Les Boston Celtics, la franchise aux 17 titres

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Bonjour à tous, et bienvenue sur le Roster ! Bienvenue sur un site communautaire, pour les fans, par les fans, qui va essayer de vous proposer un grand nombre d’articles sur toutes les franchises de la Ligue, rédigé par des passionnés de leurs franchises, et plus simplement de basket.

Vous voilà sur la page Celtics, donc vous vous en doutez : on va parler Boston. Et pour débuter cette aventure, voici un article sur l’histoire des Boston Celtics ! Une histoire qui s’étend sur plus de 75 ans, ce qui fait qu’il y a beaucoup à raconter. Nous avons tenté d’être le plus synthétique et en même temps le plus complet.

Nous espérons que cela vous plaira, et du coup voilà, pourquoi attendre plus ? Débutons ensemble l’histoire des Boston Celtics !

 

Chapitre 1 : La naissance (1945 – 1949)

Tout commence en 1945. Walter Brown, le propriétaire de la toute première arena multifonctions au monde, le Boston Garden, ancêtre du TD Garden actuel, se demande comment rentabiliser son bijou, pour qu’il ne devienne pas une arena événementiel. Son idée est alors de créer une équipe de basket à Boston, afin d’attirer du monde dans son complexe, et ainsi augmenter du même coup son chiffre d’affaires. L’idée est lancée et le 6 juin 1946, la franchise de Boston est née.

Pour le nom, plusieurs choix ont été proposés, dont « Whrilwinds », « Unicors » et « Olympics ». Mais le choix de Walter se porte pour « Celtics », en référence à la forte communauté irlandaise de la ville du Massachusetts et aussi aux Celtics de New York, ancienne grande équipe de basket des années 30. Les Boston Celtics sont donc nés ce 6 juin 1946.

Walter Brown, le fondateur et premier président des Boston Celtics

Mais il faut bien faire évoluer son équipe quelque part, au sein d’une ligue ! Dans cette optique, Walter Brown et quelques amis créent la BAA, la Basketball Association of America, composée de 11 équipes dont nos Boston Celtics.

La première saison des Celtics en BAA est malheureusement un désastre. Le premier entraîneur de la franchise, John « Honey » Russell, loupe les meilleurs joueurs lors de la draft à cause de son absence à ce moment, et les Celtics finissent leur saison à 22 victoires et 38 défaites, bons derniers de la division Est et avant-dernière franchise de la ligue, devant les Ironmen de Pittsburgh.

Malheureusement, ça ne s’arrange pas les 2 saisons suivantes et les Celtics finissent 2 fois avec un bilan négatif. La franchise galère en BAA, mais la ligue fusionne en 1949 avec la NBL, la National Basketball League, pour devenir la National Basketball Association, soit la NBA, que l’on connaît.

 

Chapitre 2 : Débuts en NBA (1949 – 1956)

La saison 1949-1950, première des Celtics dans cette toute nouvelle NBA, reste tout de même extrêmement compliquée : avec aucun grand joueur dans l’effectif, la franchise finit avec seulement 22 victoires pour 46 défaites, une catastrophe complète pour Walter Brown et les Celtics. Les dettes de l’équipe atteignirent le demi-million de dollars après cette nouvelle saison ratée, la franchise n’ayant été jamais réellement compétitive depuis sa création.

Pour remédier à ça, Walter Brown décide donc d’approcher la saison suivante Red Auerbach, alors coach des Tri-Cities Blackhawks. Ce coach de 33 ans en 1950 ne possédait pas beaucoup d’expérience en BAA puis NBA, avec seulement 4 saisons peu réussites aux Capitols de Washington puis aux Tri-Cities Blackhawks. Mais Walter Brown prend le risque, et ce choix se révéla par la suite comme l’un des meilleurs de l’histoire de la franchise.

Red Auerbach, coach puis président légendaire des Celtics

Pour la draft 1950 de la NBA, Red Auerbach se fait tout de suite remarquer : avec son premier choix de draft, il décide d’éviter Bob Cousy, pourtant la star locale, s’attirant du même coup les foudres des fans du Massachusetts, pour drafter Chuck Share et Chuck Cooper. D’ailleurs pour la petite histoire, Chuck Cooper est le premier joueur noir recruté par une franchise NBA. Ce choix est ainsi perçu comme un gros coup de pied envoyé par Auerbach dans la jeune fourmilière NBA, en diminuant la ségrégation raciale dans la ligue.

Et au début de la saison, le destin se mêla à l’histoire : les Stags de Chicago, équipe qui avait récupéré Bob Cousy en 1950, se font liquider en justice, et lors de la draft de dispersion, les Celtics récupèrent Bob Cousy. Il deviendra ainsi la première vraie star de la franchise.

Bob Cousy, première grande star des Celtics

La saison 1950-1951 fut la meilleure des Celtics depuis sa création, avec 39 victoires et 30 défaites, et une qualification en Playoffs pour la première fois de l’histoire. Emmené par Bob Cousy et Ed Macauley, ils seront cependant éliminés au premier tour par les New York Knicks 2 victoires à 0.

Les saisons suivantes sont en constante amélioration : récupérant Bill Sharman dans un échange avec les Pistons de Fort Wayne, les Celtics produisent un jeu en contre-attaque qui leur permet d’atteindre les Playoffs chaque année. Mais à chaque fois, que ce soit en demi-finale de division ou en finale, les Celtics tombent sur l’obstacle Knicks. Les 3 saisons suivantes seront celles de la confirmation, mais les Celtics échouent toujours en Playoffs, et cette fois ce sont les Syracuse Nationals de Dolph Schayes qui leur barrent le chemin à chaque fois entre 1954 et 1956. Il fallait donc trouver de ce pas un joueur comblant les problèmes défensifs récurrents ; avec une grande qualité au rebond.

 

Chapitre 3 : La dynastie Celtics (1956 – 1969)

Le joueur qui viendra combler ce problème, c’est le légendaire et regretté Bill Russell. Contacté par Bill Reinhart, l’entraîneur d’université de Russell, Red Auerbach est mis au courant de ses qualités en défense. Le choix d’Auerbach, après mûres réflexions, est donc pris : drafter Bill Russell.

Mais les Celtics ne possédaient pas un bon choix à la draft, avec seulement le septième, bien évidemment trop bas pour pouvoir drafter le futur Hall of Famer. Red se met donc à planifier un échange avec les Hawks de Saint-Louis, envoyant son multiple All-Star Ed Macauley et un jeune rookie Cliff Hagan, contre le deuxième choix de la draft 1956. Et ce deuxième choix, il deviendra bien évidemment Bill Russell.

Bill Russell, l’un des plus grands joueurs de l’histoire de la NBA, 11 fois champion NBA

Une draft 1956 aussi rondement menée avec la draft de deux futurs Hall of Famer, les jeunes prometteurs Tom Heinsohn et K.C. Jones.

Les Celtics partent donc avec une équipe ultra jeune, mais pourtant très bien préparée physiquement par le coach Auerbach. Et cette préparation va payer : une qualification en Playoffs avec 44 victoires pour 28 défaites, une première place de la division Est et enfin une qualification pour les Finals NBA pour la toute première fois de leur histoire. Et en face va débaquer les Hawks de Saint-Louis.

Les 2 équipes sont à égalité avant le match 7, et le Game 7 va devenir All-Time : les Celtics l’emportent 125 à 123 après 2 prolongations et deviennent champion NBA pour la première fois de leur histoire. Tout simplement incroyable !

 

La saison suivante est tout aussi belle, mais la blessure de Bill Russell empêche les Boston Celtics de gagner un second titre consécutif, battu par les Hawks de Saint-Louis 4 victoires à 2.

Mais à partir de la saison 1958-1959 et jusqu’à la saison 1965-1966, c’est une domination sans partage que réalisent les Celtics durant 8 saisons consécutives : 8 saisons de suite, 8 titres NBA tout simplement.

Avec l’équipe de choc emmenée par Bill Russell, Bob Cousy et Tom Heinsohn, accompagné d’autres grands joueurs comme Frank Ramsey, Bill Sharman, Sam et K.C. Jones, tout cela emmené par Red Auerbach, les Celtics sont injouables et battent record NBA sur record NBA. Les Warriors de Philadelphie puis de San Francisco de Wilt Chamberlin, les Lakers de Minneapolis puis de Los Angeles, les Hawks de Saint-Louis… Personne ne résiste aux Celtics, personne ! Et avec l’arrivée de John Havlicek en 1962, il y avait désormais un cran d’écart entre les Celtics et les autres.

John Havlicek, futur Hall of Famer et 8 fois champion NBA avec les Boston Celtics

La saison 1967 marque la fin d’une ère, celle de Red Auerbach : à la demande du coach légendaire, Bill Russell prend sa place en tant qu’entraîneur-joueur. La saison marque aussi la fin de l’invincibilité des Celtics, qui perdent en finale de conférence face aux Philadelphia 76ers, mais remportent toutefois deux nouveaux titres en 1968 et 1969, en battant une nouvelle fois les Los Angeles Lakers.

Après ces 2 derniers titres, Bill Russell décide de prendre sa retraite. Il quitte les Celtics à 35 ans, avec 11 titres NBA en 13 saisons NBA, un record qui tient toujours et sûrement pour encore très longtemps. Aujourd’hui, Bill Russell a marqué la Ligue de son empreinte pour toujours, preuve en est l’hommage qu’a rendu la Ligue en décidant de retirer, dans chaque franchise, son numéro 6. Une décision exceptionnelle, mais à la hauteur du grand joueur et grand homme qu’il était.

