Ambroise Couture a déjà affronté en espoirs trois des quatre Français choisis au 1er tour de la Draft NBA. L’ancien espoir de Monaco raconte ses souvenirs de ses batailles face à Zaccharie Risacher, Tidjane Salaün et Pacôme Dadiet, et revient sur leur progression.
Alors que les 30 équipes américaines de NBA ont jeté leur dévolu sur les nouvelles pépites du basket qui rejoindront leurs rangs, certaines franchises ont opté pour des Français. Parmi eux Zaccharie Risacher, sélectionné en première position par les Atlanta Hawks, Tidjane Salaün, choisi par les Charlotte Hornets en sixième position, et Pacôme Dadiet, 25ème choix de la Draft qui jouera chez les New York Knicks.
Originaire de la Manche, Ambroise Couture avait affronté ces trois jeunes joueurs alors qu’il était en espoirs à Monaco. Il revient sur ses souvenirs de ces batailles après et sur leur progression.
Ambroise était à Monaco chez les moins de 21 ans, lorsqu’il a affronté plus de cinq fois Risacher, Salaün et Dadiet, qui jouaient respectivement à l’ASVEL, Cholet et Paris Basket. Le Valognais se souvient : « Ils étaient encore lycéens mais jouaient déjà en espoirs ! ». Une précocité déjà à l’ordre du jour il y a trois ans donc.
Une précocité à tous les niveaux
Trois ans d’avance sur les autres certes, mais ils ne faisaient déjà pas tâche, tant « leurs qualités athlétiques étaient déjà supérieures à la moyenne ». Les trois nouveaux joueurs NBA sautaient déjà haut, avaient « un bon shoot et une bonne finition. Mais surtout ils faisaient déjà 20 centimètres de plus que leurs vis-à-vis ».
Un atout de taille qu’il ont su mettre à profit chez les grands ensuite, en intégrant rapidement les effectifs pros. Ambroise leur reconnaissait à l’époque « un talent fou », mais il ne s’attendait pas à « une trajectoire aussi haute, aussi vite ».
C’est aussi là où ils font la différence selon le poste 3-4 en partance de Pont-de-Chéruy (N1). Chacun des joueurs, notamment Risacher et Salaün, a réussi à « passer les steps avec une facilité déconcertante, sans temps d’adaptation ». Des qualités supplémentaires qui s’ajoutaient à leur portefeuille de compétences déjà bien garni.
Déjà confrontés à la pression médiatique américaines
Et forcément les premiers vrais highlights de ces joueurs chez les pros n’ont pas tardé à éclore l’an dernier. Ils sont rapidement remontés jusqu’aux oreilles des médias et scouts américains. Ambroise a pu constater « une hype encore plus haute pour Zaccharie que pour Bilal Coulibaly la saison dernière ». S’il considère pourtant « Coulibaly intrinsèquement supérieur à Zaccharie », il est clair à ses yeux que « la Draft de Wemby a mis un sacré coup de projecteur sur les jeunes joueurs français ».
Cette exposition était sûrement un mal pour un bien selon Ambroise qui considère cette période comme « une bonne prépa à la NBA, ils étaient déjà soumis à la pression médiatique américaine avant même de rejoindre la NBA. Cela leur a permis de l’appréhender et de se préparer crescendo à toute cette attention qui fera partie de leur quotidien outre-Atlantique ».
Zaccharie Risacher était fortement exposé, faisant grimper la hype. Mais l’ancien Monégasque a trouvé que Salaün paraissait « sous-côté, il méritait une hype encore plus importante. Jouer en Europe à un tel niveau à son âge, c’est pas anodin. Ce qu’il s’est finalement passé, avec sa sélection en sixième position, est juste incroyable ! Mais mérité ! »
Si Risacher reste un joueur incroyable des deux côtés du terrain, Ambroise voyait plutôt « Alexandre Sarr en numéro 1 malgré tout ». S’il n’a pas eu l’occasion de l’affronter, l’ancien de Perth est selon lui « celui qui sera le plus performant d’entrée. Avec sa taille et sa mobilité, il fera des ravages dès sa saison rookie ».
Dadiet, un défi Pacôme les autres
Au moment de les affronter, le plus impressionnant n’était ni Salaün ni Risacher, mais bien Pacôme Dadiet. L’ancien Parisien était « vraiment impressionnant, plus que les deux autres sur le moment à mes yeux. Il était déjà très grand et très puissant ». Sa 25ème place à la Draft respecte malgré tout « une forme de logique, certains autres ont sûrement un plus gros potentiel, mais il était à l’époque nettement supérieur aux autres ». Si le pari de l’exportation à Ulm de Dadiet s’avère à l’arrivée payant, son irrégularité dans le temps de jeu lui a sûrement causé du tort quant à l’évaluation de son niveau.
En résumé, Ambroise Couture n’est pas vraiment surpris par l’attractivité des Frenchies, et ne doute pas de leur réussite dans la Grande Ligue : « Risacher et Salaün ont un bel avenir en NBA. Pour Dadiet, je pense qu’il aura plus de difficultés que les deux autres, surtout à New-York. Il tombe dans un roster déjà bien garni, avec un coach qui laisse de places à la rotation : ça sera compliqué. Pour les autres comme pour Sarr, je suis plus optimiste ».