meilleurs attaquants de toute la ligue.
Haut d’1m83, son petit gabarit lui permet d’être plus vif que la plupart de ses adversaires directs.

Doté d’une excellente qualité de dribble, le meneur Américain n’a aucun mal à se défaire du marquage de son vis-à-vis pour driver, ou bien effectuer son move signature : le step-back. Grâce à ces qualités, Kemba Walker va réaliser, de 2015 à 2019, une série de 4 saisons consécutives au-dessus de la barre des 20 points de moyenne en NBA. Avec notamment une pointe à 25 unités par soir en 2018/19. Des performances dingues au scoring qui lui permettent aujourd’hui d’être le meilleur marqueur de l’histoire de la franchise avec 12 009 unités.


Malgré son talent évident, Walker n’a jamais vraiment pu compter sur l’aide de son Front Office pour être bien entouré. En effet, il ne dispute les play-offs que deux fois en 8 saisons à Charlotte et ne parvient jamais à dépasser le premier tour. Depuis son départ à l’intersaison 2019, les Hornets n’ont pas réussit à rallier la post season.


Les stats et le palmarès de Kemba Walker aux Hornets : 605 matchs à 19.8 points, 5.5 passes et 3.8 rebonds de moyenne. Deuxième au MIP en 2016, 3 fois All-Star (2017-19) et All-NBA-Third-Team en 2019.

Le succès collectif, la seule chose qui a manqué à Kemba Walker lors de son passage à Charlotte. Crédits : Kent Smith – Getty Images.

Arrière titulaire : Eddie Jones

Suite à 4 saisons plus qu’encourageantes chez les Lakers, Eddie Jones est échangé aux Hornets pour faire de la place à Kobe Bryant du côté de la cité des anges. Une fois arrivé à Charlotte au milieu d’une saison 1998/99 écourtée par un lockout, Jones a rapidement du se mettre au diapason pour remplacer la star de l’équipe, Glen Rice, contre qui il a été échangé.

Malgré une bonne demi-saison sur le plan personnel, Eddie Jones ne va pas parvenir à emmener les frelons jusqu’en play-offs. À 27 ans, il manque la post season pour la première fois de sa carrière. Une fois passée la déception, le Floridien va se concentrer sur la saison suivante avec les Hornets, qui sera sa dernière en Caroline du Nord.

Cet exercice 1999/2000 va voir un Eddie Jones au sommet de son art. En plein dans son prime, l’arrière de 28 ans réalise de loin sa meilleure saison en carrière statistiquement. À plus de 20 points de moyenne, et 2.7 interceptions par soir (la meilleure moyenne de toute la ligue), Jones fait son retour au All-Star Game, auquel il participe pour la troisième et ultime fois de sa carrière. Il est également plébiscité, aux côtés de Vince Carter, Chris Webber, David Robinson et Stephon Marbury pour faire partie de la All-NBA-Third-Team.

Dans son sillage, Charlotte participe de nouveau aux play-offs après un an d’absence. Malheureusement, E.J. ne va pas réussir à garder la dynamique de son excellente saison régulière, notamment au scoring où ses moyennes baissent de 3 unités. Charlotte va alors s’incliner 3-1 face aux 76ers d’Allen Iverson, et va par la suite dire adieu à Eddie Jones. En effet, l’arrière est agent libre et va faire partie d’un sign and trade qui l’envoie chez lui, en Floride, où il rejoint le Heat de Miami…

Les stats et le palmarès d’Eddie Jones aux Hornets : 102 matchs à 19.2 points, 4.5 rebonds et 2.8 interceptions de moyenne. Deux fois All-NBA-Defensive-Second-Team (1999 et 2000), troisième au DPOY, meilleur intercepteur de la ligue, All-Star, et All-NBA-Third-Team en 2000.

Eddie Jones était au sommet de sa forme lors de son passage aux Hornets. Crédits : Andrew D. Bernstein – Getty Images.