 

Chapitre 4 : Entre reconstructions et nouveaux titres (1969 – 1980)

Avec la retraire de Bill Russell ainsi que celle de 2 autres joueurs majeurs au même moment, Sam Jones et Tom Heinsohn, la saison 1969-1970 est très compliqué pour les Celtes. Malgré la légende Tom Heinsohn en tant qu’entraîneur, les Celtics déçoivent : ils finissent avec un bilan négatif de 36 victoires pour 46 défaites, et pour la première fois depuis 1950, ils loupent les Playoffs. Une catastrophe dans le Massachusetts, mais les fans l’avaient senti venir : beaucoup ont déserté le Boston Garden durant cette saison noire. Seul John Havlicek restera au niveau de ces années glorieuses.

 

La saison qui suit est tout aussi compliqué, mais il y a du progrès. Malgré l’apport de rookies comme Jo Jo White, Don Chaney et surtout Dave Cowens, choisis par le président des Celtics Red Auerbach, et l’arrivée de Paul Silas, les Celtics loupent une nouvelle fois les Playoffs. Boston est alors encore en reconstruction.

Jo Jo White, Hall of Famer et double champion NBA

Mais à partir de la saison 1971-1972, la franchise du Massachusetts retrouve une place qui est la leur, celle des Playoffs. Avec les progressions fulgurantes de Jo Jo White et Dave Cowens, les Celtics arrivent en finales de conférence pour défier les New York Knicks. Malheureusement, les Knicks étaient trop fort pour eux et ils se font battre 4-1. Cependant, Boston avait retrouvé les Playoffs, et le processus de reconstruction était allé plus vite que prévu.

La saison suivante reste dans la continuité de la précédente. Avec un bilan de 61 victoires pour 21 défaites, et après s’être défait des Atlanta Hawks une nouvelle fois en six matchs, les Celtics retrouvent les Knicks. Et bien que menés 3 victoires à 1, les Celtics vont être poussés par leurs fans pour disputer un Game 7 à la maison, ce qu’ils vont réussir ! Mais malheureusement, un peu trop court physiquement, c’est l’élimination sur le score 94 à 78. Outre la défaite, cette série a été l’exemple même du fighting spirit légendaire de la franchise, et les joueurs ont rendu fier leurs fans.

 

Puis, les 3 saisons qui vont suivre vont être les meilleures de la franchise depuis la fin de la dynastie : 3 saisons, 2 titres NBA. Emmenés par Dave Cowens qui sera incroyable tout au long de ces 3 années, les titres NBA 1974 et 1976 reviennent aux Boston Celtics. D’abord contre les Bucks de Kareem Abdul-Jabbar en 7 matchs, pour une des finales NBA les plus accrochées de l’histoire, puis contre les Phoenix Suns.

D’ailleurs, lors de ces Finals NBA 1976 a eu lieu le match le plus serré de l’histoire des NBA Finals : dans le Game 5 disputé au Boston Garden, il y a eu 3 prolongations. Oui, 3 prolongations ! Une première dans l’histoire, et ce match fut surnommé « The Greatest Game Ever Player », remporté finalement par les Celtics tout au bout du suspense, sur le score de 128 à 126. Et finalement, dans cette série, les Celtics l’emporteront 4 victoires à 2.

Boston était donc de retour tout en haut, pour le plus grand plaisir des fans de la franchise.

Dave Cowens, double champion NBA et MVP de la saison 1972-1973

Mais après ce titre 1976, Boston enclenche une nouvelle phase de reconstruction et ne retrouvera pas les Playoffs pendant 2 ans. Les Playoffs disputés en 1977 et en 1980 se termineront en demi-finale de conférence puis en finales de conférence, à chaque fois éliminés par les Sixers de Philadelphie de Julius ‘’Dr. J’’ Erving.

Cette élimination en 1980 marque le départ des 2 joueurs cadres, Dave Cowens et Jo Jo White. Ainsi, les Boston Celtics semblent redébuter une nouvelle phase de reconstruction, pour la 3ème fois en 10 ans… Mais elle n’eut pas lieu, grâce au génie de Red Auerbach.

 

Chapitre 5 : La génération Larry Bird (1980 – 1992)

Pour être précis, on pourrait dire que cette nouvelle ère a débuté le 9 juin 1978, à la draft NBA, où Red Auerbach avait décidé de drafter un certain Larry Bird à la 6ème position. Sachant que Larry Bird avait choisi de finir son cursus universitaire avec l’université d’Indiana, Red prenait un risque : la pépite pouvait se blesser pendant sa dernière saison. Cependant, bien lui en a pris : Larry Bird finira son cursus et disputera la finale NCAA 1979 avec les Hoosiers, qu’il perdra face à l’université de Michigan d’un certain… Earvin ‘’Magic’’ Johnson ! Les prémices de la grande rivalité NBA des années 80 étaient déjà posées.

La première saison à Boston du fermier de l’Indiana, en 1979-1980, est très positive: il finit meilleur marqueur de la franchise avec 21,3 points de moyenne, mais aussi meilleur rebondeur avec 10,4 rebonds de moyenne, et meilleur intercepteur avec 1,7 interception par match, alors que dans l’équipe se trouvaient Dave Cowens et Jo Jo White tout de même. Ces performances lui ont d’ailleurs valu le titre de Rookie de l’année devant l’autre phénomène qu’est Magic. Cependant, malgré une première place à l’Est et les performances de Larry Legend, les Celtics se font éliminer par les Sixers de Julius Erving en finales de conférence 4-1.

 

Mais c’est à partir de la draft 1980 que la nouvelle ère débuta. Lors de cette draft, Red Auerbach tente un coup de poker : il décide de monter un échange avec les Golden State Warriors, en leur envoyant le 1er et 13ème choix de la draft 1980, contre Robert Parish et le 3ème choix de la draft 1980. Golden State draftera Joe Barry Carroll en premier choix et Rickey Brown en 13ème choix ; alors que Red Auerbach draftera lui… Kevin McHale ! Nouveau coup de génie de ce grand dirigeant, qui vient d’assurer le futur de la franchise durant une décennie.

Et les effets de ce choix se verront dès lors la saison qui va suivre : en 1980-1981, les Celtics finissent une nouvelle fois premier de la conférence Est avec 62 victoires pour 20 défaites, et retrouvent les Sixers du Dr. J en finales de conférence. Et cette fois, Boston passe ! Une victoire 4-3 qui envoie Boston en finales NBA, où ils battront les Houston Rockets en 6 manches. Cette jeune génération, emmenée par ce trio offensif et dirigée par l’un des meilleurs coachs de l’histoire, Bill Fitch, remet les Boston Celtics au sommet.

Robert Parish, Larry Bird et Kevin McHale, le légendaire Big Three des Boston Celtics

Les deux saisons qui suivirent, de 1981 à 1983, avec ce trio en or et toujours sous les ordres de Bill Fitch, se terminent toujours avec d’excellents bilans, mais la franchise chute en Playoffs, éliminée consécutivement par Philadelphie encore une fois 4 manches à 3 en finales de conférence, puis par Milwaukee en demi-finale de conférence, en se faisant tout simplement sweeper.

Et c’est donc, assez logiquement, que devant cet échec de trop, Red Auerbach décide de virer Fitch pour recruter un ancien joueur des Celtics que Auerbach avait déjà coaché dans le passé durant près de 10 ans, K.C. Jones. Ce coach ne possédait pas beaucoup d’expérience en NBA à son poste, mais est un grand ami de Red Auerbach. C’est cependant encore un pari pour Auerbach, qui ne sait pas ce que ça va donner avec un coach aussi inexpérimenté.

K.C. Jones, coach emblématique des Celtics de 1983 à 1988

Et ça a payé ! Encore un coup de génie de Red Auerbach, qui les collectionne depuis son arrivée à Boston.

La saison d’après, celle de 1983-1984, fut d’ailleurs une super saison. En plus du trio qui était présent, d’excellents joueurs sont rajoutés à l’effectif, comme Dennis Johnson, parfois ajouté au Big 3 de l’époque pour former un Big 4 infernal, Danny Ainge (oui l’ex-GM des Celtics), ou M.L. Carr. Les Celtics finissent une nouvelle fois premier de la conférence Est et, après 3 tours de Playoffs, parfois très serrés, se retrouvent face aux Los Angeles Lakers en Finals. Une série remportée par les Celtics dans un Game 7 étouffant à Boston, pour le 15ème titre de la franchise en NBA.

 

Ces NBA Finals 1984 sont d’ailleurs le début d’une extraordinaire rivalité entre les Celtics de Larry Bird, et les Lakers de Magic Johnson. Entre les 2 joueurs, la rivalité existe depuis la Fac, avec la finale NCAA 1979 entre les Indiana Hoosiers de Larry Bird et les Michigan Wolverines de Magic Johnson. Mais ce n’est pas que ces 2 joueurs !

Entre les 2 équipes, c’est la rivalité des années 80, entre la génération Showtime et la génération Bird. Mais c’est aussi deux Big Three qui s’opposent : Magic Johnson, Kareem Abdul-Jabbar et James Worthy pour les Lakers ; Larry Bird, Kevin McHale et Robert Parish pour les Celtics. Des chocs qui ont donné lieu à d’extraordinaires rencontres, que ce soit en saison régulière ou en Playoffs, et surtout durant les Finales NBA.

Un match entre Celtics et Lakers, la grande rivalité des années 80 en NBA

D’ailleurs, en 1985, les deux franchises se retrouvent, et cette fois les Lakers l’emportent 4 à 2. Avec un Kareem revanchard qui a dicté son jeu aux Celtics, et nommé logiquement MVP des Finals.

