La NBA est enfin de retour ! Après une courte semaine, marquée notamment par la découverte de Victor Wembanyama sur les planches de la Grande Ligue, nous avons décidé de nous pencher sur 5 observations qui ont retenu notre attention.
Jeremy Sochan n’est pas un meneur titulaire en NBA (pour le moment)
Passé l’excitation autour des débuts de Victor Wembanyama, on a pu analyser un choix fort de Gregg Popovich, à savoir propulser Jeremy Sochan en meneur titulaire. L’intérieur d’origine ne semble pourtant pas encore totalement à son avantage à ce poste. Il présente en effet quelques limites au niveau de son handle où il n’a pas la créativité et la vitesse pour initier les décalages. C’est le cas par exemple sur pick-and-roll où il arrête assez tôt son dribble pour chercher un coéquipier.
Il est néanmoins un joueur intriguant au niveau de la passe. Il avait montré de jolies choses la saison dernière sur short-roll. On remarque cette année qu’il souhaite passer le ballon à ses partenaires, mais il n’a pas encore développé une vision élite. Il est pour le moment davantage un passeur qui respecte le système. On l’a vu pas mal de fois remonter la balle et ensuite initier un hand-off avec Devin Vassell ou Keldon Johnson.
San Antonio a pourtant été bien meilleur quand Tre Jones était sur le terrain. Cela est dû en particulier à sa capacité à initier sur pick-and-roll. Il permet d’avoir notamment une meilleure gestion du rythme et une attaque un peu plus organisée. Les intérieurs en profitent directement, car ils sont davantage servis. Il sera intéressant de voir si Popovich décide de faire évoluer sa rotation au cours de la saison.
Scottie Barnes est déjà favori pour le trophée de MIP (auteur : Joshua Andres)
Les Raptors sont de retour, et même si l’effectif n’a pas beaucoup changé, ils débarquent avec un tout nouveau style. La cause est sans aucun doute Darko Rajaković qui installe une nouvelle vision du basketball dans la franchise. Le coach rookie veut construire un collectif, il fait jouer 10 joueurs chaque nuit et il donne un vrai rôle à chacun d’entre eux. Malgré deux défaites sur les trois matchs de la semaine, l’après-Nick Nurse semble réussir aux joueurs, et notamment à Scottie Barnes.
Après une saison sophomore en dessous des attentes, Scottie Barnes revient avec un esprit vengeur et une volonté de montrer au monde entier qu’ils se sont trompés sur son cas. De plus, les choix du coach montrent que la franchise a envie de faire de lui la star de l’équipe. Bien trop dans l’ombre de Pascal Siakam et Fred VanVleet depuis deux ans, notre nouveau franchise player est désormais le joueur le plus utilisé par Darko Rajaković.
Ses prestations de cette première semaine pourraient nous faire croire qu’il a progressé. En réalité, il a juste plus souvent le ballon dans les mains, au détriment de Pascal Siakam qui est beaucoup moins utilisé. Le Rookie of The Year 2022 en profite pour nous montrer l’étendue de son talent avec des highlights toujours aussi variés. Il enregistre une moyenne de 21.0 points, 8.7 rebonds et 6.7 passes pour ce début de saison. Nul ne doute que ce sont des chiffres qu’il va garder cette saison, de quoi peut-être faire de lui le Most Improved Player ?
Le potentiel défensif d’Ausar Thompson
Présenté au moment de sa draft comme un bon défenseur, on peut dire que Ausar Thompson a bien surpassé les attentes. Déjà en pré saison, le joueur avait impressionné par l’envie affichée de mettre à mal son adversaire directe. L’ailier de deux mètres possède une envergure de 208 centimètres, idéale pour défendre sur de nombreux postes. Bien évidemment les qualités athlétiques sont présentes, en témoignent ses 5 blocks contre Miami ou ses rebonds à foison (10,7 prises en 3 matchs).
Pourtant c’est un joueur très intelligent sur l’homme. Thompson tente assez peu d’interception risquée et préfère gêner son adversaire direct. Il a montré une très bonne mobilité latérale, avec notamment un footwork défensif intéressant. Il circule par ailleurs plutôt bien dans les écrans, ce qui est assez rare pour un rookie. On a d’ailleurs vu Monty Williams le responsabiliser davantage au fil de la semaine Il a par exemple défendu en fin de rencontre sur un Zach Lavine en feu (51 points), réussissant plusieurs actions clutch pour le freiner.
