Que peut-on attendre des Hornets ?

Que peut-on attendre des Hornets cette saison ?

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La NBA a repris ses droits et les Charlotte Hornets vont revenir avec. Après une saison compliquée entre blessures et affaires extra-sportives, que peut-on attendre des Hornets ?

Le retour du All-Star LaMelo

Après une formidable saison 2021-2022 avec une sélection all-star et 43 victoires, la suite fut plus compliquée. 36 matchs joués seulement et donc peu de victoires à la clé. La première attente est le retour de la star à son niveau de star, et surtout sans blessure. LaMelo a pris son extension et va devoir l’assumer.

Cependant, on ne veut pas seulement un retour mais aussi de la progression. LaMelo doit continuer à apporter ses qualités de shooteur et de playmaker élite. Avec 37.7% à 3 points sur 3 saisons et un volume de 7.5 tentés, Ball est déjà dans l’élite du shooting en NBA. Au niveau du passing, on est sur 7.3 assists pour 3.2 balles perdues, ce qui donne un ratio de 2.3, assez bon, surtout pour un gars qui n’a pas les meilleurs coéquipiers autour.

Il va aussi falloir avancer. LaMelo va devoir améliorer ses capacités à 2 points et notamment en drive, lui qui n’est pas bon du tout dans ce domaine. Tourner à 42.6% aux tirs quand tu as un gros pourcentage/volume à 3 points, c’est pas possible. En NBA, il faut accepter et savoir prendre le contact. Surtout que LaMelo Ball, ce n’est pas Trae Young, il fait 2m01. Il faut prendre du poids et apprendre à tanker le contact. Défensivement aussi il va falloir progresser. Si en défense off-ball, LaMelo est défensivement ok de par son intelligence, sur l’homme c’est plus dur. Impossible pour lui de prendre le challenge et se fait souvent viser dans sa moitié de terrain en 1v1.

Retrouver le niveau offensif de 2021-2022

Oui, avec le départ de Borrego et l’arrivée de Clifford, difficile de demander le même niveau offensif. Borrego était un coach formidable offensivement qui arrivait à faire vivre une équipe, peu importe le cast. Que le meneur soit Kemba, Graham, Rozier ou LaMelo, l’attaque est bonne. Avec Clifford, c’est plus dur, lui qui vient de faire une saison avec le 30ème offensive rating. Plus inquiétant, c’est une tendance avec Steve:

  • 24ème en 2013-2014 (Arrivée à Charlotte)
  • 28ème en 2014-2015
  • 9ème en 2015-2016
  • 14ème en 2016-2017
  • 13ème en 2017-2018
  • 22ème en 2018-2019 (Arrivée à Orlando)
  • 23ème en 2019-2020
  • 29ème en 2020-2021
  • 30ème en 2022-2023 (Retour à Charlotte)

Si le stretch de 3 ans entre 2015 et 2018 a montré du mieux, globalement, Clifford n’est pas un spécialiste offensive. Après, on peut lui mettre un gage: Clifford n’a jamais eu un playmaker digne de ce nom. J’ai beaucoup de respect pour Kemba, Batum, Augustin ou les séquences de Fultz mais globalement, Steve n’a jamais eu un playmaker-gestionnaire du niveau de LaMelo Ball.

Autour, on peut aussi espérer que les shooteurs vont bien mieux rentrer leurs tirs. Rozier, Hayward et Washington sortent de saisons décevantes à 3 points mais on peut attendre un retour au niveau.

  • 32.7% de loin pour Rozier alors qu’on avait 40.7% -> 38.9% -> 37.4%
  • 32.5% de loin pour Hayward alors qu’on avait 41.5% -> 39.1%
  • 34.8% de loin pour PJ alors qu’on avait 37.4% -> 38.6% -> 36.5%

De plus, l’arrivée par la draft d’un Miller va apporter une option supplémentaire de loin, toujours pour améliorer un shooting qui était 18ème en 3 points tentés pour le 29ème pourcentage de la ligue.