Mais en 1986, la rivalité prend une pause : les Lakers ne sont pas en Finales NBA! Éliminés assez sèchement en finales de conférence par les Houston Rockets des Twin Towers Hakeem Olajuwon et Ralph Sampson, la génération Showtime ne voit pas les Finals pour la première fois depuis 4 ans. En revanche, les Celtics y sont, et c’est Boston qui l’emporte 4 victoires à 2. Larry Legend est d’ailleurs nommé MVP de la saison régulière… et des Finals !

 

La saison 1986-1987 marque le retour de cette rivalité. Lakers vs Celtics, round 3 ! Et encore une fois, comme en 1985, ce sont les Lakers qui sont champions. Et là, c’est Magic qui a joué le meilleur basket de sa carrière. Car cette rivalité, ce fut aussi un excellent motivateur, tout joueur des 2 équipes se surpassant pour aider sa franchise à battre l’autre.

Mais cette saison, c’est aussi celle de la tragédie Len Bias… Lors de la draft 1986, les Celtics choisissent en seconde position cet ailier de 22 ans. Souvent comparé aux meilleurs, adoubé par Mike en personne, il représentait le futur de la franchise. Mais il décède dans la nuit qui suivit la draft, d’une overdose de cocaïne. La raison ? Ayant fait la fête dans sa chambre d’université, Len avait consommé trop de cocaïne. Son cœur n’a pas tenu, et il est mort. Une tragédie qui priva les Celtics d’un joueur considéré comme « exceptionnel », censé prendre la suite de Larry Bird en personne.

Len Bias, le soir de la draft 1986

Cela a aussi sonné aussi la fin de l’ère des Celtics au sommet à l’Est. Les Bad Boys de Detroit les remplacent, et Boston ne parvient plus à se qualifier aux Finals. Jusqu’en 1992, Boston bute sur une équipe à l’Est, très souvent Detroit.

Et ce qui devait arriver arriva : en 1992, Larry Bird prend sa retraite. Ce joueur légendaire, 3 fois MVP, 3 fois champion NBA, 12 fois All-Star, a eu une carrière remarquable, entièrement réalisée à Boston. Grâce à lui, Boston est devenu l’une des meilleures franchises de la ligue et le visage de la franchise du Massachusetts, c’était lui ! Quelle histoire pour ce petit fermier de l’Indiana… Un an plus tard suivra Kevin McHale, et 2 ans plus tard, Robert Parish quitte Boston pour Charlotte. C’est la fin d’une grande ère des Celtics et le début d’une très longue reconstruction.

 

Chapitre 6 : Le déclin (1992 – 2001)

Après la retraite de Larry Bird, les Celtics sont donc dans une nouvelle phase de reconstruction. Et c’est le jeune Reggie Lewis, âgé de 26 ans, qui prend la relève.

Arrière ou ailier, le joueur originaire de Baltimore venait de sortir d’une saison à 20,6 points de moyenne. Et surtout, c’est le seul joueur de l’histoire de la franchise (et c’est encore le cas) à avoir enregistré 100 rebonds, 100 passes décisives, 100 interceptions et 100 contres durant une seule saison, la saison 1991-1992. C’est donc tout naturellement qu’il représente le futur de la franchise : Red Auerbach misait d’ailleurs beaucoup sur lui.

Mais une tragédie, une nouvelle après celle de Len Bias, va tout changer.

 

Durant un match de play-offs face aux Hornets de Charlotte, Lewis est pris d’un malaise. On lui fait donc des examens complémentaires, pour connaître la cause de son malaise : ils révèlent des problèmes cardiaques. Cependant, les médecins lui donnent le feu vert pour revenir sur les parquets.

Très mauvaise décision, car elle va coûter la vie au jeune Lewis. Ainsi, durant un match d’entraînement à l’Université de Brandeis dans le Massachusetts, Reggie Lewis fait une attaque cardiaque et décède, ce 27 juillet 1993, à seulement 27 ans. Un destin brisé, et une nouvelle tragédie qui s’abat sur les Celtics, 7 ans après celle de Len Bias.

Reggie Lewis, décédé d’une attaque cardiaque à 27 ans

Par la suite, c’est l’ancien arrière des Celtics M.L. Carr qui prend les rênes de la franchise. Contrairement à son époque de joueur, il n’a pas beaucoup marqué les Celtics. Malgré de relativement bons choix de draft comme Eric Montross ou Eric Williams, il est surtout connu pour avoir viré l’ancien coach, Chris Ford, qui menait la franchise depuis 1990, pour prendre sa place en juin 1995.

Mais ses 3 années à la tête de l’équipe seront très décevantes : pour les débuts des Celtics dans leur nouvelle arena, le Fleet Center (le futur TD Garden), qui remplace le mythique Boston Garden, les C’s n’iront en post-season qu’une seule fois, en 1995, se faisant éliminer par le futur finaliste, les Orlando Magic, par 3 victoires à 1. Les 2 saisons qui suivirent furent de véritables débâcles, alors que pendant ce temps-là, les Bulls de Jordan dominent la NBA.

 

Ainsi, en 1997, Red Auerbach prend une décision radicale : il refond tout l’organigramme de la franchise de haut en bas, et pour remplacer M.L. Carr, il choisit de recruter Rick Pitino. Pitino, c’est un coach de légende en NCAA. Avant d’arriver à Boston, il avait coaché pendant 8 ans les Kentucky Wildcats, les emmenant au titre en 1996. Il avait aussi coaché les Knicks durant 2 ans, de 1987 à 1989, les emmenant à chaque fois en Playoffs. Red Auerbach se dit qu’il ne peut que réussir avec lui à la tête de son équipe.

Mais la première demande de Rick Pitino est de tout faire à la franchise : il souhaite occuper, en plus du poste de coach, les postes de manager général et de président de la franchise. Le poste de manager général étant libéré par le licenciement de M.L. Carr, cela ne posait aucun problème ; mais le président des Celtics n’est autre que Red Auerbach, en poste depuis 1984. Cependant, soucieux de la réussite de son équipe, il accepte et devient vice-président de la franchise contre une indemnité de 100 000 dollars. Rick Pitino possédait enfin tous les postes importants, et avait toutes les armes en main pour réussir dans sa mission.

Rick Pitino, coach, manager général et président des Celtics de 1997 à 2001

Mais il échoua lamentablement… On ne peut pas se plaindre de ses choix de draft, car c’est lui qui a drafté Chauncey Billups (même s’il l’a échangé une demi-saison plus tard) et surtout Paul Pierce, 10ème choix de la draft 1998. Mais en tant que coach, il échoua de la pire des manières. Durant ses 4 années à la tête de l’équipe, Pitino n’arrive jamais à envoyer les Celtics une seule fois en Playoffs. Malgré s’être appuyé de la jeunesse des Wildcats de Kentucky durant 4 années, dont Antoine Walker qui fut la nouvelle figure des Celtics, Pitino échoua à chaque fois, finissant tout le temps avec un bilan négatif.

Et finalement, le bilan catastrophique du coach (102 victoires pour 146 défaites) et l’échec de son projet le pousse à démissionner au cours de la saison 2001, le 8 janvier. Red Auerbach retrouve automatiquement son poste de président, et il décide de nommer Chris Wallace General Manager, et Jim O’Brien coach.

Antoine Walker, 6ème choix de la draft 1996 et visage de la franchise avec Paul Pierce au début des années 2000

La démission de Rick Pitino, qui repartira en NCAA à Louisville pour redevenir le coach de légende qu’il est, marque la fin de cette période de déclin pour les Celtics. La franchise du Massachusetts est alors au plus bas, et Boston cherche toujours à se reconstruire. Pour cela, elle a 2 armes pour y parvenir : Antoine Walker, et surtout Paul Pierce.

 

Chapitre 7 : La reconstruction autour de la jeunesse (2001 – 2007)

La saison 2001-2002, avec Jim O’Brien coach, et avec comme objectif de reconstruire autour des 2 jeunes joueurs, se passe plutôt bien : malgré les très mauvaises utilisations de choix de draft par Wallace, Boston se reconstruit petit à petit. Et va réaliser un parcours en Playoffs inattendu : emmenés par un Antoine Walker et un Paul Pierce qui se mettent au niveau des meilleurs joueurs de la Ligue, les Celtics vont aller jusqu’en finales de conférence face aux New Jersey Nets de Jason Kidd. Mais ils perdront 4 victoires à 2 dans une belle série.

Paul Pierce, légende des Boston Celtics, drafté en 1998

La saison 2002-2003 verra Chris Wallace se faire virer par Red Auerbach pour recruter… Danny Ainge, le légendaire GM des Celtics. Eh oui, il était en poste depuis 2003 ! Sportivement, la saison sera intéressante, mais en Playoffs, Boston se fait sweeper par les Nets du New Jersey en demi-finale de conférence.

Cet échec décide Danny Ainge à instaurer une politique d’échanges infernaux, qui a fait sa marque de fabrique à la tête de Boston. Sa première décision est d’ailleurs d’échanger… Antoine Walker ! Une décision décriée à l’époque, et voilà déjà Danny Ainge à l’œuvre. Il ira en direction de Dallas avec Tony Delk, ce qui fait que maintenant, le joueur phare et le futur de Boston, c’est uniquement Paul Pierce : tout le monde est échangeable, sauf lui.

