Les perdants de la Trade Deadline

Qui sont les perdants de la trade deadline ?

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Dans une NBA en constante évolution, l’immobilisation est souvent vue comme une défaite. Alors que l’on attendait certaines équipes actives, ces dernières ont préféré conserver leur effectif actuel. Retour à chaud sur les perdants de cette trade deadline. 

Les Chicago Bulls 

C’est l’une des grandes surprises de la Trade Deadline. Les Bulls n’ont pas réalisé un seul échange et parient avant tout sur la continuité. Un choix étonnant pour une équipe qui est actuellement à la 9e place de la conférence Est avec tout juste 47% de wins. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que la franchise fait cela puisqu’elle n’a effectué aucun trade depuis août 2021. L’annonce de la blessure de Zach LaVine a bien évidemment mis un frein à certaines négociations, mais ce n’est pas l’unique raison.

La plupart des observateurs s’accordaient à dire qu’il fallait bouger. Les Bulls possédaient de multiples assets intéressants pour beaucoup de contenders. On pense en premier lieu à Alex Caruso, qui réalise sa meilleure saison en carrière en étant l’un des meilleurs défenseurs de la ligue tout en tournant à 40,4% de loin. Beaucoup d’équipes ont cherché à s’attacher les services du champion 2020. Mais il semblerait que la contrepartie exigée par Chicago était bien trop élevée. 

Il est également de voir encore DeMar DeRozan dans l’effectif. L’arrière de 34 ans fait certes une bonne saison, mais il est en fin de contrat cet été. Les Bulls prennent donc le risque de le perdre contre rien à l’intersaison, alors même que de nombreuses rumeurs laissent penser qu’il partirait de l’Illinois. Cette situation est bien évidemment frustrante, d’autant plus que Jerry Reinsdorf semblait prêt à rebuild. Mais Arturas Karnisovas a privilégié la continuité au grand dam des fans. 

Grant Williams 

En quelques mois, Grant Williams est passé d’une équipe contender dans le Massachussetts à une team visant la draft en Caroline du Nord. Envoyé à Charlotte, ce trade ressemble avant tout à une punition pour l’ailier fort. Il n’a pas réussi à se faire sa place à Dallas alors que son profil semblait parfait sur le papier. Moins utilisé dans un rôle de connecteur, il n’a pas sû élever le niveau défensif de sa team. On lui reproche notamment sa difficulté à switcher, alors même que c’est ce que recherchent les Mavs. 

Mais cela ne devrait pas s’arranger à Charlotte. L’équipe dirigée par Steve Clifford affiche le pire net rating de la ligue en possédant la 27e attaque et la 30e défense. On risque de voir Williams cantonné dans les corners au sein de cette offense assez statique. Il est certes efficace sur ces spots (41,9% en carrière), mais il n’est pas optimisé dans ce rôle où il n’apporte que du shooting. 

Ce transfert représente néanmoins un retour aux sources pour le joueur qui a grandi dans la région. Âgé de seulement 25 ans, il va pouvoir amener toute son expérience à ce jeune groupe. C’est en effet un coéquipier exemplaire qui met en avant le nom de l’équipe plutôt que le sien. Il pourrait surtout faire du bien à LaMelo Ball en le déchargeant d’une partie de la création — si Steve Clifford l’utilise comme il faut —. Sous contrat jusqu’en 2027, il représente également un asset intéressant pour un futur échange, lui qui touchera 14 millions dans sa dernière année. 

Des outsiders qui sont restés silencieux

On s’attendait à ce que les Hawks soient l’une des franchises qui bougent le plus, pourtant cela n’a pas été le cas. Ils n’ont pas réussi à trouver preneur pour Dejounte Murray, eux qui exigeaient plusieurs tours de drafts et des jeunes en échange du meneur. Cela a dû refroidir de nombreuses équipes compte tenu de la saison qu’il réalise et du contrat qu’il lui reste. Il possède en effet une player option à 31,6 millions en 2028. Cela est tout de même surprenant qu’il n’y ait eu aucun trade sachant que d’autres joueurs tels que De’Andre Hunter étaient annoncés partants. Atlanta stagne depuis son parcours en finale de conférence en 2021 et se retrouve coincé dans le play-in. Peut-être que le front office attend cet été pour faire des mouvements majeurs… 

Les Lakers ont longtemps été vus comme les favoris pour récupérer Dejounte Murray, mais ils ont finalement préféré conserver leur effectif actuel. Ils ont bien évidements cherchés à attirer d’autres joueurs, tels que Caruso, en vain. Les Angelinos vont onc repartir avec leur effectif actuel alors même qu’ils pointent à la 9e place de l’Ouest. David Harm se retrouve plus que jamais en danger, d’autant plus que l’on prête des envies d’ailleurs à LeBron James. 

Les Warriors ont aussi préféré conserver leur équipe actuelle en se séparant uniquement de Cory Joseph. La forme récente — 5 victoires sur les 8 derniers matchs — est surement l’une des raisons qui expliquent cela. L’effectif parait toutefois beaucoup moins solide que par le passé. Klay Thompson et Andrew Wiggins sont sur courant — très — alternatif cette saison et Jonathan Kuminga a publiquement exprimé son mécontentement à l’encontre de Steve Kerr. Les Warriors, à l’heure actuelle 11e de l’Ouest, semblent plus que jamais proche de la fin de leur dynastie.

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