Knicks 76ers

Knicks vs 76ers : la série relancée ?

Avant même son commencement, la série opposant les New York Knicks aux Philadelphia 76ers s’annonçait très indécise. Après deux matchs serrés, marqués par une intensité rare, et une grosse polémique, les Knicks ont réussi à protéger leur terrain et à mener 2-0 dans la série. Dos au mur, les coéquipiers de Joël Embiid n’avaient pas d’autres choix que de s’imposer lors du match 3.

Des Knicks appliqués au Garden, malgré un Jalen Brunson décevant

Après avoir terminé sa saison régulière en fanfare, Jalen Brunson était attendu au tournant comme le messie par le public de la Mecque du Basketball. Mais, pour l’instant, il n’en est rien et l’ancien Mavericks ne délivre que des performances bien en-deçà des attentes. Face à un public qui le vénère littéralement, le meneur a peiné à renouer avec l’adresse qui était la sienne lors de la saison régulière.

Ses pourcentages sont abyssaux, 29% au tir et 16% à 3 points, tout ça en prenant un total de 55 tirs sur les deux premier affrontements. Faisant de lui le 3e pire shooter à 3 points sur les deux premiers matchs de ce premier tour des play-offs. Lui qui nous habituait à des standards très propres s’élevant à 47 et 40% habituellement.

Pourtant, on sait bien que Brunson n’est pas intimidé par l’atmosphère ou l’enjeu de la post season. L’année dernière, il avait même hausser son niveau de jeu et s’était imposer comme le leader de ces Knicks. Il avait d’ailleurs été le seul à vraiment mettre à mal le Heat de Jimmy Butler, lors de la demi-finale de conférence. Et avec les Mavs la saison précédente, il avait été le gros artisan de l’élimination du Jazz lorsque Luka Doncic n’était pas en état de jouer, avec notamment une pointe à 41 points lors du match 2.

Néanmoins, les performances en dents de scie du patron offensif de l’équipe ne semble pas perturber le collectif. New York a remporté les deux premiers matchs de la série au Maddison Square Garden. A la suife de deux parties remplies de tensions et de suspens, ce sont toujours les Knicks qui ont réussi à prendre le meilleur sur les hommes de Nick Nurse.

C’est bien le collectif New Yorkais dans son ensemble qui leur a permis de se rendre en Pennsylvanie avec cet avantage conséquent. A l’image de Josh Hart, Donte DiVincenzo ou encore Isaiah Hartenstein, les joueurs autour de Brunson répondent présents, en particulier lors des moments clutch. Comme lors du match 1, où c’est Josh Hart qui est venu crucifier Philadeplie pour offrir un matelas de 4 points d’avance à ses coéquipiers, à moins de 2 minutes du buzzer final. Joël Embiid et ses coéquipiers ne s’en relèveront pas.

La fin du 2e match nous a offert un scénario encore plus dingue : les 76ers avaient le match en main, et menaient de 5 points à 47 secondes de la fin du match. Brunson a ensuite réduit l’écart à 2 points avec 27 secondes à jouer. Puis, la pression mise en place par les hommes de Tom Thibodeau dès la remise en jeu, jugée trop agressive par certains, leur a permis de forcer une perte de balle.

S’en est suivi deux tentatives à 3 points de DiVincenzo, la 2e fait filoche, et Ney York passe devant dans un Garden proche de l’explosion. La possession suivante aurait pu permettre à Philadelphie de repasser devant, sauf qu’Hartenstein en avait décidé autrement, et scotche la tentative de lay-up de Tyrese Maxey. C’est O.G. Anunoby qui s’occupera de plier l’affaire sur la ligne des lancers francs.

Outre les moments clutchs où ils ont su se montrer, la défense des Knicks est en place, prête à accueillir comme il se doit Joël Embiid, Tyrese Maxey, ou bien Tobias Harris pendant l’entièreté des 48 minutes du match. Tom Thibodeau a aussi décidé d’augmenter l’intensité déjà mise en place lors de la saison régulière. Face à un Joël Embiid loin d’être remis à 100% suite à sa grosse blessure, cette technique s’avère, sur les deux premiers matchs, très efficace.

Effectivement, en le voyant sur le parquet, on sent bien que le MVP 2023 doit ralentir la cadence. Par exemple, sur un simple dunk, son premier depuis son retour d’ailleurs, le pivot est sorti du terrain et la frayeur s’est immédiatement emparée des fans de Philadelphie. Sans pitié, les Knicks en ont profités pour faire parler un de leurs meilleurs atouts : le rebond. Classés dans le top 5 de toute la ligue dans cette catégorie, ils en ont attrapés 22 de plus que leurs adversaires lors du premier affrontement entre les deux équipes. Un écart colossal qui a sûrement été déterminant dans la victoire de 7 petits points de New York ce soir là.

L’arbitrage au centre des débats

A la suite du match 2, les différents membres du staff, joueurs ou fans des 76ers se sont adonnés à la pratique En effet, lorsque l’on voit les ralentis de l’action qui mène au 3 point décisif de DiVincenzo, une faute qui provoque la parte de balle de Tyrese Maxey semble assez claire. L’excuse des 76ers était alors toute trouvée.

« C’est inacceptable, il y a eu fautes sur Tyrese plusieurs fois. […] C’est inacceptable de perdre un match de cette manière, surtout en play-offs »

Joel Embiid à l’issue du match 2.