Danny Ainge, General Manager des Boston Celtics entre 2003 et 2021

La saison qui suit voit Jim O’Brien être viré par Danny Ainge et Red Auerbach en cours de saison, pour être remplacé par John Carroll. La saison se finit au premier tour des Playoffs, en se faisant sweeper par les Indiana Pacers d’un Reggie Miller au bord de la retraite. Danny Ainge est alors très critiqué : il est accusé par les fans d’avoir empêché le futur des Celtics en tradant Antoine Walker, mais il résiste tant bien que mal, et continue le processus de reconstruction. Doc Rivers est alors recruté comme coach, Al Jefferson et Kendrick Perkins entre autres sont draftés, et le vétéran maître du trashtalking Gary Payton arrive aux Celtics dans un échange avec les Lakers.

Au cours de la saison 2004-2005, c’est au tour d’Antoine Walker de revenir sur les terres de ses premiers exploits, en échange de Gary Payton qui part à Atlanta. Cet échange permet notamment aux Celtics de gagner le titre de la division Atlantique… qui se font cependant éliminer encore une fois par les Indiana Pacers au premier tour.

Et surtout, la masse salariale était au plus haut. Il fallait donc faire du ménage pour Danny Ainge et celui qui va payer les pots cassés, c’est encore une fois Antoine Walker. Pour la 2ème fois de sa carrière à Boston, il se fait échanger, cette fois à Miami, où il remportera la bague qu’il voulait, aux côtés de Dwyane Wade et du Shaq. À la place de Walker arrivent de jeunes joueurs, comme Gerald Green, Ryan Gomes ou Orien Greene.

 

Les 2 saisons suivantes sont les saisons de Paul Pierce. The Truth atteint le meilleur niveau de sa carrière, à 26,8 puis 25 points de moyenne. L’ailier numéro 34 porte littéralement son équipe à lui tout seul, car il est très mal entouré. Et pourtant, Danny Ainge a tenté quelques trades, mais ni Wally Szczerbiak, ni Michael Olowokandi ne viendront apporter le plus qui manque aux Celtics.

Et malgré tous les efforts de Paul Pierce, Boston n’arrive pas à se qualifier une seule fois en Playoffs durant ces 2 saisons. Pire : lors de la saison 2006-2007, Boston finit avec le 2ème pire bilan de la Ligue, avec 24 victoires pour 58 défaites. Une catastrophe pour cette franchise historique, qui n’y arrive plus. Danny Ainge est très critiqué, et la capacité de Paul Pierce à être un véritable leader est remise en cause. Boston est décidément au plus mal.

 

Et extra-sportivement, c’est un événement tragique qui viendra marquer la franchise. Un grand homme, Red Auerbach, est décédé le 28 octobre 2006, à Washington et à 89 ans. Red Auerbach, c’est le coach aux 11 titres NBA, celui qui a dirigé la franchise pendant plus de 30 ans et qui a toujours occupé un poste depuis 1950. Il a été coach, manager général, président et vice-président de la franchise, et il est resté dans l’organigramme de la franchise durant 56 ans.

Tout le monde lui rend un vibrant hommage, que ce soit à Boston ou dans toutes les salles de la Ligue. Car il a marqué la NBA de son empreinte, et d’ailleurs le trophée du Coach de l’année porte son nom. Un très grand qui restera pour toujours dans les mémoires des fans de basket de toutes époques.

 

Chapitre 8 : La grande époque du Big Three (2007 – 2012)

À l’intersaison 2007, Danny Ainge décide de donner un grand coup de pied dans la fourmilière Celtics. Conscient que sa franchise ne gagnera pas grand-chose avec l’équipe actuelle, et devant l’impatience de son franchise player, il se met à monter des échanges pour former une nouvelle équipe, plus encline à aller loin en Playoffs, et pourquoi pas gagner le titre NBA, titre qui échappe à la franchise depuis désormais plus de 20 ans.

C’est ainsi qu’après avoir drafté Jeff Green en 5ème position de la draft, il l’échange directement en compagnie de Wally Szczerbiak et Delonte West contre un certain Ray Allen et le 35ème choix de draft de 2007 des Warriors, Glen Davis. Glen Davis est à l’époque un grand inconnu qui va progresser de plus en plus au fil du temps, mais le joueur le plus important qui nous intéresse, c’est bien Ray Allen. À cette époque, on ne le présente plus, c’est un extraordinaire shooteur à 3 points qui venait de sortir de sa meilleure saison avec les Seattle SuperSonics avec 26,4 points, 3,7 rebonds et 3,1 passes décisives de moyenne, à déjà 32 ans. Recruter Jesus Shuttlesworth pour pas grand-chose derrière est une super réussite pour Danny Ainge, qui tient là un duo étincelant avec Paul Pierce.

 

Mais ce n’est pas tout : ce diable de Trader Danny n’en a pas fini avec les trades infernaux. Et ainsi, le 31 juillet 2007, il monte un échange avec les Minnesota Timberwolves, dirigés par son ancien coéquipier Kevin McHale, qui envoie Al Jefferson, Ryan Gomes, Gerald Green, Sebastian Telfair et un tour de draft aux Wolves, contre un seul joueur. Mais pas n’importe qui : Kevin Garnett. Oui KG, le MVP de la saison 2004, surnommé le Big Ticket, multiple All-Star, énorme défenseur, énorme contreur, une énergie de folie. Il sortait lui d’une saison à 22,4 points, 12,8 rebonds et 1,7 contres par match. Un monstre, quoi.

Boston tient enfin son Big Three, prêt à aller gagner un titre NBA : Paul Pierce, Kevin Garnett et Ray Allen.

Paul Pierce, Kevin Garnett et Ray Allen, le Big Three des Celtics durant 5 saisons

En raison de leur âge, avec 31 ans de moyenne à ces trois-là, Danny Ainge a fait un pari très risqué sur le court terme. C’est simple, c’est du win now : il sait que si le trio ne gagne pas rapidement un titre, il sera compliqué de faire quelque chose par la suite.

Mais ce pari s’avérera payant dès le début : la saison 2007-2008 verra le Big Three de Boston permettre à la franchise de terminer avec un bilan de 66 victoires pour 16 défaites. Évidemment meilleur bilan de la Ligue, les Celtics écrasent tout ou presque sur leur passage. Mais en Playoffs, ce fut plus compliqué…

 

Opposés lors du premier tour aux 8èmes de la conférence Est, les Atlanta Hawks de Mike Bibby, du rookie Al Horford et de Joe Johnson, ils vont avoir de grosses sueurs froides en ne gagnant qu’au Game 7, 99 à 65 à la TD Garden. Les voilà désormais au second tour face aux Cleveland Cavaliers d’un certain LeBron James.

Et ce fut encore une fois très compliqué. Boston l’emporte au Game 7 face aux Cavs 97 à 93, dans un match qui est rentré dans la légende. En effet, ce Game 7 a été la scène d’un duel All-Time entre Paul Pierce et LeBron James. Le King, déjà plus qu’extraordinaire, inscrit 45 points ; The Truth lui répond avec 41 points. Ce duel, en plus de l’affiche et du contexte, a rendu ce Game 7 légendaire.

Paul Pierce face à LeBron James, une rivalité All-Time

En finales de conférence, Boston tombe sur les Detroit Pistons de Aaron Afflalo, Chauncey Billups et Rip Hamilton. Il fallait durant cette série se rassurer et rassurer les fans sur la capacité à aller chercher un titre NBA cette saison, surtout à l’extérieur où les Celtics n’avaient remporté aucun match durant les Playoffs.

Et ça a plutôt mal débuté, se prenant un 2-0 dans la série d’entrée de jeu. Mais Boston se reprend, gagne les 4 matchs suivants et remporte la série 4 matchs à 2. Les voilà en Finales NBA pour la première depuis 1987 ! 21 ans de disette enfin terminé, et les fans de la franchise se mettent à rêver du 17ème titre.

 

Et qui sont les adversaires des Celtics durant les Finals NBA 2008 ? Une vieille connaissance : les Lakers évidemment ! Le retour de la rivalité des années 80, avec cette fois de nouveaux protagonistes.

D’un côté les Los Angeles Lakers, emmené par le légendaire, remarquable et regretté Kobe Bryant, nommé MVP de la saison, aux côtés du pivot dont toute la France fait toujours des cauchemars Pau Gasol, et dirigé par l’un des plus grands coachs de l’histoire, Phil Jackson ; de l’autre les Celtics, emmenés par son Big Three, voire Four si on y ajoute le passeur fou Rajon Rondo, et dirigé par un génie défensif, Doc Rivers (oui j’ai dit génie et Doc Rivers dans la même phrase, coucou les fans de Phily). Autant le dire tout de suite, le duel s’annonçait électrique entre les deux franchises. Et pour le retour de la rivalité au plus haut niveau, on n’a pas été déçu.

Une série qui s’est jouée en 6 petits matchs, et remportée… par les Boston Celtics ! Pourtant Kobe était dans une de ses formes Mamba les plus redoutables, mais en face, il y avait plus fort que ces Lakers. Il y avait un collectif, une équipe soudée, autour de son leader de toujours Paul Pierce, de la défense emmenée par un énorme KG, des passes somptueuses de Rajon Rondo, et des 3 points de folie de Ray Allen. Les Boston Celtics, franchise la plus titrée de l’histoire, venait de rejouter un 17ème titre à sa bannière, 22 ans après le dernier de 1987.

HISTORIQUE !!!

L’équipe des Celtics championne NBA 2008

À l’issue de ces Finals, Paul Pierce est nommé MVP des Finals, et Kevin Garnett reçoit le titre du meilleur défenseur de la saison, le premier qu’il recevra dans sa carrière, et aussi le dernier.

