North Carolina

Welcome to Road 66 : North Carolina, my home state

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Dans “Welcome to Road 66“, on va faire une petite traversée des USA. Se baladant d’État en État, on va découvrir chaque coin étatsunien par ses légendes basketballistiques. Le menu est simple : 10 noms historiques de l’État dont on parle. Aujourd’hui, on va dans la première Caroline: the North Carolina.

La lutte perpétuelle : Clarence Gaines

Clarence Gaines arrive à Winston-Salem en 1946 en tant que coach et ce, malgré sa faible expérience. Dans cette HBCU (Historically Black College and Universities), Clarence Gaines se fait une réputation. Surnommé « Big House » pour son physique imposant, il montre son talent de recruteur et découvre des pépites que les autres universités ne voulaient pas forcément comme Cleo Hill ou Earl Monroe (qui met 41.5 points par match en année senior). C’est avec ce dernier, d’ailleurs, que Winston-Salem remporte le titre de Division II en 1967. La suite sera plus compliquée puisque les universités « blanches » se sont mises à recruter parmi les joueurs noirs mais ça n’empêche pas Clarence d’avoir un bilan ultra-positif de 828 victoires pour 447 défaites. Bilan à la hauteur d’un homme qui s’est battu sans cesse pour le droit à l’éducation des populations noires.

Start from scratch : Lurlyne Greer

Lurlyne Greer joue sa carrière dans les années 40 et 50, autant dire qu’on est pas sur les années les plus incroyables pour le basketball féminin. Nous sommes avant le Title IX de 1972 et bien avant les ligues professionnelles comme la WBL, ABL de 1996 ou la WNBA. Cependant, ça n’a pas empêcher Lurlyne de se faire une carrière mémorable avec les Hanes Hosiery qui ont été une grande équipe des années 50. Avec Lurlyne en scoreuse de premier plan, la meneuse de poche Eckie Jordan et la géant Eunies Futch, l’équipe a dominé la AAU pendant quelques années. En carrière, Lurlyne a remporté 8 sélections AAU All-America, 3 titres de MVP du championnat et a été élu, en 1952, meilleure sportive amatrice des deux Carolines. Lurlyne a mis les bases du basketball féminin dans les Carolines.

Le grand champion de la ACC : Dean Smith

Après avoir passé quelques années en assistant de légendes comme Phog Allen à Kansas ou encore Frank McGuire à North Carolina, Dean prend le poste de ce dernier en 1961. Si les Tar Heels sont déjà solides avec un titre mythique en 1957 et beaucoup de joueurs historiques comme Jack Cobb, George Glamack ou Lennie Rosenbluth, Dean va les faire passer dans une autre dimension. En 36 ans, il a remporté 2 titres, participé à 11 Final Four et a entrainé près de 50 joueurs NBA. Sous ses ordres, 18 joueurs ont fini All-American. Dean Smith a fait de North Carolina une véritable institution unique dans le basketball universitaire avant que Roy Williams reprenne le flambeau en 2003. Parmi les joueurs mythiques, on compte Michael Jordan mais aussi Antawn Jamison, Billy Cunningham (qui sera MVP avec les Carolina Cougars), James Worthy, Sam Perkins ou encore Bob McAdoo.

Le miraculé de 1983 : Jim Valvano

Le coup de massue est énorme quand, en 1980, Norm Sloan annonce son départ de North Carolina State pour la Floride. Le choc est logique, Norm Sloan est un visage incroyable de l’époque qui a remporté, autour de David Thompson, Tom Burleson et Monte Towe, le titre national en 1974. A sa place, c’est Jim Valvano, un new yorkais issu d’immigrés italiens qui prend sa place. Valvano n’est pas un mauvais coach, mais on est loin de la grandeur de Norm Sloan. Et pourtant, Jim va créer le miracle en 1983. Dereck Whittenburg, la star de l’équipe, est blessée et l’équipe a besoin de gagner contre les monstres UNC et Virginia pour passer en March Madness. Ca passe à rien mais ça passe, viens ensuite des victoires à rien contre Pepperdine et UNLV puis une domination contre Utah. Puis viens encore Virginia de Ralph Sampson qui rate à rien de terminer NC State mais le « Cardiac Pack » reste en vie. La Georgie est battu en Final Four et viens la finale face au Phi Slama Jama de Houston. Un match épique qui se termine sur une claquette dunk légendaire de Lorenzo Charles et c’est ainsi que cette équipe unique, boosté par le dynamisme et la créativité de Valvano, remporte un titre dont la saveur n’a aucun égal. On conseille fortement le documentaire « Survive and Advance » de ESPN.

Coach K : Mike Krzyzewski

Mike Krzyzewski a joué puis coaché à Army avant de prendre le poste de coach des Blue Devils de Duke en 1980. Quand il arrive, la fac n’est pas nulle, elle a eu des joueurs importants dont Art Heyman, joueur de l’année en 63, les guards Dick Groat ou Bob Verga ou l’intérieur dominant Mike Gminski. Cependant, elle n’a aucun titre même si elle a plusieurs Final Four. Les débuts de Coach K ne sont d’ailleurs pas si bons: les premières années sont négatives et il est plutôt détesté par la fanbase avant qu’il ne fasse ses premiers résultats avec Johnny Dawkins. Depuis, c’est l’amour fou: les Blue Devils les plus iconiques passent et s’enchainent comme les titres qui s’accumulent au nombre de 5 sur les 13 Final Fours disputés. Danny Ferry, Christian Laettner, Grant Hill, Shane Battier, JJ Redick, Nolan Smith ou encore Zion Williamson ont tous été des légendes incroyables qui ont représenté Duke comme personne avec Mike. Coach K est une légende qui a dominé le basketball comme rarement avec plus de 1000 victoires en carrière. Evidemment, grosse mention au travail de Gail Goestenkors chez les filles qui mérite son nom dans cet article mais pour laquelle j’ai pas trouvé de place.