Ailier titulaire : Glen Rice

Suite à un premier passage très prometteur du côté du Heat, Glen Rice a 27 ans et est en plein dans son prime lorsqu’il débarque à Charlotte. L’ailier de 2m03 est échangé contre le pivot star des Hornets à l’époque : Alonzo Mourning, et arrive donc avec beaucoup de pression en Caroline du Nord.


Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne va pas y succomber. Dès sa première saison, il enregistre les meilleurs pourcentages au tir de toute sa carrière (47% au global, 42% à 3 points). Car oui, Glen Rice est sans nul doute un des tout meilleurs shooters des années 90, et ce, en grande partie grâce à son passage plus que réussi chez les frelons. En effet, Rice va même s’imposer comme le meilleur tireur longue distance de la ligue en 1996/97 en shootant à 47% de réussite.

Individuellement, l’ailier réalise les meilleures saisons de sa carrière sous la tunique des Hornets. Constamment au-dessus des 20 points de moyenne et des 42% de réussite à 3 points, il s’impose tout simplement comme une des plus grosses armes offensives en NBA. Des performances qui lui vaudront 3 sélections pour le All-Star Game en autant de saisons disputées à Charlotte ainsi qu’une cinquième place au MVP en 1997. Malheureusement, et comme c’est souvent le cas aux Hornets, Glen Rice ne va pas parvenir à emmener l’équipe au bout en play-offs.


Même s’il permet, avec Anthony Mason, à la franchise de réaliser le meilleur bilan de son histoire (54 victoires pour 28 défaites en 1997), les Knicks sweepent les frelons au premier tour malgré une superbe série de l’ailier. L’année suivante, ils remportent leur opposition face aux Hawks avant de se faire étriller par les Bulls d’un Michael Jordan en route pour son dernier titre. À la fin de la saison, les Hornets n’ont pas été capables d’offrir le contrat que Glen Rice réclamait, et l’ont vu faire ses bagages pour rejoindre les Lakers, où il deviendra champion deux ans plus tard.


Les stats et le palmarès de Glen Rice aux Hornets : 240 matchs à 23.5 points, 4.4 rebonds et 2.4 passes décisives de moyenne. Trois fois All-Star (1996-1998), MVP du All-Star Game en 1997, All-NBA Second Team en 1997 et All-NBA Third Team en 1998.

En 1997, Glen Rice est élu MVP du All-Star Game et est toujours le seul joueur de l’histoire des Hornets à obtenir cette distinction. Crédits : Nathaniel S. Butler – Getty Images.

Ailier fort titulaire : Larry Johnson

Après une carrière universitaire plus que réussie sur le plan individuel à UNLV, Larry Johnson faisait partie des prospects les plus en vue au moment de la Draft 1991. Dans le même temps, les Hornets sortent d’une saison catastrophique où ils enregistrent le deuxième pire bilan de la ligue. Mais, en NBA, ça a parfois du bon d’être mauvais, Charlotte obtient le premier choix de la Draft et l’utilise pour faire venir Larry Johnson en Caroline du Nord.


Plus rapide et plus fort physiquement que la plupart de ses adversaires directs, l’ailier-fort de 2m01 compense son déficit de taille par des qualités athlétiques exceptionnelles. Celles-ci vont lui permettre de dominer dès ses débuts en NBA. En effet, L.J. survole sa saison rookie, il tourne à presque 20 points et 11 rebonds de moyenne et est nommé Rookie de l’Année haut la main. C’est ce que l’on appelle soigner son entrée.


Avec l’arrivée d’Alonzo Mourning l’été suivant, les Hornets s’améliorent collectivement. À l’image d’un Larry Johnson qui réalise la meilleure saison offensive de toute sa carrière (22 points à 53% de réussite au tir). Dans son sillage, Charlotte réalise la première saison de son histoire avec un bilan positif (44 victoires – 38 défaites). Malheureusement, Grandmama ne réitèrera pas de telles performances. Freiné par des blessures dès sa troisième saison, ses qualités athlétiques diminuent et le force à adapter son jeu et développer un tir à 3 points.