En 2009, après ce titre historique, Boston repart dans les proportions de la saison dernière : avec son trio, la franchise gagne 27 de ses 29 premiers matchs de la saison ! Une démonstration effectuée par l’équipe, qui réalise ainsi 19 victoires consécutives durant le début de la saison. Ils finissent avec 62 victoires et 20 défaites, le 3ème bilan de la Ligue, et sont prêts à essayer d’atteindre une nouvelle fois les Finals pour un back-to-back.

Mais ils échouent, éliminés au second tour des Playoffs par le Magic d’Orlando de Dwight Howard 4 matchs à 3. Une défaite due notamment en partie à la blessure de Kevin Garnett, et face à un Dwight Howard toujours dans ses grands soirs, la défense prend l’eau. Énorme désillusion pour les fans, et KG fit la promesse de gagner les 2 années suivantes avec les Celtics.

 

La promesse ne fut pas loin d’être tenue lors de la saison 2009-2010. Finissant avec 54 victoires pour 28 défaites et une 4ème place à l’Est, Boston part loin d’être favori. Mais là-encore, les Celtics vont montrer qu’ils ne lâchent jamais.

Au premier tour, les Celtics éliminent le Heat de D-Wade assez facilement en 5 manches, 4 victoires à 1. Puis au second tour, l’adversaire et grandissime favori à l’Est, ce sont les Cavs du King James et de Shaq. Mais Boston en a dans les jambes, et les Celtics s’imposent 4 victoires à 2 dans cette série. Les Cavs sont à terre, le King est à genoux, et prendra The Decision, son départ au Miami Heat, à l’intersaison qui suit. Ou comment détruire une franchise.

En finales de conférence, la franchise du Massachusetts retrouve le Magic de « Superman » Dwight Howard, et cette fois ça passe ! La défense, emmené par un Garnett infranchissable, ne prend cette fois pas l’eau et Boston l’emporte en 6 manches. Les voilà de retour en NBA Finals deux ans après 2008 !

Et encore une fois, l’adversaire des Celtics, ce sont les Lakers de Kobe. Dans une série ultra disputée, qui se finira d’ailleurs dans un Game 7 à la Staples Center, Kobe et les Los Angeles Lakers prennent leur revanche et sont une nouvelle fois champions NBA. Immense désillusion pour Boston, d’autant que son Big Three commence à se faire assez vieux.

La déception de Paul Pierce et la joie des Lakers à la fin du Game 7 des NBA Finals 2010

Les 2 saisons suivantes seront toujours d’excellentes saisons qui verront les Celtics aller en Playoffs, mais toujours manquer les Finals, parfois d’un rien.

En 2011, avec un bilan ressemblant à celui de 2010 de 56 victoires pour 26 défaites, Boston termine 3ème de la conférence Est, derrière les Bulls de Derrick Rose et le Heat désormais de King James, mais tombera sur plus fort que lui en la personne du Heat des Tres Amigos en demi-finale de conférence. Miami l’emporte facilement contre Boston dans la série 4 à 1. Et LeBron tient enfin sa revanche sur Paul Pierce !

 

En 2012, la saison du lock-out, Boston finit 5ème de la conférence Est, mais finalement 4ème car durant cette saison plus qu’étrange, un leader de division, comme c’est le cas des Celtics, ne pouvait pas se situer au-delà de la 4ème place de la Conférence, alors que sportivement, ils se trouvent derrière les Hawks à la 5ème place. C’est ce que j’ai trouvé comme explication, et c’est tordu en effet.

Pourtant, en Playoffs, ils vont montrer que leur place n’est pas seulement le fruit des instances de la Ligue. Ils battent consécutivement les Hawks puis Phily, pour tomber sur, encore une fois, Miami. Round 2 après l’année dernière, et cette fois en 7 manches. Et après avoir mené 3-2 dans la série, Boston échoue dans un Game 7 tendu à Miami. Le Heat, et surtout LeBron James, était un peu au-dessus.

 

Et c’est à la fin de cette saison que Ray Allen prend une décision : il quitte les Boston Celtics pour rejoindre le Miami Heat. Un choix très critiqué par tous les fans de la franchise aux 17 titres, ainsi que ses coéquipiers, qui le qualifieront juste d’un « chasseur de titres ».

Qu’importe pour Ray Allen : malgré toutes ces critiques, il rejoint le Heat et rentrera l’année suivante, on s’en souvient tous, ce fameux shoot en déséquilibre dans le corner droit à 5,2 secondes de la fin, alors que le Heat était mené de 3 points dans un Game 6 et que les Spurs se dirigeaient vers un nouveau titre NBA, si ce shoot incroyable n’était pas rentré. Sur ce coup, qu’on aime Jesus Shuttlesworth ou pas, on doit souligner son grand talent et sa très grande clutchitude.

Le shoot décisif de Ray Allen, durant le Game 6 des NBA Finals 2013, face aux Spurs

Cette décision met donc fin au Big Three de Boston qui aura duré au total 5 saisons. Durant cette période, Boston retrouva les sommets, gagna 1 titre NBA en 2008 et disputa 1 finale NBA en 2010. Et surtout, ils ne manquèrent jamais les Playoffs, en ne se classant jamais en-dessous de la 4ème place de la conférence Est. Une véritable période faste de la franchise.

 

Chapitre 9 : Nouvelle phase de reconstruction (2012 – 2016)

Boston débute donc sa nouvelle saison 2012-2013 sans son shooteur à 3 points historique, Ray Allen. Et sans lui, ça va tout de suite devenir plus compliqué.

Les Boston Celtics finissent cette saison à la 7ème place de la conférence Est, et finissent notamment 3ème de la division Atlantique, une première depuis 2008, eux qui, depuis la formation du Big Three, ont toujours été champion de la division.

Malgré tout, Boston passe en Playoffs et doit défier les Knicks de New York d’un Melo en feu durant toute la saison. Et avec une franchise sans Rajon Rondo, blessé, et des joueurs vieillissants, c’est une élimination au premier tour des Playoffs par New York en 6 matchs. Le duo Pierce-Garnett n’a absolument rien pu faire, et Boston n’arrive plus à jouer les premiers rôles dans sa conférence.

 

Alors, à l’intersaison 2013, Danny Ainge prend une décision qui va faire effet d’une bombe dans le milieu du basket, et en particulier à Boston. Il échange 3 vieux briscards, Paul Pierce, Kevin Garnett et Jason Terry, à Brooklyn, contre Gerald Wallace, Kris Humphries, Marshon Brooks, Kris Joseph, Keith Bogans, trois premiers tours (2014, 2016 et 2018) et la possibilité d’un swap en 2017, qui se dirigent à Boston. Ce jour-là, le 28 juin 2013, personne ne savait ce qui s’était passé dans la tête de Danny Ainge, toujours aussi imprévisible. Et il fut maintes fois critiqué à cette époque par les fans sur cette décision. Pourtant, c’était un coup de génie !

En faisant ça, Brooklyn venait de se faire enfler, et le GM des Celtics avait assuré son futur. Car sur le court terme, Brooklyn l’emportait sans problème ; mais sur le long terme, grâce à ses choix de draft, c’est Boston qui s’en sort vainqueur ! Ce jour-là, Danny Ainge a peut-être entamé le processus de reconstruction à Boston, mais aussi et surtout il a assuré son futur, car tous les choix du premier tour des Nets vont s’avérer très intéressants. Et flinguer du même coup tout le futur des Nets en un seul échange. Cheh Billy King.

La saison 2013-2014 débute, avec Rajon Rondo comme nouveau leader, et des lieutenants comme le très jeune Marcus Smart, drafté cette année-là en 6ème position, Gerald Wallace ou Kris Humphries. Et aussi un nouveau coach, Brad Stevens, qui a réalisé des merveilles avec l’université de Butler avec 2 finales NCAA, mais n’ayant aucune expérience de la NBA. Et comme attendu, ce fut très compliqué.

Rajon Rondo, joueur des Boston Celtics de 2006 à 2014

Boston échoue à se qualifier en Playoffs cette année-là, et finit à la 12ème place de la conférence Est, avec 25 victoires pour 57 défaites. Pour la première fois depuis l’ère du Big Three, les Celtics avaient échoué à la qualification en post-season. Rondo n’arriva pas à gérer l’équipe, et la pléthore de jeunes présents n’apporta pas grand-chose à la franchise du Massachusetts sur cette saison. Maintenant, il fallait espérer l’échec des Nets dans le futur pour assurer son propre futur.

La saison 2014-2015 se passe d’une manière différente : Danny Ainge a décidé de faire du mouvement, et c’est au poste de meneur que ce changement majeur va avoir lieu. Durant la trade deadline, Boston se montre particulièrement actif sur le marché.

Tout d’abord, le 18 décembre 2014, la franchise échange leur meneur vedette Rajon Rondo et leur rookie Dwight Powell aux Mavericks de Dallas contre Jameer Nelson, Brandon Wright, Jae Crowder, un premier tour de draft de la draft 2015, un deuxième tour de la draft 2016 ainsi qu’une somme exceptionnelle de 12,9 millions de dollars. Financièrement parlant, c’est une bonne opération, mais il faut désormais trouver un nouveau meneur titulaire, car Jameer Nelson n’est pas le plus performant des meneurs NBA.

 

Alors, le 19 février 2015, Isaiah Thomas est transféré aux Celtics de Boston dans un échange avec quatre équipes. IT n’est pas un joueur très cher, mais il a déjà apporté ses moments clutch aux Kings et aux Suns. Et surtout, Danny Ainge va s’en rendre très vite compte, c’est un excellent choix de fait que de recruter le lutin d’1m75.

