En 2020, les Jeux Olympiques ont réintroduit le titre de MVP du tournoi pour la 20e édition de la compétition. Un honneur qui permet de récompenser le joueur avec les meilleures performances de la compétition. Kevin Durant remporta la distinction à Tokyo, un couronnement de sa longue carrière olympique.
Et justement, c’est ce fait qui a inspiré cet article. Qui aurait été nommé MVP des Jeux Olympiques si l’honneur avait été créé avant 2020 ? Nous allons remonter ensemble jusqu’en 1948, et voir qui aurait pu voir son travail récompensé par un honneur supplémentaire. Montez dans la DeLorean, on est parti pour un voyage à travers l’histoire des JO.
Critères du MVP
Si les critères ne sont pas explicitement cités, la jurisprudence avec Kevin Durant (et un autre vainqueur qui sera mentionné plus tard), et que le MVP doit être le meilleur joueur de l’équipe vainqueure. C’est une notion importante à prendre en compte car cela réduit fortement le nombre de joueurs éligibles.
Par exemple, à bien des égards, Luka Dončić avait réalisé un meilleur tournoi à Tokyo que Durant, mais comme la Slovénie a été éliminée en demi-finale, il n’a pas pu être nommé cette année-là. C’est un principe similaire à la Coupe du Monde, où Dennis Schröder fut nommé MVP, bien qu’un joueur comme Shai Gilgeous-Alexander avait réalisé une performance individuelle plus impressionnante.
De plus, nous remontons jusqu’en 1948, car les statistiques de 1936, mis à part pour la finale, ont été perdues et il est donc impossible maintenant de juger qui a été le meilleur joueur sans les images. Avec cela en tête, voyons ensemble la liste qui sera séparée en deux: l’époque amateure et l’époque professionnelle.
MVPs de l’ère amateure
Année | Joueur | Nation |
1948 | Alexander Groza | États-Unis |
1952 | Clyde Lovellette | États-Unis |
1956 | Bill Russell | États-Unis |
1960 | Oscar Robertson | États-Unis |
1964 | Jerry Shipp | États-Unis |
1968 | Spencer Haywood | États-Unis |
1972 | Sergei Belov | Union Soviétique |
1976 | Adrian Dantley | États-Unis |
1980 | Dražen Dalipagić | Yougoslavie |
1984 | Michael Jordan | États-Unis |
1988 | Šarūnas Marčiulionis | Union Soviétique |
Comme on peut s’y attendre, avec ces critères, on retrouve beaucoup d’américains qui sont nommés MVPs du tournoi. Quelques noms se démarquent du reste parmi les représentants de la Team USA. On retrouve quelques légendes dont les fans encore aujourd’hui sont familiers. Bill Russell, Oscar Robertson, Spencer Haywood, Adrian Dantley et Michael Jordan sont encore considérés parmi les plus grands noms de l’histoire du sport.
Si Bill Russell est reconnu aujourd’hui pour ses talents défensifs avant tout, il était aussi le patron de l’attaque de son équipe, finissant meilleur marqueur en 1956. Le Big O quant à lui est parvenu à finir meilleur marqueur d’une équipe remplie de futures légendes du sport. Haywood a probablement réalisé la performance individuelle la plus impressionnante de ce groupe américain, aidant l’équipe américaine à finir la compétition invaincue, et ce alors qu’elle était grandement affaiblie avec le boycott de 1968.
Dantley quant à lui était le moteur d’une attaque en quête de vengeance après l’échec de 1972. Si Michael Jordan a été le meilleur marqueur de 1984 pour son équipe et a été absolument flamboyant, décrit car son coach Bob Knight comme “le meilleur joueur que j’aie jamais vu”, le travail défensif d’Ewing à l’intérieur, tout en étant une très bonne option offensive, mérite d’être mentionné. Mention spéciale à Jerry Shipp, le seul américain de cette liste à n’avoir jamais joué en NBA.