À l’été 1995, le départ d’Alonzo Mourning, avec qui Johnson partageait quelques différends, va lui permettre de reprendre des couleurs individuellement. Il repasse au-dessus de la barre des 20 points de moyenne, mais l’équipe a subit trop de changements et manque les play-offs. Frustré par la situation, et par le Front Office qui s’est séparé de plusieurs joueurs importants de l’effectif, Larry Johnson va être tradé aux Knicks à l’été 1996 contre Anthony Mason, dont nous reparlerons plus tard…


Les stats et le palmarès de Larry Johnson aux Hornets : 377 matchs à 19.6 points, 9.2 rebonds et 4.1 passes décisives de moyenne. Rookie de l’année en 1992, deux fois All-Star (1993 et 1995) et All-NBA Second Team en 1993.

Larry Johnson était un des plus gros « freaks » des années 90. Crédits : Andrew D. Bernstein – Getty Images.

Pivot titulaire : Alonzo Mourning

Tout comme Larry Johnson, Alonzo Mourning faisait partie des prospects les plus en vue au moment de sa Draft. Si le premier choix semblait assez évident (Shaquille O’Neal), les observateurs savaient que Mourning serait choisi en deuxième position. Une situation qui a bien profité aux Charlotte Hornets, qui ne se sont pas fait prier et ont sélectionné le pivot de Georgetown avec ce fameux deuxième choix.


Dès le début de saison, les Hornets se rendent compte qu’ils ont fait le bon choix. En effet, Mourning est plutôt du matin et ne va pas avoir besoin de temps d’adaptation pour dominer. Efficace en attaque et intraitable en défense, Zo assure des deux côtés du terrain avec des moyennes statistiques exceptionnelles pour un rookie. Avec plus de 21 points et 10 rebonds par soir, il dynamise complètement son équipe et apporte une dureté défensive dont les frelons avaient bien besoin.


L’équipe va pouvoir continuer de s’appuyer sur Alonzo Mourning en play-offs, le rookie est de loin le meilleur joueur de son équipe sur la campagne. Les hommes d’Allan Bristow disposent des Celtics orphelins de Larry Bird, avec notamment un énorme buzzer beater du pivot dans le match 4 pour clore la série. Malheureusement, les Knicks vont se montrer trop forts au deuxième tour et éliminer l’essaim de frelon venu de Caroline du Nord.


Sur la suite de son aventure à Charlotte, ses statistiques et son impact vont rester les mêmes que lors de sa première année. Mais, après avoir manqué les play-offs en 1994, puis s’être fait sortir par les Bulls de Jordan la saison suivante, Alonzo Mourning change d’air à l’été 1996. La fin de son passage en Caroline du Nord est, certes, entachée par de forts désaccords avec sa direction et son coéquipier Larry Johnson, mais l’empreinte laissée par Zo est indélébile dans le coeur des fans des Hornets.


Les stats et le palmarès d’Alonzo Mourning aux Hornets : 215 matchs à 21.3 points, 10.1 rebonds et 3.7 contres de moyenne. Deuxième au rookie de l’année en 1993 et deux fois All-Star en 1994 et 1995.

Alonzo Mourning a marqué les fans des Hornets lors de son passage. Crédits : Gregg Forwerck – Getty Images.

Meneur back-up : Muggsy Bogues

Drafté par les Washington Bullets en 1987, Muggsy Bogues quitte la franchise de la capitale à l’issue de sa saison rookie. En effet, son Front Office ne le verrouille pas au moment de la Draft d’expansion des Hornets, qui le choisissent en sixième position.


Présent lors de la toute première saison de l’histoire des frelons, il est utilisé en sortie de banc par Dick Carter. Plus petit joueur de l’histoire de la ligue (1m60), Muggsy Bogues n’est pas un grand scoreur. Pourtant, il a su se faire une place en NBA grâce à une énergie débordante et un QI basket hors du commun qui font beaucoup de bien à Charlotte. À tel point qu’il obtient une place de titulaire dès sa deuxième saison avec les Hornets, il devient même le chouchou des fans dans les années 90.


