Kevin Durant, Kobe Bryant et LeBron James, trois des meilleurs joueurs de l'histoire des Jeux Olympiques. Crédit : Jesse D. Garrabrant - Getty Images
Kevin Durant, Kobe Bryant et LeBron James, trois des meilleurs joueurs de l'histoire des Jeux Olympiques. Crédit : Jesse D. Garrabrant - Getty Images

Et si le MVP des Jeux Olympiques avait existé avant 2020 ?

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En 2020, les Jeux Olympiques ont réintroduit le titre de MVP du tournoi pour la 20e édition de la compétition. Un honneur qui permet de récompenser le joueur avec les meilleures performances de la compétition. Kevin Durant remporta la distinction à Tokyo, un couronnement de sa longue carrière olympique.

Et justement, c’est ce fait qui a inspiré cet article. Qui aurait été nommé MVP des Jeux Olympiques si l’honneur avait été créé avant 2020 ? Nous allons remonter ensemble jusqu’en 1948, et voir qui aurait pu voir son travail récompensé par un honneur supplémentaire. Montez dans la DeLorean, on est parti pour un voyage à travers l’histoire des JO.

Critères du MVP

Kevin Durant takes MVP honors from the Men's Olympic Basketball Tournament in Tokyo - Tokyo 2020 Men's Olympic Basketball Tournament - FIBA.basketball
Kevin Durant, MVP des Jeux de Tokyo. Crédit: FIBA

Si les critères ne sont pas explicitement cités, la jurisprudence avec Kevin Durant (et un autre vainqueur qui sera mentionné plus tard), et que le MVP doit être le meilleur joueur de l’équipe vainqueure. C’est une notion importante à prendre en compte car cela réduit fortement le nombre de joueurs éligibles.

Par exemple, à bien des égards, Luka Dončić avait réalisé un meilleur tournoi à Tokyo que Durant, mais comme la Slovénie a été éliminée en demi-finale, il n’a pas pu être nommé cette année-là. C’est un principe similaire à la Coupe du Monde, où Dennis Schröder fut nommé MVP, bien qu’un joueur comme Shai Gilgeous-Alexander avait réalisé une performance individuelle plus impressionnante.

De plus, nous remontons jusqu’en 1948, car les statistiques de 1936, mis à part pour la finale, ont été perdues et il est donc impossible maintenant de juger qui a été le meilleur joueur sans les images. Avec cela en tête, voyons ensemble la liste qui sera séparée en deux: l’époque amateure et l’époque professionnelle.

MVPs de l’ère amateure

Année Joueur Nation
1948 Alexander Groza États-Unis
1952 Clyde Lovellette États-Unis
1956 Bill Russell États-Unis
1960 Oscar Robertson États-Unis
1964 Jerry Shipp États-Unis
1968 Spencer Haywood États-Unis
1972 Sergei Belov Union Soviétique
1976 Adrian Dantley États-Unis
1980 Dražen Dalipagić Yougoslavie
1984 Michael Jordan États-Unis
1988 Šarūnas Marčiulionis Union Soviétique

Comme on peut s’y attendre, avec ces critères, on retrouve beaucoup d’américains qui sont nommés MVPs du tournoi. Quelques noms se démarquent du reste parmi les représentants de la Team USA. On retrouve quelques légendes dont les fans encore aujourd’hui sont familiers. Bill Russell, Oscar Robertson, Spencer Haywood, Adrian Dantley et Michael Jordan sont encore considérés parmi les plus grands noms de l’histoire du sport.

Si Bill Russell est reconnu aujourd’hui pour ses talents défensifs avant tout, il était aussi le patron de l’attaque de son équipe, finissant meilleur marqueur en 1956. Le Big O quant à lui est parvenu à finir meilleur marqueur d’une équipe remplie de futures légendes du sport. Haywood a probablement réalisé la performance individuelle la plus impressionnante de ce groupe américain, aidant l’équipe américaine à finir la compétition invaincue, et ce alors qu’elle était grandement affaiblie avec le boycott de 1968.

Dantley quant à lui était le moteur d’une attaque en quête de vengeance après l’échec de 1972. Si Michael Jordan a été le meilleur marqueur de 1984 pour son équipe et a été absolument flamboyant, décrit car son coach Bob Knight comme le meilleur joueur que j’aie jamais vu”, le travail défensif d’Ewing à l’intérieur, tout en étant une très bonne option offensive, mérite d’être mentionné. Mention spéciale à Jerry Shipp, le seul américain de cette liste à n’avoir jamais joué en NBA.