Déjà, sur la saison, Boston termine à la 7ème place de la conférence Est. Même avec un bilan négatif de 40 victoires pour 42 défaites, les Celtes passent et rejouent les Playoffs. Mais en face, ce sont les Cavs d’un LeBron James de retour à la maison que les Celtics défient. Et Boston et IT ne vont pas faire long feu : un sweep en faveur des Cavs. Dur pour la franchise, mais la logique est respectée. Surtout, Boston est toujours en reconstruction, et a vu débarquer un nouveau meneur, très vite devenu le chouchou du TD Garden.

Isaiah Thomas, aux côtés du coach des Celtics de 2013 à 2021, Brad Stevens

La saison 2015-2016 voit les deux meilleurs joueurs de la franchise, Isaiah Thomas et Avery Bradley, progresser encore plus sérieusement. Le ‘’King in the Fourth’’ deviendra la pièce maîtresse de sa franchise, et Avery Bradley son lieutenant. Cette nouvelle saison de la franchise, l’une des meilleures collectivement, permet une nouvelle fois à Boston de débarquer en Playoffs, avec une 5ème place à l’Est.

L’adversaire en Playoffs est donc le 4ème de la saison à l’Est, les Atlanta Hawks de Al Horford et de Paul Millsap. Sur le papier, la rencontre s’annonce très serrée, les deux franchises ont fini avec le même bilan durant la saison… Bref beaucoup voient un Game 7 dans cette série. Et on n’en est pas passé loin.

Malheureusement pour les Celtics, ce sera une défaite en 6 manches pour eux. L’absence de Avery Bradley depuis sa blessure dans le Game 1 aura pesé pour Boston. Les C’s sont éliminés pour la seconde fois au premier tour des Playoffs, mais cette fois sans avoir démérité.

 

Mais bonne nouvelle, c’est à partir de cette saison que le trade de Ainge avec les Nets va prendre tout son sens. Désormais sans Paul Pierce et Kevin Garnett, et avec comme meilleur joueur Brook Lopez, les Nets galèrent et finissent 14ème de la conférence Est, juste devant le tank du Process des Sixers. Et le bon choix de draft, au lieu d’aller aux Nets, eh bah il va aux Celtics ! Et ça grâce à tout le génie de Danny Ainge. Et puis surtout, cela va permettre aux Celtics de revenir au sommet de la NBA.

 

Chapitre 10 : Opération Finals (2016-2021)

Lors de cette draft 2016, où Boston hérite le 3ème choix venant de Brooklyn, la franchise drafte un jeune prospect de l’université de Californie, Jaylen Brown. Ce jeune arrière semble très prometteur pour la jeune équipe des Celtics, qui repartent pour une nouvelle saison excitante.

Et cette saison sera excellente. Au bout de 82 matchs maîtrisés de bout en bout, Boston termine premier de sa conférence, oui premier, devant le tenant du titre, les Cavs de King James et de Kyrie Irving ! Un bilan de 53 victoires pour 29 défaites, à laquelle a grandement contribué un joueur : Isaiah Thomas.

Car cette saison 2016-2017, IT a réalisé un truc… de dingue. En moyenne 28,9 points, 5,9 passes décisives et 0,9 interception par match, des stats d’un candidat au titre de MVP ! Grâce à ses performances, The King of the Fourth sera nommé dans la All-NBA Second Team et obtiendra une place dans le All-Star Game. Il fera aussi partie des candidats au titre de MVP de la saison régulière, mais il y avait à ce moment Russell Westbrook…

 

En Playoffs, les Celtics vont se défaire tout d’abord des Bulls 4 à 2, alors qu’ils étaient menés 2 à 0 dans la série, mais la blessure de Rajon Rondo, qui était jusque-là on fire, aura coûté la victoire aux Bulls. Puis ils se défont des Wizards en 7 matchs, dans une magnifique série où Isaiah Thomas et John Wall se sont livrés un incroyable duel.

Mais en finales de conférence, ce sont les Cavaliers, encore une fois, qui s’avancent face aux Celtics. LeBron voulait son back-to-back, alors contrairement en saison régulière, lui et son équipe vont ne faire qu’une bouchée de Boston. Série conclue en 5 matchs, les Cavs sont champions de la conférence Est. Et en plus, le contexte a été compliqué dans ces Playoffs car le franchise player, Isaiah Thomas, a perdu sa sœur Chyna dans un accident de voiture. Mais il est revenu encore plus fort, bien que pas assez pour pouvoir inquiéter une seule fois le King.

 

À l’intersaison 2017, plusieurs faits d’armes importants ont eu lieu. Draft, free-agency et trades, voilà en 3 mots comment on pourrait qualifier l’intersaison de la franchise aux 17 titres.

Tout d’abord, à la lottery de la draft, Boston hérite, grâce à la galère de Brooklyn, du premier choix de la draft ! Le choix s’orientait donc vers un Markelle Fultz, le joueur à prendre. Mais Danny Ainge décide de monter un trade avec les Sixers. Le premier choix va aux Philadelphia Sixers et le troisième choix ainsi qu’un premier tour protégé 2019 s’en va à Boston. La raison ? Il y avait déjà un meneur talentueux et franchise player avec Isaiah Thomas, et un bon backcourt derrière avec Marcus Smart et Terry Rozier. Le développement de Fultz aurait été compliqué, et il n’aurait pas eu assez de temps de jeu.

Alors à la draft, les Sixers récupèrent bien Markelle Fultz, et Boston un ailier, Jayson Tatum. Ce jeune de 19 ans vient du Duke de Coach K, et a réalisé une très belle saison universitaire. La hype derrière lui était certes moins forte que Markelle Fultz ou Lonzo Ball, le second choix qui est allé à Los Angeles, mais il y avait un beau truc à faire à Boston.

 

À la free agency, c’est un joueur très demandé qui débarque dans le Massachusetts : Gordon Hayward. L’ailier de 27 ans en 2017, drafté par le Jazz en 2010, était agent-libre et avait 3 destinations possibles : rester au Jazz, aller à Miami ou aller à Boston. Il décide d’aller aux Celtics le 5 juillet 2017, pour 4 ans et 128 millions de dollars, et rejoint ainsi cette franchise légendaire et son ancien coach à l’université de Butler, Brad Stevens. À ce moment-là, on pensait que l’intersaison des Celtes était terminée, mais non ! Danny Ainge a plus d’un tour dans son sac.

Profitant de l’envie de Kyrie Irving de partir des Cavs pour sortir de l’ombre de LeBron James et devenir ainsi le franchise player, il monte un blockbuster trade avec les Cavs le 22 août 2017, échangeant son joueur phare Isaiah Thomas, mais également Jae Crowder, le jeune pivot Ante Žižić ainsi que le premier tour de draft de 2018 des Nets, contre Kyrie Irving. Quel coup de tonnerre ! Danny Ainge est décidément sans pitié. Il se sépare de Isaiah Thomas comme si de rien n’était, alors qu’il avait vécu tant de choses avec les Boston Celtics. Et ça, ce fut dur pour le lutin préféré du TD Garden, et toute la fanbase des Celtics. Mais quand en contrepartie, on récupère l’un des meilleurs joueurs de la ligue en la personne de Kyrie, c’est un très gros coup de réalisé.

La présentation de Kyrie Irving et de Gordon Hayward avec Wycliffe Grousbeck, PDG des Celtics (tout à gauche), et Danny Ainge, General Manager des Celtics (tout à droite)

Et après tous ces changements, Boston entame une nouvelle saison 2017-2018 face aux Cavs à la Q Arena, prêt à faire tomber le King de son piédestal.

Mais dès le début de la saison, grosse catastrophe : après seulement 5 minutes et 15 secondes de jeu, Gordon Hayward se luxe la cheville et se brise le tibia, lors de la réception d’un alley-oop. Fin de saison directe. Les images sont terribles à voir donc je ne vais pas remettre une image ou une vidéo. Je pense qu’ici, on a dû tous le voir au moins une fois. Si vous êtes curieux et que vous n’avez jamais vu ça, tapez ‘’Gordon Hayward injury’’ sur YouTube. Vous verrez, c’est effrayant.

Mais les Celtics vont faire abstraction de ça et vont très vite réagir. Ils vont d’ailleurs réaliser une série de 16 victoires sans défaite entre le 19 octobre et le 22 novembre. 1 mois sans perdre, en battant Golden State, Toronto, OKC ou Philadelphie ! Incroyable capacité de cette jeune équipe à se remettre en selle après un tel accident. Et ils vont finir la saison à 55 victoires pour 27 défaites, second bilan de la conférence Est derrière les Raptors. Et pourtant, là-encore, la chance ne va pas leur sourire…

Le 5 majeur des Celtics durant la saison 2017-2018

De gauche à droite: Al Horford, Marcus Smart, Kyrie Irving, Jayson Tatum et Jaylen Brown

En mars, Kyrie Irving sent une gêne au genou gauche qui pourrait déboucher sur une grosse blessure. Le staff prend donc la décision de faire terminer la saison de Kyrie. Pas de risque, on mise plutôt sur la saison prochaine.