À l’image de son équipe, le meneur monte en puissance au fil du temps. En 1993/94, il enregistre une saison en double-double avec les points et les passes décisives, exploit qu’il est le premier à réaliser dans l’histoire de la franchise. Grâce, entre autres, à l’apport de Muggsy Bogues, les Hornets découvrent les play-offs, auxquels ils participeront à trois reprises. Malheureusement, la marche sera trop haute tous les ans, et Charlotte n’ira jamais plus loin que le second tour.


Alors qu’il enchaînait les saisons à plus de 77 matchs joués, Muggs va subir une opération au genou gauche à l’aube de la saison 1995/96. Suite à cela, le natif de Baltimore ne va disputer que 71 matchs en deux ans. Une situation lors de laquelle son coach, Dave Cowens, va même lui suggérer de mettre un terme de sa carrière. Muggsy Bogues va refuser, puis être échangé dans la foulée aux Warriors contre B.J. Armstrong en 1997, après 10 saisons passées chez les frelons…


Les stats et le palmarès de Muggsy Bogues aux Hornets : 632 matchs à 8.8 points, 8.8 passes décisives et 2.9 rebonds de moyenne. Meilleur intercepteur et passeur de l’histoire de Charlotte.

Muggsy Bogues, la preuve vivante que la taille ne fait pas tout. Crédits : Andrew D. Bernstein – Getty Images.

Arrière back-up : Dell Curry

Après être passé par Utah et Cleveland, les Cavaliers décident de ne pas verrouiller Dell Curry au moment de la Draft d’expansion de 1988. Les Hornets ne tergiversent pas, et sélectionnent l’arrière avec leur premier choix de la soirée.

Dès sa première saison chez les Nord-Caroliniens, il apporte beaucoup à l’attaque de l’équipe, dont il devient le sixième homme attitré. Son style de jeu avant-gardiste lui permet de prendre les défenses à défaut pour scorer allègrement. Excellent shooter, il avait également un vrai don pour se déplacer sans le ballon et se défaire du marquage de son vis-à-vis. Une sorte de Klay Thompson, avec « Curry » et le numéro 30 brodés dans le dos, on vous laisse imaginer l’enfer à défendre.


Au sein d’une équipe qui progresse d’années en années, Curry prend le pas et se met à squatter les premières places de la course au sixième homme de l’année. Trophée qu’il finira d’ailleurs par glaner lors de la saison 1993/94, et qu’il est toujours le seul frelon à avoir remporté. Lors de ses dix années passées à Charlotte, Dell Curry participe aux play-offs à quatre reprises, sans grand succès. En effet, sa production baisse en post season, et les Hornets ne dépassent jamais les demi-finales de conférence.


Après dix ans de bons et loyaux services chez les Frelons, Dell Curry quitte la Caroline du Nord à l’été 1998 pour s’engager à Milwaukee. À noter qu’au moment de son départ, il est le meilleur marqueur de l’histoire des Hornets, et a détenu ce record jusqu’au passage de Kemba Walker. Aujourd’hui, l’ancien arrière est toujours le joueur qui a disputé le plus de matchs pour la franchise, avec 701 rencontres jouées, pour seulement 77 en tant que titulaire.


Les stats et le palmarès de Dell Curry aux Hornets : 701 matchs à 14.0 points, 2.9 rebonds et 2.2 passes décisives de moyenne. Sixième homme de l’année en 1994.

Dell Curry n’est pas seulement le père de Steph, c’est aussi une légende des Hornets. Crédits : Rocky Widner – Getty Images.

Ailier back-up : Gerald Wallace

Avec le départ des Hornets pour la Nouvelle-Orléans, la NBA décide rapidement d’implanter une nouvelle équipe en Caroline du Nord : les Charlotte Bobcats. À l’aube de la saison 2004/05, les petits nouveaux doivent créer un roster grâce à une Draft d’expansion. C’est lors de celle-ci que le Front Office sélectionne Gerald Wallace, qui n’a pas été protégé par les Kings chez qui il avait démarré sa carrière en NBA.