Avec Thompson, Détroit possède une pépite défensive. Son association avec Jalen Duren sera très alléchante à surveiller aujourd’hui, mais surtout dans le futur. Il pourrait surtout permettre de reposer Cade Cunningham en défense (qui a lui aussi était intéressant de ce côté du terrain). Ausar est déjà un bon 3 & D qui pourra sûrement faire une longue carrière dans ce rôle. Et si en plus il continue à montrer de jolis flashs offensifs (4.3 assists), Detroit peut passer dès cette saison à un niveau supérieur. Peut-on espérer une progression similaire à Mikal Bridges ? Réponse dans les prochaines semaines et années…
Faut-il encore croire en Patrick Williams ?
Tous les ans, les espoirs sont grands concernant Patrick Williams. Mais comme d’habitude, le joueur nous déçoit. Présenté comme un futur Kawhi Leonard, l’ailier originaire de Caroline du Nord n’a semble-t-il toujours pas réellement progressé depuis son année rookie. Il est certes intéressant en défense, mais cela n’est pas suffisant. Pire que cela, il ne trouve pas la mire pour le moment (1/9 de loin) alors que les défenses le laissent tirer. Cela ressemble avant tout à un manque de confiance puisqu’il a prouvé depuis son arrivée dans la ligue qu’il était un excellent shooteur (40,8 % à trois points en carrière).
« P-Will » n’a pas progressé balle en main. Il affiche toujours les mêmes lacunes au niveau de son handle, avec par exemple une tendance trop importante à faire marcher sur son départ en dribble. Il n’arrive pas à créer la séparation avec son adversaire direct, ce qui l’oblige à prendre des tirs contestés. C’est surtout son manque d’agressivité qui pose problème. On a cette sensation qu’il n’a pas cette détermination à aller vers le cercle, alors qu’il possède les qualités athlétiques pour le faire.
On a toutefois envie de croire que cette fois c’est la bonne quand on le voit prendre des initiatives en début de rencontre contre OKC. Pourtant il s’est encore une fois caché lorsque son équipe a sombré. Ce n’est d’ailleurs pas étonnant s’il n’a pas joué du quatrième quart contre Toronto et Détroit. Torrey Craig a montré des choses intéressantes sur son poste, notamment au niveau de la combativité. Patrick Williams est aujourd’hui dans une situation similaire à celle de Lauri Markkanen il y a quelques années, et c’est bien là l’un des nombreux problèmes pour Chicago.
Le repositionnement de Ousmane Dieng en pivot
Alors qu’il évoluait principalement en 4 l’année dernière, Ousmane Dieng semble être prédestiné à être le remplaçant de Chet Holmgren au poste de pivot. Il a montré en présaison qu’il pouvait assumer ce statut. Dieng parvient à compenser son léger manque de taille et son physique encore frêle grâce à ses 213 centimètres d’envergure. Il a pourtant progressé sur ce dernier point. Mark Daigneault expliquait qu’il a « fait du bon travail sur son corps ».
Après une première saison assez timorée, on remarque que Dieng a amélioré son shoot extérieur. Il paraît aujourd’hui beaucoup plus confiant au tir, comme le prouvent ses 35 % de loin en présaison. Il montre des progrès intéressants même s’il n’est pas encore élite dans ce secteur. Les défenses ne peuvent pas le laisser seul. Il a par exemple inscrit 9 points à 3 sur 5 derrière la ligne à trois points contre Chicago. Par sa présence, il permet d’ouvrir la raquette à ses partenaires. C’est très utile quand on sait que Oklahoma était de loin l’équipe qui drivait le plus l’année dernière, et qu’elle semble repartir sur des bases identiques.
Pourtant Dieng paraît assez juste physiquement pour assumer ce rôle sur toute une saison. Contrairement à Chet, il n’a pas ce sens du contre en lui, et peut être bousculé assez facilement proche du panier. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il n’est pas un grand protecteur de cercle, et qu’il récupère assez peu de rebonds (4,6 prises en 23 minutes durant la présaison). À voir si son coach continuera de l’aligner à ce poste, où s’il évoluera à côté d’un autre français.
[…] de Florida State n’a que très peu d’impact sur ce début de saison, où il est d’ailleurs en manque de confiance. Son très faible 25,6 % de loin le limitent […]