Pistons
Cette Draft 2024 peut-elle relancer les Pistons ? Crédit : BRAD PENNER-USA TODAY SPORTS

Les Pistons ont-ils réussi leur Draft 2024 ?

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Après une saison calamiteuse, les Pistons comptaient sur la Draft pour se relancer. La franchise du Michigan a-t-elle réussi ses deux soirées ?

Quels étaient les besoins des Pistons ?

Detroit voulait se relever de cette nouvelle saison dans les profondeurs de la NBA en faisait une grosse Draft. Cependant, le destin en a décidé autrement en lui offrant seulement le 5ème pick du premier tour de cette cuvée 2024, accompagné d’un choix du second tour.

Les Pistons abordaient ce rendez-vous avec un projet simple : trouver un jeune NBA ready, c’est-à-dire un rookie qui soit capable de faire passer un cap à la franchise du Michigan dès son arrivée. Un autre besoin, celui de trouver un joueur capable d’être adroit derrière l’arc. En effet, Detroit était une équipe très moyenne de NBA à 3-points (16e), tout en étant parmi celles qui en prenaient le plus par match (4e). Ainsi, apporter du spacing était l’une des deux priorités de front office de Detroit.

Ron Holland II, une ancre défensive ?

Avec le 5ème choix de cette Draft 2024, les Pistons ont donc sélectionné Ron Holland II, en provenance de la G-League Ignite. C’est un poste 3 âgé de 18 ans, soit l’un des plus jeunes joueurs de cette cuvée. Après son passage au sein de la ligue de développement de la NBA, Ron Holland présente très clairement des qualités très intéressantes pour les Pistons.

Qui dit saison en G-League, dit niveau physique plus relevé et pourtant Ron Holland II a réussi à se faire une place après une saison à 20pts, 6 rebonds et 3 passes. Cette saison montre qu’il est prêt à jouer et à performer au sein de la Grande Ligue. Excellent choix pour les Pistons qui voulaient justement récupérer un joueur NBA Ready. Le jeune prospect pourrait donc clairement faire passer un cap à Detroit surtout qu’il pourrait rapidement s’imposer comme une véritable ancre défensive dans le Michigan.

La défense, Ron Holland a ça dans le sang. Si on attend de voir le fit sur le terrain, il fit déjà avec la mentalité de la franchise de Motor City. En plus de cette défense, il peut s’imposer aux rebonds et être un véritable energizer sur le terrain et tout cela grâce à ses grosses qualités athlétiques.

Une attaque à développer

Si dans sa moitié de terrain Ron Holland est solide, offensivement c’est plus compliqué. Après son énorme hype au lycée, il a vu celle-ci redescendre après sa saison en G-League où il s’est montré beaucoup moins fiable en attaque, malgré ses 20 points de moyenne. Si ses choix interrogent, ce sont surtout ces pourcentages longue distance qui sont source d’inquiétude. Seulement 24% de moyenne l’an passé derrière l’arc. Ron Holland a bien des qualités, mais il n’a pas celle d’être une gâchette.

Le pick Ron Holland est clairement le choix d’une franchise qui n’a rien à perdre. Avec lui, Detroit est certain de récupérer un bon voire un très bon défenseur capable de défendre sur les postes 2 & 3. Un profil intéressant et pas forcément présent dans le Michigan.

À l’inverse, en choisissant Ron Holland, Detroit sait que ce n’est pas lui qui va faire passer un cap à l’attaque de la franchise à moins qu’il développe sa palette offensive cet été. En effet, il faut rappeler qu’il s’agit de l’un des plus jeunes joueurs de la Draft. Il a seulement 18 ans et s’il gomme ses défauts notamment celui de son manque d’adresse à 3pts, il pourrait s’imposer comme l’un des meilleurs two-ways de la Ligue dans les prochaines années.

Une deuxième nuit mouvementée

Après le choix Ron Holland, il restait le pick 53 aux Pistons. Ce pick 53, Detroit n’en verra jamais la couleur puisqu’ils l’ont transféré aux Timberwolves contre Wendell Moore Jr et le pick 37 de cette Draft 2024, devenu Bobi Kiltman. Wendell Moore Jr est un ancien de Duke, drafté en 2022, mais qui n’a jamais réussi à se faire sa place dans la rotation de Minnesota. Ce deal est d’ailleurs le premier de Trajan Langdon en tant que président de la franchise, lui qui a viré Troy Weaver au début du mois.

Bobi Kiltman a donc été sélectionné en numéro 37. C’est un joueur Suédois, capable de jouer sur les postes 3 & 4, au parcours assez atypique. Après un an en NCAA à Wake Forest, il a décidé de partir en Australie, pour jouer en NBL aux côtés du Français Alexandre Sarr. Bobi Kiltman sort d’une saison à un peu moins de 10pts de moyenne.

Contrairement à Ron Holland II, ce n’est pas un shooteur horrible à 3pts. Sur les deux dernières saisons, il tourne à environ 35 % derrière l’arc. Cependant, le Suédois n’est pas un monstre défensif notamment à cause de nombreuses errances sur le parquet. Il s’est d’ailleurs fait remarquer en Australie par sa capacité à empiler les fautes. L’an passé, il tournait à 2,7 fautes de moyenne par match, c’est beaucoup.

Enfin, une dernière question : Bobi Kiltman pourra-t-il se faire une place dans la rotation des Pistons ? Son poste est déjà bien fourni avec Ausar Thompson, Isaiah Stewart ou encore Simone Fontecchio s’il reste dans le Michigan. À lui de tirer son épingle du jeu dans une équipe en pleine reconstruction.

Une Draft réussie pour Detroit ?

La franchise avait besoin d’un joueur capable de peser directement en NBA. Objectif validé avec l’arrivée de Ron Holland II. Detroit avait aussi besoin de spacing. Objectif réussi, en partie, avec l’arrivée de Bobi Kiltman, s’il parvient à se faire une place en NBA. Motor City a donc sélectionné deux profils très différents, mais qui peuvent se compléter. Detroit a fait de son mieux avec les armes que la franchise avait à disposition.

Maintenant, cap sur la Free Agency. Avec 62 millions de dollars à dépenser, les Pistons seront actifs sur le marché des agents libres. De quoi signer un gros joueur capable de bien tirer à 3-points ? 

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