Boston joue donc les Playoffs sans ses 2 superstars et avec un effectif ultra jeune, emmené par les mentors Al Horford et Marcus Morris. Et là-encore, ils vont en surprendre plus d’un…

 

Avec Terry Rozier, alias Scary Terry, qui a montré à Eric Bledsoe qui était son père, Jaylen Brown qui a dunké à tout va comme un All-Star alors qu’il n’est que sophomore, et Jayson Tatum qui va se révéler être le leader de son équipe alors que ce n’est juste qu’un rookie, cette jeunesse va éliminer les Bucks de Giánnis en 7 manches, puis les Sixers du Process en 5 manches, pour jouer une série face aux Cavs du King en finales de conférence.

Et la jeunesse va donner du fil à retordre au King et ses coéquipiers. La série va aller jusqu’à un Game 7 incroyable au TD Garden. Jayson Tatum va même se permettre de postérizer son idole de toujours, LeBron James ! Mais au final, les Cavs joueront les NBA Finals face aux Warriors une nouvelle fois.

Cependant, l’essentiel était ailleurs à la fin de ces Playoffs : largement amoindrie et avec un effectif ultra jeune, la franchise a inquiété énormément King James qui a failli perdre. Et montré qu’il y a une génération dorée dans le Massachusetts.

 

 

Woah temps mort. Vous savez, cet article a été rédigé en septembre 2018, il y a de cela presque 5 ans. Tout ce que vous venez de lire date donc d’une période qu’aujourd’hui, nous pouvions qualifier d’une période « d’espérance ». Mais nous avons tellement vécu de choses entre temps… qu’il est important de réactualiser tout cela ensemble.

Et donc, justement, la saison 2018-2019… fut un cauchemar. Rien n’allait. D’immenses espoirs de titres, tout a basculé à ce moment.

Il faut dire qu’il était normal d’espérer à ce moment ! Le young core qui avait poussé King James en 7 matchs était de retour. A cela vous rajoutiez l’immense joueur qu’est Kyrie, de retour de blessure ; de même que Gordon Hayward, enfin déclaré apte à jouer après un an de convalescence suite à sa terrible blessure… Brrrr, rien que d’y penser, ça redonne la chair de poule.

Enfin bref, tous les espoirs étaient permis à Beantown, clairement annoncés dans la Ligue comme un favori, si ce n’est le favori pour affronter les Warriors aux Finals, surtout que LeBron James était parti à l’intersaison de Cleveland vers Los Angeles. La voie était royale pour les Celtics.

Le 5 majeur des Celtics en début de saison 2018-2019

De gauche à droite : Jayson Tatum, Jaylen Brown, Kyrie Irving, Gordon Hayward et Al Horford

Cependant, comme annoncé plus haut, le rêve s’est très vite transformé en cauchemar. Commençons par évoquer l’homme qui a cristallisé toutes les tensions : Kyrie Irving. Kyrie Irving est un peu le symbole de la saison catastrophique de Boston. Alors qu’il était le clair Franchise Player de cette jeune équipe, et qu’il annonça même avant la saison qu’il « avait prévu de resigner l’année prochaine », l’équipe se délite dans le sillage de sa star, qui semble de plus en plus désintéressée au fil de la saison.

Mais c’est également un mouvement global : les deux jeunes espoirs de la franchise, JB et JT, stagnent, Al Horford semble grillé physiquement, et Gordon Hayward n’est plus le même qu’avant sa blessure. Toute une dynamique négative accompagne la saison des Celtics.

Et cela se fait ressentir dans les résultats : jamais Boston ne trouva le rythme qui devait faire de lui un candidat au titre NBA. A part quelques sursauts ici ou là, comme lors d’un road trip où Boston écrasera les champions en titre Golden State de 33 points en mars, ou bien 10 victoires en 11 matchs entre janvier et février, cette saison fut celle de montagnes russes, où dès qu’on pense que finalement ça va, les Celtics retombent dans leurs travers.

Boston finit ainsi assez loin de ce à quoi on l’attendait, à la 4ème place de la Conférence Est en 49-33. Puis vient les Playoffs, et malgré un sweep en trompe-l’œil au premier tour face à des Pacers privés de Victor Oladipo, c’est assez logiquement que les Celtics se heurtent à l’obstacle Milwaukee d’un Giannis futur MVP, et sont battus 4-1. La fin d’une saison cauchemar.

 

Et ce cauchemar semble se poursuivre à l’intersaison. Comme attendu au vu de l’évolution de la saison, Kyrie Irving prend ses valises et signe à Brooklyn rejoindre son pote KD, frustrant toute la fanbase des Knicks au passage, et terminant de confirmer son statut d’ennemi public numéro 1 à Boston, ce qui le poursuit encore aujourd’hui.

Ce qui choque plutôt la fanbase Celtics, c’est le choix d’Al Horford, le pivot vétéran, de signer à Philadelphie, le rival de toujours de Boston, pour 25 millions par an ! Une annonce qui en surprend plus d’un, car beaucoup pensaient qu’Al, le vétéran, resterait jusqu’à sa fin de carrière à Boston. Bref, beaucoup de départs, très peu compensés, et la saison 2019-2020 s’annonçait, pour les fans de la franchise, comme particulièrement compliquée.

Al Horford sous le maillot des Philadelphia 76ers avant le début de saison 2019-2020

Alors, on recommence tout ? Eh bien, pas vraiment. Finalement, la saison 2019-2020 est celle du renouveau.

Il fallait repartir sur de bonnes bases, et les Celtics étaient loin d’en manquer. Surtout qu’à l’intersaison, c’est l’homme le plus souriant de la Ligue, aussi surnommé « le roi des carottes » par tout bon joueur de TTFL, qui a rejoint les Celtics : Kemba Walker ! Il signe dans le cadre d’un sign-and-trade qui voit Terry Rozier s’en aller à Charlotte, tout ça pour signer un contrat de 140 millions sur 4 ans.

La base était toujours là aussi : il y avait Jayson Tatum qui entame sa 3ème saison NBA, Jaylen Brown sa 4ème, Marcus Smart… L’équipe commence d’ailleurs sa saison en 22-8. Et puis Jayson Tatum explose totalement : 23.4 points et 7 rebonds de moyenne sur cette saison ! Les choses s’orientent parfaitement pour les Celtics, semblés revenus sur le bon chemin.

 

Mais en mars 2020, un évènement impromptu va tout bousculer : le COVID-19. Après que Rudy Gobert aura chopé ce virus qui bousculera nos vies pendant près de 2 ans, la NBA décide de fermer la Ligue. Plus de matchs, plus rien, c’est fini, on ferme tout. A ce moment, les Celtics sont en 43-21, après 64 matchs joués, et se dirigeaient tout droit vers les Playoffs. Les fans comme les joueurs tentent de comprendre, sont désabusés, mais une pandémie débuta en ce mois de mars.

Il fallut attendre fin juillet pour voir enfin la saison reprendre, et dans une bulle sanitaire à DisneyWorld, en Floride ! Les Celtics reprennent la direction des terrains pour 8 matchs de saison régulière, puis les Playoffs, en finissant 3ème de la conférence Est avec un bilan de 48 victoires pour 24 défaites.

 

Les premiers adversaires en Playoffs sont les Sixers de Joel Embiid et de Al Horford. Et ça va aller très rapidement : sweep, 4-0, circulez il n’y a rien à voir. Jojo est beaucoup trop seul, et encore une fois, il s’incline durement face aux Celtics.

La suite est plus compliquée, puisqu’en demi de conférence s’avance les champions en titre : les Toronto Raptors. Boston domine les 2 premiers matchs, le 3ème semble aller en direction des Celtics… mais un oubli défensif et un shoot miraculeux d’OG Anunoby actera le contraire. La série va durer jusqu’à un Game 7 absolument irrespirable, ou personne ne veut perdre. Et finalement, après une intense bataille et une victoire 92 à 87, Boston passe en finales de conférence ! Nick Nurse et les siens auront beau eu se démener, c’en était fini pour eux.

Jayson Tatum face aux Toronto Raptors, lors de la demi-finale de conférence de la saison 2019-2020

Pour la 3ème fois en 4 ans, Boston voit les finales de conférence. Et cette fois, ce n’est pas King James et les Cavaliers qui s’avancent face à eux, mais bien le Miami Heat. Son collectif bien huilé, son coaching, Jimmy Butler… Il s’agit d’un sacré défi, mais sur le papier, Boston a toutes ses chances.

Un combat s’engage, que les Celtics vont malheureusement perdre. Après s’être fait contrer au Game 1 par Bam Adebayo, et face à la domination collective du Heat, Boston s’incline en 6 matchs. Miami retrouve les Finales, et encore une fois, Boston échoue aux portes des Finals. Mais encore une fois, ils avaient donné rendez-vous avec le futur.

 

Mais il y a quelque chose de marrant avec l’histoire des Celtics de ces dernières années, c’est qu’après donné de l’espoir, ils déçoivent immédiatement. Et la saison 2020-2021, c’est l’exemple même de la déception. Aucun changement n’est fait dans un effectif qui semble être prêt pour rejoindre les Finals, des vétérans sont même ajoutés comme Tristan Thompson ou Jeff Teague, mais rien ne va aller dans le bon sens durant toute cette saison.

Entre des écarts gâchés en peu de temps, des matchs lâchés sans motivation, des absences de leadership, Kemba qui sourit en perdant, bah… c’était un cauchemar. Il n’y a rien à vraiment dire sur cette saison de positif, puisque Boston finira 7ème avec 36 victoires pour 36 défaites, et doivent même passer par la nouvelle formule des Play-In contre Washington, pour ensuite perdre sèchement 4 à 1 contre Brooklyn au premier tour des playoffs. Saison finie, et très honnêtement, de l’avis général des fans : il était temps que ça se termine.