Peu utilisé lors de ses premières saisons à Sacramento, Wallace ne va pas tarder à se faire un nom du côté des Bobcats en devenant le chouchou des fans. Grâce à son énergie débordante et son activité incessante, il va même se démarquer comme l’un des meilleurs défenseurs de la ligue. En effet, pour sa deuxième saison à Charlotte (2005/06), il devient, avec Hakeem Olajuwon et David Robinson, le troisième joueur de l’histoire de la NBA à tourner à plus de deux interceptions et deux contres de moyenne sur une saison.


Bien qu’il s’illustre plutôt en défense, Gerald Wallace se diversifie et devient même la première option des Bobcats en attaque. Rapide et explosif, il arrive bien souvent à se défaire du marquage de son défenseur pour aller écraser le ballon dans le cercle, et tourner à plus de 15 points de moyenne tous les ans. Une progression qui va même lui valoir une sélection pour le All-Star Game en 2010, saison lors de laquelle il emmène l’équipe en play-offs pour la première fois de son histoire. Mais Charlotte y affronte le Magic, et se fait sortir d’un coup de balai au premier tour.


Malheureusement, son style de jeu spectaculaire va avoir des répercussions sur son état de santé. Au cours de ses sept saisons en Caroline du Nord, il manque à peu près dix matchs tous les ans, ce qui va pousser le Front Office des lynx à se séparer de l’ailier. En 2012, alors qu’il réalise une de ses pires saisons individuelles avec Charlotte, il est envoyé à Portland et part avec le statut du meilleur joueur de l’équipe sous le nom des « Bobcats ».


Les stats et le palmarès de Gerald Wallace aux Bobcats/Hornets : 454 matchs à 16.4 points, 7.5 rebonds et 1.8 interception de moyenne. Meilleur intercepteur de la ligue en 2006, troisième au DPOY, All-Defensive First Team et All-Star en 2010.

Gerald Wallace, la première star des Bobcats. Crédits : Streeter Lecka – Getty Images.

Ailier-fort back-up : Anthony Mason

Après cinq très belles saisons du côté des New York Knicks, Anthony Mason est envoyé aux Hornets à l’été 1996. Alors qu’il occupait un rôle de sixième homme dans la grosse pomme, il débarque avec plus de pression à Charlotte où il devra remplacer Larry Johnson, contre qui il a été échangé.


Anthony Mason va prendre ce nouveau rôle à cœur et réaliser sa meilleure saison en carrière dès son arrivée en Caroline du Nord. Sa polyvalence, extraordinaire pour l’époque, fait beaucoup de biens aux Hornets. Capable de peser au scoring comme en défense, il possède également d’énormes qualités à la passe et au dribble qui font de lui un élément clé de l’attaque des siens. Meilleur rebondeur et passeur de l’équipe sur la saison, il enregistre 44 double-double et emmène Charlotte en play-offs, où lui et ses coéquipiers vont chuter face aux Knicks d’un certain Larry Johnson.


En 1997/98, si les statistiques de Mase baissent un peu au scoring, son impact reste le même. Il apporte énormément aux Hornets et est le deuxième joueur le plus utilisé. Dans son sillage, et celui de Glen Rice, Charlotte atteint de nouveau les play-offs. Cette fois-ci, le poste 4 n’a pas l’intention de rentrer chez lui aussi tôt que l’année dernière. Il envoie une série monstrueuse face à Atlanta, avec notamment une pointe à 29 points pour clore la série en quatre matchs. Mais, au tour suivant, le miracle n’aura pas lieu face aux Bulls d’un Michael Jordan qui aura tout de même été gêné par Anthony Mason sur la série.