Sergei Belov had a key role in the Soviet Union's famous victory against the US in the epic 1972 Olympic final
Sergei Belov, porteur de la torche olympique en 1980, aurait pu être MVP des JO de 1972. Crédit: AP Photos

Cela laisse donc 3 joueurs non américains. Sergei Belov était le meilleur marqueur de son équipe et le moteur de l’attaque soviétique à travers le tournoi. En l’absence des américains en 1980, la Yougoslavie en a profité pour remporter la médaille d’or, et si l’équipe possédait un trio magique, Dražen Dalipagić était le joueur le plus impactant du tournoi dans sa globalité. Enfin, Šarūnas Marčiulionis a joué tous les matchs et fut le meilleur marqueur et deuxième meilleur passeur d’une Union Soviétique qui gagna pour la dernière fois une médaille d’or.

MVPs de l’ère professionnelle

Année Joueur Nation
1992 Charles Barkley États-Unis
1996 David Robinson États-Unis
2000 Kevin Garnett États-Unis
2004 Manu Ginóbili Argentine
2008 LeBron James États-Unis
2012 Kevin Durant États-Unis
2016 Kevin Durant États-Unis

À partir de 1992, les joueurs NBA sont autorisés à participer, et c’est alors que les stars à leur apogée ont pu rejoindre le tournoi olympique. Encore une fois, les américains sont omniprésents. En 1992, comme en 1984, Michael Jordan était la plus grande star, mais Charles Barkley était monstrueux cette année là. 18 points à 71,1% de réussite au tir, 4 rebonds et 2,6 interceptions. Barkley avait également les meilleures moyennes en 1996, mais il avait aussi raté un match. C’est pourquoi David Robinson fut nommé ici, lui qui avec un temps de jeu limité, était quand même le meilleur pivot d’une équipe qui contenait Hakeem Olajuwon et Shaquille O’Neal.

En 2000, Vince Carter a eu l’action la plus iconique du tournoi et était le meilleur marqueur de son équipe, mais Kevin Garnett était le joueur omniprésent, qui faisait de tout sur le parquet en attaque et en défense pour aider l’équipe à s’imposer, même quand celle-ci était en danger comme face à la Lituanie.

Manu Ginobili Argentine 6 juin 2024 lors des jeux olympiques d'athènes en 2004
La performance de Manu Ginóbili restera à jamais dans les mémoires. Crédit: Jesse D. Garrabrant – Getty Images

Manu Ginóbili est le seul non américain du tableau, car encore à ce jour, l’Argentine est la seule autre équipe dans l’ère moderne à avoir été médaillée d’or. Il est d’ailleurs le seul autre joueur avec Kevin Durant à Tokyo à avoir été nommé MVP d’un tournoi olympique. 4e meilleur marqueur du tournoi, meilleur passeur et intercepteur de son équipe, 2e meilleur rebondeur et 3e meilleur contreur de l’Argentine, Manu faisait tout sur le terrain, tout en étant également décisif dans les moments difficiles, comme avec le panier de la gagne à la dernière seconde du premier match argentin.

4 ans plus tard, les États-Unis sont venus se racheter. Kobe Bryant était l’âme de l’équipe et a répondu présent à divers moments clés, mais LeBron James était le meilleur joueur de son équipe sur la globalité du tournoi. Le 2e meilleur défenseur de l’équipe derrière Kobe, une source efficace de points et un organisateur offensif de qualité. Il était difficile de lui demander de faire plus durant la compétition.

Enfin, le dernier nom à mentionner est Kevin Durant, qui selon ce tableau, aurait donc remporté 3 fois le titre de MVP consécutivement pendant les Jeux Olympiques. Avec un palmarès comme ça, il serait probablement décrit comme le plus grand basketteur olympique de l’histoire. En plus de sa performance à la Coupe du Monde 2010, il est peut-être le meilleur joueur de l’histoire de la Team USA. Il était le meilleur marqueur de son équipe lors de 3 Jeux Olympiques consécutifs, et sa performance la plus impressionnante fut à Tokyo, où son équipe avait grandement besoin de lui dans un parcours plus difficile que les années précédentes.

Et voilà donc les joueurs retenus pour être MVP des Jeux Olympiques. Êtes-vous d’accord ? N’hésitez pas à partager votre opinion.

2000 - Boston Celtics - rédacteur
Plus qu'un fan des Celtics, j'adore faire des recherches sur le basket et mettre en avant les histoires et nations auxquelles on ne pense pas tout le temps. Un historien amateur qui espère éveiller votre sens de la curiosité dans ce monde intriguant de la balle orange!

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