Le retour de Miles aussi va améliorer l’attaque des Hornets. En effet, MB était une arme hyper importante de l’attaque 2021-2022 qui complétait parfaitement LaMelo. Le forward apportait son attaque de cercle, sa défense, ses qualités athlétiques et ses flashs de créations qui complétaient parfaitement les shooteurs autour.

Enfin, Mark Williams est un joueur qui a montré des choses intéressantes. Alors que Ball a du faire pendant des années avec Plumlee, Zeller ou Biyombo, il a enfin son pivot. Joueur au potentiel énorme sur P&R et lob qui va enfin apporter la verticalité et l’option Pick&Roll dont Charlotte avait tant besoin. En plus, le bonhomme a montré des mains au près voire à 5-6 mètres pas mauvaises du tout. Pour les histoires de 3 points on va rester patient mais jusque là, le potentiel est énorme.

Le niveau défensif élite mais sur une saison complète ?

Si les Hornets finissent 20ème au defensive rating, c’est pas pour rien. Le début de saison était poussif et c’est normal au vu du faible cast défensif (perte de Cody Martin, toujours Plumlee en pivot titulaire, PJ Washington qui se concentre sur l’attaque au prix de son excellente défense). En revanche, la fin de saison est formidable.

La raison principale de cette excellense défensive? Elle tient en deux mots: Mark Williams

Comme j’ai déjà pu en parler, l’arrivée de Mark Williams dans le 5 majeur a fait un bien fou. Quand il est titulaire (échantillons de 17 matchs), les stats sont intéressantes:

  • 11.6 points par match
  • 9.8 rebonds par match
  • 1.1 contres par match
  • 62.7% aux tirs

Avec ses segments physiques et athlétiques (2m16, 109 kilos, 2m31 d’envergure), l’intérieur a de quoi gêner beaucoup d’intérieurs. Pour preuve, on l’a déjà vu faire une très bonne performance sur Nikola Jokic (vous savez le double MVP qui a un niveau offensif absolument démentiel depuis les PO 2020) .

Des outils physiques et athlétiques incroyables, une bonne intelligence défensive (très peu d’errances/naïveté pour son âge) et une capacité à switcher si besoin sur des joueurs plus petits et rapides: c’est la recette parfaite du grand défenseur. Plus proche des grandes années Capela que d’un Gobert, Mark Williams a tout pour réussir et permettre à Charlotte d’être une bonne défense et c’est ce qu’on attend de lui: être très fort en défense, mais cette fois sur 82 matchs.

Steve Clifford, en plus, est un incroyable coach défensif, qui a fait des défenses élites avec pas grand chose. En 2013-2014 par exemple, il est dans le top 5 avec un 5 majeur pas ouf sur le papier.

Défensivement, Steve a quasiment toujours eu des ratings très bons en défense.

  • 5ème en 2013-2014 (Arrivée à Charlotte)
  • 9ème en 2014-2015
  • 8ème en 2015-2016
  • 14ème en 2016-2017
  • 16ème en 2017-2018
  • 8ème en 2018-2019 (Arrivée à Orlando)
  • 10ème en 2019-2020
  • 26ème en 2020-2021
  • 20ème en 2022-2023 (Retour à Charlotte)

Le tout, alors qu’il n’a jamais eu vrai protecteur de cercle. Si Steve a souvent eu des ailiers athlétiques qu’il a su utiliser à la perfection (MKG, Gordon, Isaac), il a toujours du se contenter de pivots très peu verticaux avec un manque de vitesse latérale comme Al Jefferson, Cody Zeller ou Nikola Vucevic. Alors maintenant qu’il a son protecteur de cercle élite…

Oui, c’est bien ça qu’on peut légitimement attendre de Charlotte cette année: une bonne attaque et une bonne défense.