Malheureusement, les frelons ne réitèreront pas une telle performance. Blessé au biceps, Mason manque l’intégralité de la saison 1998/99 lors de laquelle Charlotte manque les play-offs. S’il est de retour en forme et dispute les 82 rencontres de l’exercice suivant, cela n’empêche pas les Hornets de se faire sortir dès le premier tour par les 76ers d’un jeune Allen Iverson. Malgré une bonne série de sa part, Anthony Mason est échangé au Heat à l’été 2000 suite à ce nouvel échec en post season.


Les stats et le palmarès d’Anthony Mason aux Hornets : 236 matchs à 13.4 points, 10.0 rebonds et 4.8 passes décisives de moyenne. All-Defensive Second Team et All-NBA Third Team en 1997.

Larry Johnson défend sur Anthony Mason (Hornets vs Knicks).
Anthony Mason pouvait tenir tête à n’importe qui lors de son passage aux Hornets. Crédits : Nathaniel S. Butler – Getty Images.

Pivot back-up : Al Jefferson

Alors que les Bobcats sont la risée de la NBA, notamment suite à la pire saison de l’histoire de la NBA (7 victoires, 59 défaites en 2011/12), le Front Office décide de sortir le chéquier lors de l’inter-saison 2013. Ils offrent un contrat de 40 Millions de dollars sur trois ans à Al Jefferson, star du Utah Jazz. Devant cette offre, le pivot n’hésite pas longtemps avant de faire ses bagages pour la Caroline du Nord.


À l’image d’Anthony Mason, sa première saison à Charlotte sera sa meilleure avec la franchise. Excellent joueur dos au panier, Jefferson devient l’élément central de l’attaque des siens, et retrouve des couleurs après quelques années compliquées à se remettre d’une blessure. Il est d’ailleurs sélectionné au sein de la All-NBA Third Team pour la première et seule fois de sa carrière. Une récompense bien méritée puisqu’il envoie les Bobcats en play-offs, où ils se font sweeper par les Heatles dès le premier tour.


Malheureusement, les anciennes blessures d’Al Jefferson vont le rattraper et l’empêcher de reproduire une saison du même acabit. Pendant que le jeune meneur de l’équipe Kemba Walker monte en puissance, le pivot ne parvient plus à avoir le même impact que l’année précédente sur le jeu des Hornets. Il n’a plus les clés du camion en attaque, ses statistiques baissent, et ses pépins physiques le forcent à rater près d’une vingtaine de matchs.


Pour sa troisième et dernière saison à Charlotte, Al Jefferson n’est même plus titulaire indiscutable. Dépassé par Cody Zeller dans la hiérarchie, l’ancienne star de l’équipe oscille entre blessures et suspensions lors d’une saison où il ne dispute que 41 petits matchs. S’il va plutôt bien jouer lors de la série face au Heat, Big Al ne pourra pas empêcher l’élimination de ses coéquipiers lors du septième match. Suite à cette saison compliquée, le poste 5 décide de s’engager aux Pacers à la fin de son contrat, à l’été 2016. Une fin qui a un goût amer lorsque l’on voit ce qu’il a pu faire ses débuts à Charlotte.


Les stats et le palmarès d’Al Jefferson aux Bobcats/Hornets : 185 matchs à 17.5 points, 8.9 rebonds et 1.8 passe décisive de moyenne. All-NBA Third Team en 2014.

Al Jefferson était impressionnant lors de sa première saison à Charlotte. Crédits : Brian Babineau – Getty Images.

L’équipe All-Time complète des Charlotte Hornets :

19 ans - Celtics/Spurs (Wemby oblige) - rédac'
Grand fan de sport (foot et basket en particulier) et étudiant dans le management sportif. Je suis tombé dans le basket en regardant les vidéos de CodJordan23 sur 2K15 et de The Ball Never Lies. Admirateur des anciens comme Rodman, KG ou encore Gary Payton. Et amoureux de Tatum depuis son arrivée dans la ligue.
Parfois je dis et retweete des conneries sur Twitter aussi (@_n_bc__).

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