Le Magic d’Orlando a terminé sa saison 2022-2023 avec un bilan de 34 victoires pour 48 défaites. Les résultats peuvent sembler peu satisfaisant, pourtant il s’agit d’une saison satisfaisante puisque le Magic emmené par Jamahl Mosley redémarre un cycle avec une équipe jeune, talentueuse, discipliné et Paolo Banchero.
Les pensionnaires de l’Amway Center possédaient l’année passée la 26ème attaque de la NBA et seul Paolo Banchero et Franz Wagner dépassait les 18 points par match. Des joueurs comme Markelle Fultz, Cole Anthony ou Wendell Carter Jr ont pu montrer qu’ils pouvaient accompagner leurs leaders offensifs. Malgré tout l’effectif était limité en talent et on a pu voir notamment en début de saison le plafond de certains joueurs, il y avait donc peu de menace pour les défenses adverses.
L’autre point a relevé c’est la réussite à 3 points de l’équipe du Centre de la Floride, seulement 36% de réussite sur la saison (22ème de NBA). Hormis Gary Harris (43% de réussite dans l’exercice) on ne retrouve pas de spécialiste de l’exercice, même si certains joueurs sont capables d’être de bons shooteurs, il y a eu un vrai manque dans ce domaine, surtout que l’ancien joueur des Nuggets de Denver a pu jouer seulement 48 matchs la saison passée.
Des points positifs à retenir
Défensivement, l’équipe dirigée par Jamahl Mosley a montré une réelle envie collective avec des joueurs sérieux défensivement tels que Wendell Carter Jr, Gary Harris, Markelle Fultz ou Jalen Suggs notamment. Le Magic termine 16ème de la NBA en défense et le groupe semble capable de continuer à évoluer tactiquement, puisque la dernière partie de la saison a été très bonne défensivement et les nombreux athlètes longilignes d’Orlando ont considérablement gêné les attaques adverses.
L’autre grand point positif, qui laisse envisager une belle continuité c’est le bilan positif de fin d’année avec 29 victoires et 28 défaites après décembre. La franchise avait démarré par un affreux bilan de 5 victoires et 20 défaites mais le retour de Markelle Fultz avait considérablement changé la dynamique de l’équipe.
Une free agency calme
L’intersaison a été plutôt calme du côté d’Orlando, notamment une grande discrétion à la free agency, puisque seul Joe Ingles a été signé pour 22 millions de dollars sur 2 ans. L’international Australien débarque en Floride pour apporter son expérience dans une équipe très jeune, il devrait avoir un rôle en rotation derrière les forwards Franz Wagner et Paolo Banchero. Il gagnera notamment des minutes grâce à sa capacité a rentrer des tirs extérieurs, puisqu’il tournait à 41% de loin l’année passée, dans un domaine où on l’a précédemment cité, le Magic manquait d’arme par le passé.
Des choix de drafts à suivre
Les principales arrivées sont liées à la Draft puisque la franchise a sur le papier plutôt bien drafté avec les recrutements d’Anthony Black (6e choix) et Jett Howard (11e choix).
Le premier est un meneur de jeu de grande taille (2m01), il est un très bon playmaker, il voit bien le jeu et est capable de réaliser de bonnes passes. Il possède également des qualités défensives très intéressantes avec des mains très actives à tout moment. Malheureusement, comme son principal concurrent à la mène Markelle Fultz, il manque de qualité aux shoots que ce soit à 3 points mais également à mi-distance…
Le second Jett Howard a également été drafté haut, il est le fils de l’ancien joueur NBA Juwan Howard. Il est typiquement le jeune joueur drafté qui peut rapidement s’acclimater à la grande ligue, s’il est intégré dans la rotation rapidement. Jett est un forward (de 2m03) qui peut évoluer sur les postes 3 et 4, il semble athlétiquement et défensivement limité. Par contre, le fils de Juwan, est doté d’un très bon QI basket, il est capable d’intégrer des systèmes de jeu et d’être complémentaire des athlètes du Magic. Comme Joe Ingles, sa qualité de shooteur fiable à 3 points devrait lui permettre d’avoir une chance de décrocher des minutes, il comble le manque de shooteurs précédemment décelé au Magic.
Une hiérarchie à définir pour avancer convenablement
Le Magic d’Orlando possède une belle assise défensive mais des progrès sont à faire en attaque, il va falloir une hiérarchie offensive claire. Paolo Banchero est la tête de gondole du projet et sera naturellement l’option numéro 1 en attaque. Le joueur americano-italien a montré lors de sa saison rookie qu’il a l’étoffe d’un franchise player pour de nombreuses années.
Derrière lui, Franz Wagner fait figure de lieutenant, l’Allemand est un joueur complet capable d’être aussi bon en pénétration, qu’à mi-distance ou à 3 points, il est très complémentaire de Banchero dans les ailes.
C’est derrière le duo Banchero-Wagner qu’une hiérarchie doit s’installer, le cinq de départ devrait associer ses deux joueurs ainsi que Markelle Fultz, Garry Harris et Wendell Carter Jr. Tous ses joueurs étaient déjà dans l’effectif l’année dernière, cependant ce sera au coach de faire les meilleurs choix et notamment des rotations solides et cohérentes.
On retrouvera une solide concurrence sur le poste de meneur entre Markelle Fultz et Anthony Black qui ont des profils assez semblable. Sur le poste d’arrière si Garry Harris a le profil idéal du titulaire et Cole Anthony le profil idéal du scoreur en sortie de banc, il faudra faire un choix puisque Jalen Suggs est toujours là et peut également rendre des services.
Sur les ailes, la hiérarchie semble plus naturelle avec Joe Ingles et Jett Howard derrière Paolo Banchero et Franz Wagner, Jonathan Isaac comme Jalen Suggs devrait avoir un rôle dans cette équipe grâce à ses qualités défensives et son apport offensif.
Pour le poste de pivot Goga Bitatze et Moritz Wagner devront se montrer pour être la rotation principale de Wendell Carter Jr.
Une équipe attendue à minima au Play-in Tournament
L’objectif pour cette saison 2023-2024 c’est au minimum d’accéder au Play-in tournament, en finissant entre la septième et la dixième place dans la conférence Est. La saison précédente le Magic était à six victoires du Play-in et l’équipe devra se battre comme l’année dernière avec les Indiana Pacers notamment. Il semble avoir une longueur d’avance sur les Washington Wizards du fait de leur continuité, une équipe comme les Toronto Raptors pourraient chuter et donner plus de chance au Magic d’accéder au Play-in que l’année dernière. Orlando doit espérer que les apports supplémentaires des rookies et de Joe Ingles seront suffisants pour terminer dans les dix premiers.
En tout cas, l’équipe à déjà de belles fondations, un petit vécu collectif et des apports cohérents, le tout dans un effectif défensif qui semble meilleur à 3P, à la création ou au niveau de la profondeur de banc.
Le Magic d’Orlando avance dans cette reconstruction après l’ère Fournier-Gordon-Vucevic. Avec des finances relativement saines et une attractivité possible sur le marché, la franchise avance sereinement. Prochainement, elle pourrait attirer de grands noms pour accompagner cette jeune équipe prometteuse…
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