Cela laisse donc 3 joueurs non américains. Sergei Belov était le meilleur marqueur de son équipe et le moteur de l’attaque soviétique à travers le tournoi. En l’absence des américains en 1980, la Yougoslavie en a profité pour remporter la médaille d’or, et si l’équipe possédait un trio magique, Dražen Dalipagić était le joueur le plus impactant du tournoi dans sa globalité. Enfin, Šarūnas Marčiulionis a joué tous les matchs et fut le meilleur marqueur et deuxième meilleur passeur d’une Union Soviétique qui gagna pour la dernière fois une médaille d’or.
MVPs de l’ère professionnelle
Année | Joueur | Nation |
1992 | Charles Barkley | États-Unis |
1996 | David Robinson | États-Unis |
2000 | Kevin Garnett | États-Unis |
2004 | Manu Ginóbili | Argentine |
2008 | LeBron James | États-Unis |
2012 | Kevin Durant | États-Unis |
2016 | Kevin Durant | États-Unis |
À partir de 1992, les joueurs NBA sont autorisés à participer, et c’est alors que les stars à leur apogée ont pu rejoindre le tournoi olympique. Encore une fois, les américains sont omniprésents. En 1992, comme en 1984, Michael Jordan était la plus grande star, mais Charles Barkley était monstrueux cette année là. 18 points à 71,1% de réussite au tir, 4 rebonds et 2,6 interceptions. Barkley avait également les meilleures moyennes en 1996, mais il avait aussi raté un match. C’est pourquoi David Robinson fut nommé ici, lui qui avec un temps de jeu limité, était quand même le meilleur pivot d’une équipe qui contenait Hakeem Olajuwon et Shaquille O’Neal.
En 2000, Vince Carter a eu l’action la plus iconique du tournoi et était le meilleur marqueur de son équipe, mais Kevin Garnett était le joueur omniprésent, qui faisait de tout sur le parquet en attaque et en défense pour aider l’équipe à s’imposer, même quand celle-ci était en danger comme face à la Lituanie.
Manu Ginóbili est le seul non américain du tableau, car encore à ce jour, l’Argentine est la seule autre équipe dans l’ère moderne à avoir été médaillée d’or. Il est d’ailleurs le seul autre joueur avec Kevin Durant à Tokyo à avoir été nommé MVP d’un tournoi olympique. 4e meilleur marqueur du tournoi, meilleur passeur et intercepteur de son équipe, 2e meilleur rebondeur et 3e meilleur contreur de l’Argentine, Manu faisait tout sur le terrain, tout en étant également décisif dans les moments difficiles, comme avec le panier de la gagne à la dernière seconde du premier match argentin.
4 ans plus tard, les États-Unis sont venus se racheter. Kobe Bryant était l’âme de l’équipe et a répondu présent à divers moments clés, mais LeBron James était le meilleur joueur de son équipe sur la globalité du tournoi. Le 2e meilleur défenseur de l’équipe derrière Kobe, une source efficace de points et un organisateur offensif de qualité. Il était difficile de lui demander de faire plus durant la compétition.
Enfin, le dernier nom à mentionner est Kevin Durant, qui selon ce tableau, aurait donc remporté 3 fois le titre de MVP consécutivement pendant les Jeux Olympiques. Avec un palmarès comme ça, il serait probablement décrit comme le plus grand basketteur olympique de l’histoire. En plus de sa performance à la Coupe du Monde 2010, il est peut-être le meilleur joueur de l’histoire de la Team USA. Il était le meilleur marqueur de son équipe lors de 3 Jeux Olympiques consécutifs, et sa performance la plus impressionnante fut à Tokyo, où son équipe avait grandement besoin de lui dans un parcours plus difficile que les années précédentes.
Et voilà donc les joueurs retenus pour être MVP des Jeux Olympiques. Êtes-vous d’accord ? N’hésitez pas à partager votre opinion.
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