La NBA a effectivement reconnu 3 erreurs d’arbitrage sur l’action en question. Tout d’abord, un tirage de maillot de Brunson sur Maxey n’a pas été vu par les arbitres qui ne l’ont donc pas signalé. Ensuite, Josh Hart a fait tomber le meneur Pennsylvanien au sol, menant à sa perte de balle, une faute qui n’a pas été sifflée par les officiels de la rencontre.

Enfin, le corps arbitral n’a pas accordé un temps-mort à Nick Nurse, alors qu’il était en train d’en demander un, et qu’il avait tout à fait le droit. Les arbitres étaient apparemment trop focalisés sur la remise en jeu pour faire attention à ce qui se passait au même moment vers les bancs…

Quoiqu’il en soit, le match n’a pas été rejoué, et la victoire n’a pas non plus été accordée aux 76ers. Le score de la série est donc à 2-0 pour les Knicks, et Philly va devoir assurer devant son public et remporter ce match 3 à tout prix pour rester en vie dans ce premier tour.

Un match 3 ultra déterminant pour les 76ers

Malgré un départ vraiment mal embarqué, Philadelphie garde la confiance, à l’image de son franchise player qui relativise la situation :

« On devrait mener 2-0… on est bien. On va remporter cette série. […] On est la meilleure équipe et on va continuer à se battre. »

Joel Embiid, toujours à la sortie du match 2.

Alors remporter la série, c’est bien plus facile à dire qu’à faire, et ça passe par une victoire des 76ers devant leur public lors du match 3. Car, pour rappel, aucune équipe n’est jamais parvenue à remonter un déficit de 3-0 dans une série de play-offs NBA. Mais évidemment les Knicks ne comptent pas se laisser faire, et cela va rapidement se ressentir sur le parquet. Comme toutes les rencontres précédentes, le score est serré, l’atmosphère est plus que tendue et on sent bien que cette rencontre pourrait une nouvelle fois basculer sur une seule action.

C’est ce match que Jalen Brunson va choisir pour sortir de sa boîte. Après deux tirs manqués en début de match qui pouvaient laisser présager une nouvelle performance compliquée, il score 17 points lors de la première mi-temps, et s’impose enfin comme le leader offensif de son équipe lors de ce premier tour. Une efficacité retrouvée qui ne permets tout de même pas à son équipe de se détacher au score. En première mi-temps, l’écart ne dépasse jamais les 5 points.

Néanmoins, au retour des vestiaires, Embiid va prendre feu et réussir 3 tirs primés d’affilés pour donner jusqu’à 10 points d’avance à son équipe. Malgré Brunson et Hart qui tentent de calmer la salle. Sauf que le 3e quart-temps des 76ers tourne carrément à la démonstration offensive. Ils inscrivent 43 points lors de celui-ci, en particulier grâce à une adresse insolente derrière l’arc. Les coéquipiers d’Embiid, dans son sillage, tirent à 9/12 sur cette période dans l’exercice et mènent désormais de 13 unités à l’aube du 4e et dernier quart.

Dans cette fin de match, le pivot ne se refroidit pas, il rentre ses tirs, provoque des fautes et bat même son record de points en play-offs : 50 unités à 68% de réussite au tir et 71% à 3 points. Bref, c’est la propreté absolue. Côté Knicks, on parvient à rester au contact, quand ce n’est pas un and one de Brunson, c’est un 3 points de Hart, ou bien d’Anunoby. Mais New York va être obligé de s’incliner, un contre de Nicolas Batum sur Hartenstein scelle le succès des 76ers à une minute du terme de la rencontre.

Knicks
Joël Embiid était en feu cette nuit lors du match 3. Crédit : Tim Nwachukwu – Getty Images.

Le trou qu’a eu l’équipe de la Big Apple en défense lors du 3e quart-temps leur aura certainement coûté le match. Le run que les 76ers ont pu réaliser à ce moment là était trop dur à rattraper pour les Knicks. Eux qui n’ont pourtant pas réalisé un mauvais match, shootant à 50% au global et 46% à 3 points. Les 39 points et 13 passes de Brunson n’auront pas été suffisants pour remporter ce match, qui aurait quasiment assuré la qualification de

Face à une défense resserrée, les 76ers ont su écarter le jeu pour punir les hommes de Tom Thibodeau à 3 points. Dans le sillage d’un duo Maxey-Embiid qui a parfaitement réussi à exploiter les largesses New Yorkaises au retour des vestiaires. En connaissant le bonhomme et son goût prononcé pour la défense et l’effort, autant vous dire qu’on aimerait pas se retrouver à la place d’un joueur des Knicks, car l’entraînement de demain risque de ne pas être le plus amusant de l’année.

Malgré des performances insatisfaisantes de leur franchise player, les Knicks étaient parvenus, grâce à une grosse défense, et un sens du collectif à toute épreuve, à remporter les deux premiers matchs de cette série face aux 76ers aux forceps. Mais, à l’occasion du match 3 cette nuit, la série a été totalement relancée. Suite à un 3e quart-temps insolent de réussite en attaque, Philadelphie s’est imposé et a désormais une dynamique sur laquelle surfer pour les matchs suivants de la série. Joël Embiid a parlé, et pour l’instant, il se donne les moyens de valider ses propos.

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