Comme tous les ans, certains joueurs se présentent à la draft avant de se retirer, comme Nikola Djurisic ou Bobi Klintman. C’est ce qu’avait fait DaRon Holmes II, le pivot de Dayton, l’an dernier. À tord ou à raison ? L’avenir nous le dira, mais force est de constater que la saison 2023-24 de l’intérieur chez les Flyers pourrait intéresser certains scouts.
Les qualités
La porte d’entrée en NBA pour DaRon Holmes sera sa polyvalence en défense. Il est un peu petit pour un pivot (noté à 2m08 sur BBall Reference), mais compense par une sacrée verticalité et envergure qui lui offrent un très bon niveau. En 3 ans à Dayton, DaRon a envoyé 2.1 contres par match. Dans ses contres, on retrouve de tout : de la protection de cercle sur P&R, du second rideau, des contres sur des shoots extérieurs d’arrières en pull-up, etc.
Mais DaRon n’est pas juste un protecteur de cercle, c’est un intérieur hyper mobile : il switch extrêmement bien, arrive à tenir sur des extérieurs, il joue intelligent et méthodiquement face à ses vis-à-vis et empêche ses adversaires de les prendre de vitesse. En défense off-ball, il est également très bon, il a un bon timing et une bonne compréhension de ce qui se passe. Une qualité que l’on peut remarquer dans ses stats, avec 0.9 interception, un résultat de qualité par rapport à son profil physique.
En attaque, la finition est de qualité. Déjà, sa verticalité et sa longueur font de lui une menace de lob naturelle. Au global, sa finition près du cercle est excellente et sera son premier rôle en attaque. Il tente énormément de dunks, il provoque énormément de lancers francs (8.8 lancers provoqués, 72.4% de FTr) et il a une très bonne réussite au près (presque 60%).
Son shooting est aussi un énorme point d’interrogation qui peut faire exploser son potentiel. Si son année 2022-2023 avait laissé entrevoir des bribes, cette nouvelle année a permis de confirmer un peu plus ce shooting. Son pourcentage aux lancers francs a encore augmenté (supérieur à 70%) et sa réussite à 3 points est très bonne (38.6% de loin sur 2.5 tentatives). La mécanique est belle et son physique lui offre un point de release assez haut, il faudra confirmer la réussite en NBA.
Enfin, le passing est super intéressant. Statistiquement, on a 2.6 assists par match, pas mal pour un intérieur. La palette de passing est très bonne: on a des passes depuis le poste bas, des passes à l’opposé, un peu de short roll, des drive & kick, etc. On sent une bonne compréhension du jeu et un bout d’instinct pour le playmaking.
Les défauts
En attaque, DaRon a tout de même pas mal de défauts. En effet, on remarque que son jeu offensif est limité par son manque de physique. Pas assez costaud, on le voit galérer au niveau de la pose d’écran. Son profil physique très filiforme est bon pour apporter de la verticalité, mais il est problématique pour la pose d’écran, mais aussi pour des séquences de post-up. En 1 v 1 au poste, son jeu technique pourrait être intéressant mais la puissance manque.
Cependant, ce manque de puissance pose aussi problème en défense. En effet, si la protection de cercle et la mobilité pour sa taille sont des points très valuable dans la NBA actuelle, la défense au poste bas pose un vrai problème. En effet, déjà que sa taille est un petit peu légère par rapport aux pivots de la Grande Ligue, son manque de puissance pour tenir va surement l’empêcher de tenir longtemps. Evidemment, on ne parle pas ici de Embiid ou de Jokic, mais comment DaRon peut gérer défensivement face à Jonas Valanciunas ou des pivots du même genre ?
Enfin, il ne faut pas voir DaRon Holmes trop beau. On a parlé d’un bon passeur, d’un potentiel connecteur très intéressant même. Cependant, l’intérieur n’est pas un playmaker de premier plan non plus, son jeu technique balle en main est encore trop faible pour ça.
Le range de DaRon Holmes II
Le range du big man est extrêmement large. Chez les plus optimistes, comme le Café Crème Sport, on parle d’un intérieur dans le top 20. Chez les pessimistes, comme ESPN ou Envergure, on parle plutôt de DaRon Holmes II comme d’un joueur à sélectionner autour du pick 50. Chez Yahoo!, B/R ou The Ringer, on est en fin de premier tour ou en début de second tour
Les avis de la rédac’
Sapphire : DaRon Holmes II est un profil que je trouve hyper sous-estimé. Quand je vois les autres prospects intérieurs, c’est clairement celui que je préfère. Il a le passing qu’aucun autre a, il a le shooting que Missi, Edey ou Clingan n’a pas. Niveau mobilité, il est meilleur que tous. Seul Missi et le potentiel de Ware/Chomche peut être égal en protection de cercle. En bref, c’est un intérieur unique dans cette draft et pour moi, c’est un lottery pick évident, tant il remplie des cases dans la NBA moderne.
[…] Holmes II est un pivot issu de l’université de Dayton. Il s’était présenté à la Draft en 2023 avant de se […]