 

Danny Ainge sent qu’il est temps que les choses changent. Il ne manque pas grand-chose pour voir Boston aux Finals, mais il faut un petit plus pour les voir enfin atteindre un stade qui fuit la franchise du Massachussets depuis 12 ans. Alors, il prend une décision qui bouscule le monde établi de l’organigramme des Celtics : il quitte son poste de GM pour le céder à nulle autre… que Brad Stevens ! Le coach des Celtics passe désormais maître dans la gestion de l’effectif.

Mais alors, qui va coacher ? Pendant longtemps, la fanbase pensait que l’on allait avoir une situation à la Rick Pitino ou M.L. Carr : Brad Stevens coach et GM de l’équipe en même temps. Mais finalement non, puisque le 23 juin, c’est un parfait inconnu pour la grande majorité des suiveurs de la franchise qui est nommé : Ime Udoka.

Ime Udoka, nouveau coach des Boston Celtics pour la saison 2021-2022

Ime Udoka n’est pas spécialement un inconnu dans le monde du basket : il fut adjoint aux Spurs entre 2012 et 2019, et tout le monde sait que ceux qui sortent de la filière Pop sont de possibles futurs grands coachs. Mais c’est un peu dans l’inconnu que les Boston Celtics se lancent dans la saison 2021-2022.

Et ce n’est pas le début de saison qui dissipa ces craintes. Les Celtics stagnent, gagnent avec la manière puis perdent lamentablement, et au début février, leur bilan est de 27 victoires pour 25 défaites. Ca sent la nouvelle saison compliquée…

Mais c’est après que quelque chose d’absolument incroyable se produisit : Boston devient injouable. C’est assez simple : entre février et avril, Boston a un bilan de 24 victoires pour 6 défaites. Il y a eu un déclic qui est encore difficilement explicable aujourd’hui, mais d’un coup, le plein potentiel des Celtics s’est exprimé, et ce fut tout bonnement effrayant pour les autres équipes.

Grâce à cette dynamique, et l’ajout de joueurs tels que Derrick White à la trade deadline, Boston finit ainsi avec un bilan de 51 victoires pour 31 défaites, à la deuxième place de la conférence, et est devenu, au fil de la saison, un véritable concurrent aux Finals, et peut-être même au titre.

 

Les Playoffs débutent par l’opposition face aux Brooklyn Nets de Kyrie Irving et Kevin Durant, ceux-là même qui avaient éliminé sèchement les Celtics l’année dernière, mais vivant une saison assez chaotique. C’est une série où la majorité des matchs sont serrés, mais le résultat, c’est un score assez simple : 4-0. Sweep, on passe le balai, plus de Brooklyn.

Et puis il y a eu un Game 1, comment dire… incroyable. Un buzzer de JT devant un Kyrie désabusé, pour la plus grande joie de toute la fanbase celte. Cheh Kyrie.

Jayson Tatum exprimant sa joie devant un Kyrie Irving désabusé, Game 1 du first round des Playoffs 2022

Le deuxième obstacle est beaucoup plus relevé : il s’agit des Milwaukee Bucks. Certes privé de l’un de leurs maîtres à jouer Khris Middleton, out pour la fin de saison, c’est une montagne avec Giannis Antetokounmpo en face, voulant réaliser le back-to-back malgré tout.

Et cette série fut irrespirable de bout en bout. Giannis est parfaitement injouable, réalise des matchs à 40 points/20 rebonds dans le plus grand des calmes, mais est beaucoup trop seul malheureusement. Et puis, Boston fut très solide, même dos au mur : les 46 points de Jayson Tatum dans un Game 6 au goût de « win or go home » montrent cette volonté de ne pas lâcher.

Et puis, au Game 7 à Boston, on commence à voir un Giannis épuisé, et à Boston, le héros du match se nomme Grant Williams, avec 7 trois points mis dans le match. Boston tient sa victoire en 7 matchs et s’en va en Finales de Conférence.

 

Et justement, les Finales de Conférence sont face à une équipe que Boston connaît que trop bien : le Miami Heat. Eric Spoelstra en coach, Jimmy Butler en leader, et un collectif bien huilé et toujours très chiant à jouer.

Là-encore, Boston va éprouver énormément de difficulté à s’en sortir, et bien que Miami soit dépendant de Jimmy Butler, qui joue très souvent 48 minutes de chaque match de la série, ils vont poser énormément de problèmes aux Celtics.

Cette série va encore une fois se jouer en 7 matchs. Et cette fois, c’est un raté qui permet à Boston de rester en vie : Jimmy Butler qui rate son 3 points à 10 secondes de la fin au Game 7, alors qu’il n’y avait que 2 points d’écart, un shoot qui a semblé être une éternité.

Rebond Marcus Smart, faute sur lui, il met les lancers, ET LES BOSTON CELTICS SONT DE RETOUR AUX FINALS !!! Incroyable moment.

Les Boston Celtics tenant le trophée de champions de la conférence Est 2022

Alors voilà, Boston est de retour aux Finals. Tous les espoirs sont permis d’enfin gagner le titre, 14 ans après 2008. Mais se dresse un ultime obstacle, et non des moindres : les Golden State Warriors. Une des franchises les plus prestigieuses des années 2010, toujours menée par son maître à jouer et poison des défenses Stephen Curry, et avec autour de lui Klay Thompson, Draymond Green, ou encore Andrew Wiggins.

Et la série commence pourtant bien ! En étant incandescent au dernier quart du Game 1 à San Francisco, Boston sort de la Gold Coast à 1-1, et remporte le Game 3, les faisant mener 2 à 1 dans la série. A deux matchs du sacre.

Mais c’est à partir du Game 4 que tout se complique. La machine bien huilée de Boston déraille face à tout simplement plus fort que soi : le troisième quart-temps des Golden State Warriors. Les Celtics n’ont plus d’énergie et plus aucune réponse, JT passe complètement à côté de ses Finals, et Golden State finira par s’imposer 4 à 2, leur permettant de gagner leur 4ème titre en 8 ans.

 

La déception était immense à Boston, et aujourd’hui, elle l’est toujours. Cependant, les fans pouvaient être fiers : leur équipe avait réalisé un grand parcours. Et désormais, tout le monde le savait : le prochain objectif, c’est de ramener la 18ème bannière.

 

Chapitre 11 : Vers la 18ème bannière (2022 – ?)

L’intersaison est plutôt calme à Boston. La franchise fait logiquement le choix de la continuité au niveau du coaching staff et de l’équipe, et se permet même de ramener un meneur sous-estimé mais tellement performant du côté d’Indiana : Malcolm Brogdon. Seul le départ de Will Hardy, premier adjoint d’Ime Udoka, pour prendre les rênes du Utah Jazz, est à signaler. Rien de réellement inquiétant cependant.

 

Et pourtant, en littéralement une semaine en septembre, tout va basculer. Tout d’abord, on annonce la blessure d’une des recrues phares de l’intersaison, Danilo Gallinari. Rupture du tendon d’Achille, presque fin de saison avant de débuter, c’est un coup dur que Boston peut cependant surmonter.

Mais l’annonce la plus choquante est qu’on apprend qu’Ime Udoka aurait eu une liaison avec une membre de l’organisation des Celtics, ce qui va à l’encontre du code de conduite des Celtics. Brad Stevens et le management de la franchise décident, à contrecœur, de suspendre son coach finaliste le 22 septembre 2022. A ce moment, nous sommes à moins d’un mois de la reprise de la saison.

C’est le feu dans la maison verte, il est nécessaire de colmater les brèches et de trouver au plus vite un coach par intérim. Et la décision que prend Brad Stevens est de promouvoir Joe Mazzulla, un des adjoints d’Ime Udoka, à la tête des Celtics. Un inconnu au bataillon, mais qui a l’avantage de connaître la franchise.

Joe Mazzulla, coach par intérim des Boston Celtics pour la saison 2022-2023

Et après une intersaison chaotique, Boston débute sa saison avec peu de repères. Et pourtant, jusqu’à où j’écris, c’est-à-dire quelques jours avant le début des Playoffs, Boston s’en est bien sorti. Ils ont fini 2ème de la Conférence Est derrière les Milwaukee Bucks, et s’avance vers une série de Playoffs probablement face au Miami Heat.

Avec un plan de jeu plus offensif, Boston s’est réinventé en partie, Jayson Tatum a évolué à un niveau MVP, et bien que beaucoup de franchises fassent peur cette saison, Boston a les armes pour faire quelque chose. J’espère qu’à la fin de saison, je pourrais dire que c’était la saison du titre, et allumer ce cigare.

 

Conclusion

Nous l’avons vu, les Boston Celtics, c’est plus de 75 ans d’une grande histoire. Une franchise légendaire, qui a marqué la Ligue, et qui continue de la marquer.

Finalement, le trèfle est plus qu’un logo : c’est une identité, un art de vivre, une fierté. Celle d’être fan des Boston Celtics.

 

 

Voilà, ce très long article sur l’histoire Boston Celtics et son histoire est terminé, nous espérons qu’il vous a plu. Il a essayé de résumer au mieux cette longue histoire de la franchise, bien qu’il n’est jamais vraiment facile de raccourcir quand on parle des Boston Celtics.

N’hésitez pas à faire un tour sur le site de temps en temps, il y aura de nouveaux articles qui vont sortir dans les semaines qui suivront par les rédacteurs, de nouvelles franchises d’abordés… Et si vous souhaitez parler de la vôtre, n’hésitez pas, nous recrutons toujours !

Sur ce, on se retrouve très vite pour un nouvel article. Portez-vous bien, et longue vie au Roster !

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