Madame Tar Heels : Sylvia Hatchell

Sylvia Hatchell fait des années incroyables à la fac de Francis Marion. Mais ce sont bien ces années North Carolina qu’elle démarre en 1986 dont on va parler ici. Son premier exploit arrive en 1994 quand elle remporte le titre NCAA pour son premier Final Four autour de Charlotte Smith (qui plante un buzzer beater iconique) et Tonya Sampson et d’une équipe offensive et collective. Après des années sans Final Four, mais quand même des très solides résultats, autour de Tracy Reid, Sylvia ramène les siennes au Final Four par 2 fois en 2006 puis en 2007 autour d’Ivory Latta mais jamais elle ne retournera au titre. La suite a été plus compliquée avec plus beaucoup de si bons résultats mais l’impact de Sylvia Hatchell est énorme et sa rivalité avec le Duke de Goestenkors ou le North Carolina State de Kay Yow.

Quand la WNBA passait à Charlotte : Andrea Stinson

Andrea Stinson est une basketteuse hors pair dont on ne parle jamais. Sa carrière de joueuse universitaire à North Carolina State est incroyable. En 3 saison, Andrea montre ses qualités de défenseuses hors pair mais aussi d’attaquantes dominantes. Andrea est super forte mais le cast est un peu trop faible pour aller plus loin que le Sweet Sixteen. Cependant, sa légende de Caroline du Nord continue quand, en 1997, elle rejoint la toute fraichement créée WNBA et notamment le Sting de Charlotte. Si l’équipe n’existe plus aujourd’hui, elle était solide dans les premières années. Avec Tammy Sutton-Brown, Dawn Staley, Vickie Bullett ou Allison Feaster, elle forme une belle équipe dont Andrea est incontestablement la patronne avec ses 3 All-Star Games, ses 2 sélections All-WNBA Team et sa deuxième place du MVP pour la saison inaugurale. Son talent se montre d’autant plus quand son équipe se démène vers la finale sous les ordres de Anne Donovan avant de perdre face aux Sparks de Lisa Leslie.

NCAA’s GOAT : Christian Laettner

Comme l’explique si bien le documentaire « I Hate Christian Laettner » de ESPN, l’intérieur de Duke est la cristallisation parfaite du mal et de pourquoi les gens détestent Duke. Mais la principale raison est parce que Christian était beaucoup trop fort. Grand, mobile, technique, malin, hargneux, polyvalent et leader, Laettner Duke est un joueur incroyable qui domine. Dès son année sophomore il est incroyable quand il prend la place de Danny Ferry qui part en Italie puis en NBA. Mais ses deux dernières années sont formidables. Il domine le jeu, la compétition, tout. En 1991 et en 1992, il remporte des duels mythiques contre UNLV ou le Michigan, il met des tirs iconiques contre Kentucky en Elite Eight, il se comporte en patron avec Grant Hill ou Bobby Hurley. Bref, Christian Laettner était un joueur formidable. Tellement formidable que si beaucoup de Dukies était détestés après (Shane Battier, JJ Redick, Jon Scheyer, Grayson Allen, etc), aucun n’arrive à la cheville de Laettner.

Le fou de North Carolina : Tyler Hansbrough

Les Tar Heels ont vécu une sacrée épopée sous les ordres de Roy Williams entre 2003 et 2021 qui s’est terminée avec un bilan de 5 Final Four dont 3 remportés. Parmi les joueurs qui ont vécu ses années, on compte Sean May, Raymond Felton, Ty Lawson, Justin Jackson et tant d’autres. Mais aucun n’arrive à la cheville de Tyler Hansbrough, un des meilleurs joueurs universitaires de l’histoire. Intérieur athlétique, technique et très énergique, « Psycho T » était une machine à double-double qui a réussi l’exploit de remporter 4 sélections All-American, exploit qui ne s’est produit que 4 fois dans l’histoire chez les hommes. Tyler était un monstre de la NCAA que tout le monde voulait faire chuter mais que personne n’a réussi à faire tomber du piédestal: joueur de l’année unanime en 2008 puis champion NCAA en 2009, Tyler a tout gagné.

North Carolina

Le dangereux frelon : Kemba Walker

Plusieurs joueurs importants de l’histoire des Hornets auraient pu représenter la franchise dans cette épisode: Dell Curry, Muggsy Bogues, Larry Johnson, Glen Rice, Gerald Wallace, etc. Mais on a choisi Kemba Walker, probablement le meilleur Hornet de l’histoire. Clair meilleur scoreur de l’histoire de la franchise, Kemba a fait vibrer tellement de mondes dans les années 2000 entre ses shoots miraculeux et son handle dont lui seul a le secret. « Cardiac Kemba » est un joueur mythique de la North Carolina qui a tenu, quasiment à lui seul avec Al Jefferson, la franchise pendant les années 2010. Même si les résultats collectifs n’ont jamais été très concluant, il a montré qu’individuellement, il était fort: trois sélections pour le All-Star Game et une sélection en All-NBA Team avec sa saison 2018-2019 absolument formidable d’un point de vue individuel. Bref, Kemba a fait vibrer les fans de Charlotte comme personne et mérite sa place ici.

19 ans - Charlotte Hornets - rédactrice -
Je parle des frelons de Caroline du Nord à mon grand désarroi. Tu seras jamais la première dans mon coeur si tu ne t'appelles pas Kemba Walker ou Cody Zeller. Pratique l'hormonothérapie en club depuis 2007.

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