La santé, par pitié

Je sors les chiffres :

  • 36 matchs joués pour LaMelo Ball
  • 63 matchs joués pour Terry Rozier
  • 50 matchs joués pour Gordon Hayward
  • 48 matchs joués pour Kelly Oubre
  • 54 matchs joués pour Dennis Smith Jr.
  • 7 matchs joués pour Cody Martin
  • + quelques pépins sur Bouknight ou Williams

C’est bien simple, l’infirmerie n’a pas laissé tranquille Charlotte une seconde. En plus, les rumeurs sur le staff médical sont franchement pas bonnes. Entre Cody, Gordon, Kelly et LaMelo, ça fait 4 joueurs sur lesquels il y a eu des erreurs de délai ou de diagnostics. 1 fois ça peut passer mais 4 c’est trop.

Cependant, la saison n’a pas commencé que les blessures s’enchaînent déjà: Hayward a eu une petite alerte, Ntilikina va être absent plusieurs semaines/mois, Bouknight n’est pas là, Cody Martin a vraiment le corps en vrac…Bref, pas rassurant. Surtout qu’on ne sait pas dans quel forme reviendra un Miles Bridges, qui sort d’un an sans jouer ou si Nick Smith pourra tenir, lui qui est assez injury prone.

Miller, Bridges, Washington, que faire?

Rookie drafté à la deuxième position, qu’attendre de Brandon? Si son plafond ne semble pas aussi haut que d’autres gars autour de lui, il semble avoir un beau plancher. Shooteur incroyable, Clifford a été très dithyrambique sur ses qualités de créateur ou de défenseur.

Si Miller peut vraiment être un ailier capable défensivement et offensivement apporter du jeu off-ball excellent avec de la réussite au bout, le tout avec un peu de création, on prend. Avec un Hayward injury prone, Martin blessé, Bridges suspendu et Washington irrégulier, y’a une place à prendre. Il va falloir qu’il soit bon vite. C’est important pour les Hornets.

Ensuite, pour PJ Washington, l’arrivée de Miller peut l’aider. Brandon sera bien meilleur dans le rôle qu’on attendait de PJ la saison dernière. Pendant ce temps, on peut espérer que Washington retrouve son niveau défensif de 2021-2022, aspect dans lequel il excellait mais a été délaissé la saison dernière. Si en plus, il gagne en régularité quitte à perdre en munitions, c’est oui.

Enfin Miles Bridges. Bon. Il est là donc va bien falloir en faire quelque chose. 11ème en % à 2 points en 2021-2022 et 26ème en 2022-2023. Miles Bridges, c’est un driveur élite, une excellente menace sur lob et une arme incroyable en P&R. Ce qu’on peut attendre de lui, c’est un retour à son niveau de quasi all-star. On rappelle que statistiquement, MB 2021-2022 c’est :

Miles Bridges a une clé sur la saison: va-t-il revenir à un niveau déplorable où l’on retiendra que les procès ou peut-il revenir à un niveau all-star qui permet à Charlotte de retrouver son haut niveau? C’est la question.

Que peut-on espérer pour les frelons ?

Si tous les points évoqués arrivent, Charlotte est un candidat très sérieux pour le play-in. Un LaMelo Ball calibre all-star, un bon Bridges en retour, du Mark Williams dans la continuité, etc. Une recette qui peut s’avérer payante. Cependant, attention au scénario catastrophe. Beaucoup de joueurs au profil injury prone, beaucoup de dramas (encore) autour de la franchise. Charlotte est encore loin d’avoir passé toutes les étapes pour revenir comme une équipe sérieuse à l’est.

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19 ans - Charlotte Hornets - rédactrice -
Je parle des frelons de Caroline du Nord à mon grand désarroi. Tu seras jamais la première dans mon coeur si tu ne t'appelles pas Kemba Walker ou Cody Zeller. Pratique l'hormonothérapie en club depuis 2007.

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